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https://doi.org/10.11588/diglit.41975#0119
ANTOINE WATTEAU.
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le nom de Watteau dans le catalogue du Musée du Louvre. La gravure de Ravenet donne
le nom du peintre.
De même, dans un recueil de dessins de l’École française du xvm siècle, provenant
de la Collection H[esseltineJ (Paris, 1913), on donne à Watteau un dessin à la sanguine,
représentant une étude de la femme vue de dos, qui existe dans ce même tableau de
T Escamoteur.
Il est inutile d’insister sur le tableau indiqué par P. Mantz sous le titre XHeureuse
rencontre et dont beau-forte de Mercier porte P. Mercier Pinxit et Sculp.
Il en est de même pour la planche indiquée dans le Cabinet Paignon Dijonval :
Bergers conduisant leurs troupeaux, dont la gravure de Ravenet indique P. M. (Mercier)
pinxit. Mercier avait accueilli Watteau, lui avait procuré des clients; il en profita pour
utiliser son séjour et s’exercer
dans une manière qui avait ob-
tenu certain succès auprès des
amateurs.
Peu de temps après la mort de
Watteau, Mercier grava à l’eau-
forte d’après plusieurs tableaux
que le peintre avait exécutés en
Angleterre, ou même d’après des
maquettes ou des esquisses que
Watteau, suivant son inconstance
ordinaire, n’eut pas le loisir de
terminer, dans son désir de quit-
ter au plus vite un climat qui
avait aggravé sa maladie; en pas-
sant en revue la suite des estam-
pes gravées par Mercier, la lettre
différente, de plusieurs d’entre
elles, révèle qu’il ne s’agit pas de
compositions au même degré d’a-
chèvement, qu’il prit pour base
de certaine gravure un dessin exécuté d’après un tableau en cours d’exécution, et que
pour d’autres enfin il prit encore plus de libertés.
Mercier avait attiré Watteau chez lui, lui avait offert une place dans son atelier;
l’habitude de Watteau de résider chez des amis semble confirmer l’hypothèse; et
Mercier, pendant le séjour de son ami, ayant à sa portée des dessins, des maquettes et
des ouvrages terminés, sut si bien mettre à profit ces leçons qu’il s’avisa plus tard de
composer dans le même genre, et de reproduire en gravure des dessins qui s’éloignent
parfois de la conception originale.
Il est étrange que des contemporains comme Jullienne et Gersaint soient restés si
discrets relativement au voyage de Watteau en Angleterre. Ni l’un ni l’autre ne pro-
nonce le nom de Mercier; Gersaint ne le mentionne pas dans la Table alphabétique
placée à la fin du Gatalogue Lorangère. Et cependant Watteau, à son retour d'Angle-
terre, débarquant chez Gersaint, dut bien, malgré son humeur peu communicative, le
mettre au courant des événements, ainsi que des relations qu’il avait pu nouer pendant
ce séjour.
Quant à Jullienne, il ignore Mercier : celui-ci a bien gravé Xlie de Cythère; Jullienne
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le nom de Watteau dans le catalogue du Musée du Louvre. La gravure de Ravenet donne
le nom du peintre.
De même, dans un recueil de dessins de l’École française du xvm siècle, provenant
de la Collection H[esseltineJ (Paris, 1913), on donne à Watteau un dessin à la sanguine,
représentant une étude de la femme vue de dos, qui existe dans ce même tableau de
T Escamoteur.
Il est inutile d’insister sur le tableau indiqué par P. Mantz sous le titre XHeureuse
rencontre et dont beau-forte de Mercier porte P. Mercier Pinxit et Sculp.
Il en est de même pour la planche indiquée dans le Cabinet Paignon Dijonval :
Bergers conduisant leurs troupeaux, dont la gravure de Ravenet indique P. M. (Mercier)
pinxit. Mercier avait accueilli Watteau, lui avait procuré des clients; il en profita pour
utiliser son séjour et s’exercer
dans une manière qui avait ob-
tenu certain succès auprès des
amateurs.
Peu de temps après la mort de
Watteau, Mercier grava à l’eau-
forte d’après plusieurs tableaux
que le peintre avait exécutés en
Angleterre, ou même d’après des
maquettes ou des esquisses que
Watteau, suivant son inconstance
ordinaire, n’eut pas le loisir de
terminer, dans son désir de quit-
ter au plus vite un climat qui
avait aggravé sa maladie; en pas-
sant en revue la suite des estam-
pes gravées par Mercier, la lettre
différente, de plusieurs d’entre
elles, révèle qu’il ne s’agit pas de
compositions au même degré d’a-
chèvement, qu’il prit pour base
de certaine gravure un dessin exécuté d’après un tableau en cours d’exécution, et que
pour d’autres enfin il prit encore plus de libertés.
Mercier avait attiré Watteau chez lui, lui avait offert une place dans son atelier;
l’habitude de Watteau de résider chez des amis semble confirmer l’hypothèse; et
Mercier, pendant le séjour de son ami, ayant à sa portée des dessins, des maquettes et
des ouvrages terminés, sut si bien mettre à profit ces leçons qu’il s’avisa plus tard de
composer dans le même genre, et de reproduire en gravure des dessins qui s’éloignent
parfois de la conception originale.
Il est étrange que des contemporains comme Jullienne et Gersaint soient restés si
discrets relativement au voyage de Watteau en Angleterre. Ni l’un ni l’autre ne pro-
nonce le nom de Mercier; Gersaint ne le mentionne pas dans la Table alphabétique
placée à la fin du Gatalogue Lorangère. Et cependant Watteau, à son retour d'Angle-
terre, débarquant chez Gersaint, dut bien, malgré son humeur peu communicative, le
mettre au courant des événements, ainsi que des relations qu’il avait pu nouer pendant
ce séjour.
Quant à Jullienne, il ignore Mercier : celui-ci a bien gravé Xlie de Cythère; Jullienne
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