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https://doi.org/10.11588/diglit.41975#0134
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L’ŒUVRE GRAVÉ DE WATTEAU.
consacrés à l’art, dégagés de toute importunité, nous éprouvions lui et moi, avec un ami commun que le
même goût entraînoit, la joie pure de la jeunesse, jointe a la vivacité de l’imagination, l’une et l’autre
unies sans cesse aux charmes de la Peinture,...
Ce fut là [chez Crozat que nous lui préparions, M. Hénin, cet ami dont j’ai parlé ci-dessus et moi, un
nombre infini de desseins, d’après les Etudes des meilleurs maîtres flamans, et de ces grands Païsagistes
italiens, et que nous avancions assés pour qu’en y donnant quatre coups il en avoit l’effet. C’était le servir
« selon son inclination : car il aimoit en tout à l’avoir promptement.... » {La Vie d'Antoine Watteau, par
le Comte de Caylus, lue à l’Académie le 3 février 1748. E. et J. de Concourt. L’Art du XVIII siècle,
Watteau, 3e édition, Paris, 1880, in-4.)
Mariette donne les renseignements suivants sur les gravures de l’amateur.
— Hénin (M.). — « Une suite de
figures de modes françoises en huit
planches, précédées d’un frontis-
pice; elles sont dessinées et gra-
vées à l’eau-forte par Watteau, et
terminées au burin par H. Simon
Thomassin le fils, à l’exception de
celle qui est au milieu de la der-
nière rangée, laquelle est gravée
par M. Henin. Celle de M. Henin
n’est pas de la suitte, et je doute
qu’elle soit d’après Watteau. (Abe-
CEDARIO, ÏI, p. 351.)
Primatice (François).
Vertumne en vieille et Pomone
(j’en ai le dessein original); une
femme ayant les mains liées der-
rière le dos, assise auprès d’un
homme aussi couché, vu par le
dos, et ayant pareillement les
mains liées. — Sur des desseins
faits d’après les peintures du pla-
fond de la galerie d’Ulisse [à Fon-
tainebleau]. — Ces deux morceaux, de figure octogone, viennent d’après le Primatice et portent cette
marque N. H. F. qui est celle de M. Henin, ami de Watteau et le mien, qui est mort intendant ou contrô-
leur des bâtiments du Roi. (IV, p. 213.)
Etude d’un jeune homme vu par le dos, tenant un livre sous son bras; trois feuilles d’études; dans
l’une sont quatre femmes dont celle qui est sur le devant est veue par le dos; la deuxième feuille repré-
sente un jeune homme assis de profil, et la troisième feuille deux femmes, dont il y en a une qui porte sur
sa teste un paquet. Gravés à l’eau-forte. N. H. sculp. — M. Henin. — D’après des dessins à la sanguine
qui sont plutôt de Polidore que de Raphaël. M. Crozat les a présentement; ils appartenoient, lorsqu'ils ont
été gravés, à M. de Piles, qui les avoit apportés de Portugal. (IV. p. 327.)
Ch. Le Blanc, dans le Manuel de l’Amateur d’estampes, indique quatre plançhes
gravées et malgré le monogramme N. H. et la signature qui figurent sur chacune
d’elles, il les attribue à un Hénin, vivant en 1750; il confond Nicolas, avec un de ses
cousins Nicolas Pierre, conseiller au Parlement.
C’est encore Mariette qui renseigne sur deux tableaux de Watteau ayant appartenu
primitivement à Hénin :
« La Surprise gravé par Benoist Audran le jeune, d’après le tableau tiré du Cabinet de M. de Julienne.
II avoit été peint originairement pour M. Hénin, et c’est un de ses plus beaux tableaux.
À RèŸun jïot
Fig. 41. — « Ouos ego », Gravure de N. Hénin.
L’ŒUVRE GRAVÉ DE WATTEAU.
consacrés à l’art, dégagés de toute importunité, nous éprouvions lui et moi, avec un ami commun que le
même goût entraînoit, la joie pure de la jeunesse, jointe a la vivacité de l’imagination, l’une et l’autre
unies sans cesse aux charmes de la Peinture,...
Ce fut là [chez Crozat que nous lui préparions, M. Hénin, cet ami dont j’ai parlé ci-dessus et moi, un
nombre infini de desseins, d’après les Etudes des meilleurs maîtres flamans, et de ces grands Païsagistes
italiens, et que nous avancions assés pour qu’en y donnant quatre coups il en avoit l’effet. C’était le servir
« selon son inclination : car il aimoit en tout à l’avoir promptement.... » {La Vie d'Antoine Watteau, par
le Comte de Caylus, lue à l’Académie le 3 février 1748. E. et J. de Concourt. L’Art du XVIII siècle,
Watteau, 3e édition, Paris, 1880, in-4.)
Mariette donne les renseignements suivants sur les gravures de l’amateur.
— Hénin (M.). — « Une suite de
figures de modes françoises en huit
planches, précédées d’un frontis-
pice; elles sont dessinées et gra-
vées à l’eau-forte par Watteau, et
terminées au burin par H. Simon
Thomassin le fils, à l’exception de
celle qui est au milieu de la der-
nière rangée, laquelle est gravée
par M. Henin. Celle de M. Henin
n’est pas de la suitte, et je doute
qu’elle soit d’après Watteau. (Abe-
CEDARIO, ÏI, p. 351.)
Primatice (François).
Vertumne en vieille et Pomone
(j’en ai le dessein original); une
femme ayant les mains liées der-
rière le dos, assise auprès d’un
homme aussi couché, vu par le
dos, et ayant pareillement les
mains liées. — Sur des desseins
faits d’après les peintures du pla-
fond de la galerie d’Ulisse [à Fon-
tainebleau]. — Ces deux morceaux, de figure octogone, viennent d’après le Primatice et portent cette
marque N. H. F. qui est celle de M. Henin, ami de Watteau et le mien, qui est mort intendant ou contrô-
leur des bâtiments du Roi. (IV, p. 213.)
Etude d’un jeune homme vu par le dos, tenant un livre sous son bras; trois feuilles d’études; dans
l’une sont quatre femmes dont celle qui est sur le devant est veue par le dos; la deuxième feuille repré-
sente un jeune homme assis de profil, et la troisième feuille deux femmes, dont il y en a une qui porte sur
sa teste un paquet. Gravés à l’eau-forte. N. H. sculp. — M. Henin. — D’après des dessins à la sanguine
qui sont plutôt de Polidore que de Raphaël. M. Crozat les a présentement; ils appartenoient, lorsqu'ils ont
été gravés, à M. de Piles, qui les avoit apportés de Portugal. (IV. p. 327.)
Ch. Le Blanc, dans le Manuel de l’Amateur d’estampes, indique quatre plançhes
gravées et malgré le monogramme N. H. et la signature qui figurent sur chacune
d’elles, il les attribue à un Hénin, vivant en 1750; il confond Nicolas, avec un de ses
cousins Nicolas Pierre, conseiller au Parlement.
C’est encore Mariette qui renseigne sur deux tableaux de Watteau ayant appartenu
primitivement à Hénin :
« La Surprise gravé par Benoist Audran le jeune, d’après le tableau tiré du Cabinet de M. de Julienne.
II avoit été peint originairement pour M. Hénin, et c’est un de ses plus beaux tableaux.
À RèŸun jïot
Fig. 41. — « Ouos ego », Gravure de N. Hénin.