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Dacier, Émile; Vuaflart, Albert
Jean de Jullienne et les graveurs de Watteau au XVIII. siècle (Band 1): Notice et documents biographiques — Paris, 1929

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https://doi.org/10.11588/diglit.41975#0153
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ANTOINE WATTEAU.

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garder l’honneur d’une belle, N° 83, étaient gravées depuis longtemps et éditées par
Sirois; La Finette, N° 128, ne fut reproduite par B. Audran qu’en juillet 1729, suivant
l’annonce du Mercure; mais le même sujet avait été gravé par le même artiste, en plus
petit, sous le N° 54 des Figures de différents caractères, et à une date antérieure à 1726,
date de l’apparition des volumes.
Quant aux Charmes de la Vie, N° 183, le Mercure annonce son apparition en août 1730.
Pour représenter, dans ces décorations, les compositions de Watteau, il fallait donc
avoir, pour plusieurs d’entre elles, les originaux sous la main.
1727. Hôtel de Roquelaure. — L’Hôtel de Roquelaure, commencé sur les dessins de
Lassurance, fut achevé en 1726, ou 1733 suivant d’autres auteurs, sous la conduite de
J.-B. Le Roux (mort en 1746 à l’âge de 69 ans), pour le maréchal de Roquelaure. Il fut
acheté par le Président Molé en 1740. C’est aujourd’hui l’Hôtel du Ministère des Travaux
Publ ics, 246, Boulevard Saint-Germain.
Dans L’architecture françoise de J. Mariette, de 1727, on trouve, dans la décoration
de l’antichambre, trois sujets qui rappellent la manière de Gillot.
Dans une autre planche, on remarque, à droite, des amours jouant avec une chèvre.
Ce dernier sujet est une réminiscence de la composition de Watteau : Les Enfants de
Sylène, N° 273.
Dans la décoration de la chambre à coucher, du côté de la cheminée, se trouvent à
gauche, textuellement représentées, les figures du Galarcd Jardinier, Nu 73, sujet qui fut
gravé trois fois : par de Favannes, au N° indiqué plus haut; par Boucher, au N° 163 des
figures de différents caractères, et par Caylus, tome I, folio 85, de son œuvre.
Le pendant, placé à droite, représente une dame assise s’abritant sous un parasol,
composition de Lancret. (G. Wildenstein, Lancret n°381.)
1727. Dubois de Saint-Gelais donne une critique élogieuse du talent de Watteau dans
sa Description des tableaux du Palais-Roy al.— Pour être renseigné sur Louis-François
Dubois de Saint-Gelais (1669-1737), il faut recourir aux continuateurs de Moreri et
surtout à l’excellente Introduction que Maurice Tourneux a placée en tête de Y Histoire
Journalière de Paris, 1716-1717, réimprimée en 1885 par les soins de la Société des
Bibliophiles français. Le 25 janvier 1725, Saint-Gelais avait été reçu à l’Académie de
Peinture en qualité d’Historiographe et, la même année, la mort de François Tavernier
lui fit cumuler les fonctions de Secrétaire. Dès son entrée en fonctions, il donna lecture
de nombreuses vies d’artistes, dont plusieurs avaient déjà été publiées en 1717 dans son
Histoire Journalière de Paris.
L’année suivante, Saint-Gelais confiait au libraire D’Houry le manuscrit de l’inven-
taire des tableaux du Palais-Royal, commencé depuis plusieurs années et sur les ordres
mêmes du Régent. Le livre parut en 1727 sous ce titre : Description des tableaux du
Palais-Royal, avec la Vie des Peintres à la tète de leurs ouvrages, dédiée ci Monseigneur
le Duc d’Orléans, Premier Prince du Sang. A Paris, rue St-Séverin, chez d’Houry,
seul Imprimeur et Libraire de Monseigneur le Duc d'Orléans. M. DCC. XXVII In 12,
XIV — 504 pages. Une deuxième édition fut publiée en 1737, l’année même de la mort de
l’auteur; à part quelques peintures nouvelles, elle ne diffère pas de la précédente.
Saint-Gelais a classé les peintres dans l’ordre alphabétique des prénoms, selon la
coutume italienne, et cette singularité, que ne rachète pas une table bien faite des noms
propres, a pu contribuer au peu de succès que rencontra l’ouvrage. On sait le petit
nombre de peintures de l’Ecole française qui figuraient dans la Collection du Régent et
 
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