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Dacier, Émile; Vuaflart, Albert
Jean de Jullienne et les graveurs de Watteau au XVIII. siècle (Band 1): Notice et documents biographiques — Paris, 1929

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https://doi.org/10.11588/diglit.41975#0148
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L’ŒUVRE GRAVE DE WATTEAU.

et qui n’ont pas été signalées à cause de leur rareté, puisqu’elles n’ont été tirées qu’à
de rares exemplaires.
Les 24 estampes, conservées dans l’exemplaire de l’Arsenal, sont intercalées entre
deux numéros catalogués et portent une inscription manuscrite, que certains auteurs
ont attribuée à Mariette. Goncourt n’était pas de cet avis; l’écriture de Mariette est
toute différente de celle de l’annotateur; la simple remarque de Mariette que l’on
connaît est celle-ci :
« Une suite de figures de modes françoises en huit planches précédées d’un
« frontispice; elles sont dessinées à l’eau-forte et terminées au burin par H. Simon
« Thomassin le fils à l’exception de celle qui est au milieu de la dernière rangée
« laquelle est gravée par M. Henin. »
Et plus loin : « celle de M. Henin n’est pas de la suite et je doute qu’elle soit
« de Watteau ». Mariette avait placé cette estampe avec les figures de modes de son
exemplaire; à l’Arsenal, elle compte aux feuilles supplémentaires des différents
caractères; si Mariette avait possédé les estampes annotées, il n’aurait pas manqué
de l’indiquer dans ses notices. Une estampe, placée à l’Arsenal entre les numéros
85 et 86, porte comme indication : Gravé par M. le comte de Ouelus et effacé,
ensuitte, M. Julienne ma donné celle cy. Or Mariette écrit toujours Caylus, et de
Julienne. L’auteur de ces notes devait être au courant du tirage des planches
exécutées sous le contrôle de Jullienne. il désigne les graveurs qui ont recommencé
les estampes refusées, indique celles qui n’ont pas paru, et, à différentes reprises,
Jullienne lui donne une épreuve sur les deux qu’il possède.
Nous savons que Jullienne faisait imprimer aux Gobelins ses estampes d’après
Watteau (voir II, pp. 87-90); il dut s’attacher, pour ce travail, un spécialiste qui eut
toute sa confiance : Jean Audran, son voisin, ayant droit, en sa qualité d’Académicien,
d’avoir une presrse chez lui, graveur lui-même de 131 planches du Recueil, était tout
désigné pour suivre l’impression de toute les planches dont il était l’éditeur.
Presque tous les graveurs, amateurs ou professionnels figurent sur la liste des
refusés; aucune planche de Jean Audran n’a été refaite, ni refusée.
Il semble résulter que ce dernier devait imprimer deux exemplaires d’essai des
planches proposées, qu’il les soumettait à Jullienne, qui- jugeait en dernier ressort
et conservait une épreuve quand il trouvait bon de refuser la planche; la seconde
épreuve devait tout naturellement rester entre les mains du collaborateur immédiat,
du directeur technique de l’entreprise. Le fait qu’il ne se trouve pas de planches
refusées, de la main de Jean Audran, ne prouve pas qu’il n’y en eut pas dans ce
cas : le graveur indiquait une annotation, utile pour lui, concernant ses collaborateurs;
il était moins nécessaire, pour ses ouvrages, de faire les mêmes remarques.
Estampes refusées par Jullienne, ajoutées a l’exemplaire de la bibliothèque de
l’Arsenal. — Entre les numéros 19-20 : Porteballe assis, tourné à gauche, son coude
appuyé sur sa boîte posée à terre à droite.
B. |Audran[]sc. Gravé par B. Audran, effacée ensuitte; M. Julienne ma donné cellecy.
Le même sujet a été gravé en contrepartie par Jeaurat, N° 42 de l’Œuvre. (Figure
françoise et comique.)
Entre les N"s 37-38 : Savoyard debout, de face, son escabeau attaché à l’épaule.
Gravé par G. — On en a recommencé une autre et na pas serai. Gravé en plus grande
dimension par Tremolières, N" 38. Caylus a placé son estampe dans son œuvre, au N° 109.
 
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