SA DÉFENSE
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tiens contenant des ouï-dire, qui toutes trois se contredisent et dans lesquelles aucun des
faits atroces qui nie sont imputés par les commissaires n’est clairement ni positivement
énoncé, et cependant les commissaires ont osé présenter ces incohérences atroces, absurdes,
invraisemblables, comme une accusation formelle, lorsqu’il n’existe ni pièce, ni preuve, ni
accusation, ni dénonciation, ni aucun accusateur. »
QUATRIÈME CHEF D’ACCUSATION
D’avoir organisé la horde d'assassins appelée commission populaire, soi-disant établie
pour rendre la liberté aux détenus, à la tête de laquelle il fit placer le farouche et
sanguinaire Tr inchar d.
« Gela est encore extrait des ouï-dire du citoyen Chemelat (voyez sa déclaration n° 13),
et l’accusation est toujours entièrement de la composition des commissaires.
» Je répéterai, à cet égard, l’observation que j’ai faite sur le second chef d’accusation,
savoir : que la commission populaire dont il s’agit fut créée et organisée par l’ancien
Comité de salut public, dont je n’étais pas membre, et que, par conséquent, il est impos-
sible que j’aie eu aucune part à l’organisation qu’on m’attribue. J’ajouterai que je n’ai
jamais eu aucune relation avec le farouche et sanguinaire Trinchard, qui a été placé à la
tète de cette commission, et que tout ce qui est relatif à ce fait m’est aussi parfaitement
étranger que la nomination du maire et des membres de la Commune qu’on m’a de même
si judicieusement attribuée.
» Au reste, l’absurdité de ces imputations doit me dispenser d’y répondre. »
CINQUIÈME CHEF D’ACCUSATION
D'avoir fait chasser des bureaux de l'instruction publique un père de famille honnête et
respectable, en disant qu'il ne sousfrirait pas en place un mauvais citoyen qui était
l’ennemi de Robespierre et des siens ; d'avoir dit à ce citoyen mille horreurs et d'avoir
imprimé la terreur dans son âme.
« C’est toujours du citoyen Chemelat, dont il s’agit (voyez sa déclaration n° 13), et l’on
remarquera sans doute que c’est le grief dont il se plaint qui a produit les quatre chefs
d’accusation qui précèdent.
» Mais je demanderai aux commissaires delà section du Muséum, depuis quand donc
est-il permis de faire un crime à un représentant du peuple de son opinion sur le compte
des individus soumis à sa surveillance immédiate? Quoi, parce qu’ils disent que le citoyen
Chemelat est un père de famille honnête et respectable, je serai coupable d’en avoir conçu
une opinion différente, et je n’aurai pas eu le droit de le faire remarquer âmes collègues
comme un homme incapable des fonctions qui lui avaient été confiées !
» Je n’ai jamais connu le citoyen Chemelat sous les rapports d’un homme honnête et
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tiens contenant des ouï-dire, qui toutes trois se contredisent et dans lesquelles aucun des
faits atroces qui nie sont imputés par les commissaires n’est clairement ni positivement
énoncé, et cependant les commissaires ont osé présenter ces incohérences atroces, absurdes,
invraisemblables, comme une accusation formelle, lorsqu’il n’existe ni pièce, ni preuve, ni
accusation, ni dénonciation, ni aucun accusateur. »
QUATRIÈME CHEF D’ACCUSATION
D’avoir organisé la horde d'assassins appelée commission populaire, soi-disant établie
pour rendre la liberté aux détenus, à la tête de laquelle il fit placer le farouche et
sanguinaire Tr inchar d.
« Gela est encore extrait des ouï-dire du citoyen Chemelat (voyez sa déclaration n° 13),
et l’accusation est toujours entièrement de la composition des commissaires.
» Je répéterai, à cet égard, l’observation que j’ai faite sur le second chef d’accusation,
savoir : que la commission populaire dont il s’agit fut créée et organisée par l’ancien
Comité de salut public, dont je n’étais pas membre, et que, par conséquent, il est impos-
sible que j’aie eu aucune part à l’organisation qu’on m’attribue. J’ajouterai que je n’ai
jamais eu aucune relation avec le farouche et sanguinaire Trinchard, qui a été placé à la
tète de cette commission, et que tout ce qui est relatif à ce fait m’est aussi parfaitement
étranger que la nomination du maire et des membres de la Commune qu’on m’a de même
si judicieusement attribuée.
» Au reste, l’absurdité de ces imputations doit me dispenser d’y répondre. »
CINQUIÈME CHEF D’ACCUSATION
D'avoir fait chasser des bureaux de l'instruction publique un père de famille honnête et
respectable, en disant qu'il ne sousfrirait pas en place un mauvais citoyen qui était
l’ennemi de Robespierre et des siens ; d'avoir dit à ce citoyen mille horreurs et d'avoir
imprimé la terreur dans son âme.
« C’est toujours du citoyen Chemelat, dont il s’agit (voyez sa déclaration n° 13), et l’on
remarquera sans doute que c’est le grief dont il se plaint qui a produit les quatre chefs
d’accusation qui précèdent.
» Mais je demanderai aux commissaires delà section du Muséum, depuis quand donc
est-il permis de faire un crime à un représentant du peuple de son opinion sur le compte
des individus soumis à sa surveillance immédiate? Quoi, parce qu’ils disent que le citoyen
Chemelat est un père de famille honnête et respectable, je serai coupable d’en avoir conçu
une opinion différente, et je n’aurai pas eu le droit de le faire remarquer âmes collègues
comme un homme incapable des fonctions qui lui avaient été confiées !
» Je n’ai jamais connu le citoyen Chemelat sous les rapports d’un homme honnête et