HAMEL
• hameletm. (/nwu?/etDoonMayP2822; GGuiW
16164; [mfr. JBelV 1,19; FroissChronL 1,27;
ChRethelS 2,386], agn. hamlet Stat Lac, hamelette
doc. agn. Gdf d’après LacMs ?; [ChronAnG 43,8])
♦ “agglomération d’habitations, de fermes (qui n’a
pas la structure habituelle d’un village)” (13es. -
3eq. 15es., DoonMayP 2822 [Contreval la riviere se
prist a devaler, Va querant son seigneur, mez ne
le pot trouver. Tant erra sus et jus et se prist a
haster, Qu’a .j. hamelet vint a .j. tertrissel cler];
StatRealm Lac; GGuiW 16164; [1361 JBelV 1,19;
FroissChronL 1,27; ChronAnG 43,8; ChRethelS
2,386], Lac 7,13b; Stone350a; TL 4,863; Gdf 4,409b;
FEW 16,119b). - Dôrr.
HAMEQUIN AIME.
flandr. HAMESTOC m
[Adaptation en français du mnéerl. HELMSTOC
“barre du gouvernail”, Ver Ver 3,307. — FEW
16,194b.]
(hamestoc Douai 13es. Tailliar 467,28 [1369
hamestocq EspDouai 4,430,5]) ♦ “barre du gouver-
nail" (13es.; 1369, doc. Douai Tailliar 467,28 [Et
les nés ki deveront leur euwages li signeur u leur
coumans en puent oster le hamestoc et ariester le
nef]', [EspDouai 4,430,5 [Et se il ne viennentpaiier
audit jour, je puis oster le hamestocq et tenir en ce
point, je le doy mettre en main de le justice]], TL
4,863 [renvoi à Gdf et au FEW]; Gdf 4,409c; FEW
16,194b [encore dial. mod.]1"). — Dôrr.
HAMESTOR AIME.
pic HAMOINGNIER v.n.
[Attesté une seule fois dans Estormi 64, le mot a
été interprété d’une façon assez vague: les éd. ont
défini “commencer une affaire” (MontRayn) et “ac-
complir ?” (Ménard), Gdf 4,409c donne “venir à bout
d’une entreprise”, TL 4.864 “ausführen, vollziehen”,
le FEW 22’,102b “entreprendre, exécuter” parmi les
matériaux d’origine inconnue sub entreprendre.
C’est dans NoomenFabl 1.1 p. 315 que se trouve
l’essai d’une explication qui mérite d’être cité in ex-
(”La localisation ‘awallon.’ pour l’att. de Tailliar
(qui provient du titre de cet œuvre) induit en
erreur. L’att. est tirée d'un cartulaire de Douai,
donc — comme la deuxième att. fr. — des Flandres
françaises.
tenso: «toutes ces traductions [des éd. et dict.] con-
viennent de façon globale, mais ont un caractère de
généralité qui ne rend pas compte de la rareté du mot
et qui en outre n’est pas dans le ton du passage: il de-
vrait pour le moins s’agir d’une manière spécifique
d'accomplir quelque chose. Nous proposons de met-
tre hamoingnier en rapport avec hamon “entrave, car-
can en bois, qu’on met au cou de certains animaux
domestiques pour les empêcher de traverser les haies”
et enhamonner “mettre un hamon à un animal domes-
tique”, mots appartenant à la région picarde ; cf. FEW
XVI,137, et P. Barbier, RLiR 10, 1934, 126-7, qui
mentionnent aussi, sous réserve, une attestation de
hamonner dès le 16e siècle1”. Il s’agirait bien entendu
d’un emploi métaphorique du verbe: les prêtres seront
contraints d’obéir aux volontés d’Yfame (cf. l’emploi
figuré d’expressions comme ‘mettre sous le joug’); la
recommandation contenue dans les vv. 66-7 prendrait
un sens précis, car une telle opération n’est pas sans
risques. Quant à la forme, l’hésitation entre n et n
mouillé n’est pas inusité dans le domaine picarde»;
suit un renvoi à GossenGram 116. — Hamoingnier
peut donc être considéré avec une certaine plausibilité
comme le représentant le plus ancien de la famille de
hamon qui dérive du mnéerl. HAME “joug pour les
chevaux de trait” (VerVer 3,65), cf. FEW 16,137a.]
♦ prob. “mettre une entrave, un carcan” (dans le seul
ex. employé au fig.) (13es., EstormiN 64 [Li prestre
sont riche renté, S’ont trop dont nous avons petit. Se
vous volez croire mon dit, De povreté vous geterai
Et a grant honte meterai Cens qui me cuident engi-
gnier. - Va donc, pensse du hamoingnier, F et Jehans,
bele douce suer ! Mes je ne voudroie a nulfuer Qu 'il
fussent de vous au desus!], TL 4,864; Gdf 4,409c;
FEW 22',102b). - Stâdtler.
HAMOLDERva
[Sans doute à mettre en rapport avec le verbe
angl. hamald “to prove (something withholden or
claimed by another) to be one’s own property”, t. de
droit ancien d’Ecosse, OED H 48b; mot aujourd’hui
vieilli. Les attestations, données par l’OED, datent
de 1575 et 1609; mais cf. mit. hamholdare, 14es.
(DC 4,157b)(1), hamhaldare et dér. (LathamDict
1133a).] ♦ “prouver qu’une chose appartient à qn”
(1)I1 s’agit d'un texte de 1507 [Bouthors, Cont. loc.
du bailliage d'Amiens, II, 643] qui donne un participe
hannonés qu’il faut prob. lire hamonés.
‘"Att. vérifiée dans T. D.Fergus (éd.), Quoniam
attachiamenta, Stair Society (Edinburgh) 1996, 206;
seconde att. p. 134. Renseignement dû à D. Trotter;
édition annoncée par M. MacQueen, Edimbourg.
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• hameletm. (/nwu?/etDoonMayP2822; GGuiW
16164; [mfr. JBelV 1,19; FroissChronL 1,27;
ChRethelS 2,386], agn. hamlet Stat Lac, hamelette
doc. agn. Gdf d’après LacMs ?; [ChronAnG 43,8])
♦ “agglomération d’habitations, de fermes (qui n’a
pas la structure habituelle d’un village)” (13es. -
3eq. 15es., DoonMayP 2822 [Contreval la riviere se
prist a devaler, Va querant son seigneur, mez ne
le pot trouver. Tant erra sus et jus et se prist a
haster, Qu’a .j. hamelet vint a .j. tertrissel cler];
StatRealm Lac; GGuiW 16164; [1361 JBelV 1,19;
FroissChronL 1,27; ChronAnG 43,8; ChRethelS
2,386], Lac 7,13b; Stone350a; TL 4,863; Gdf 4,409b;
FEW 16,119b). - Dôrr.
HAMEQUIN AIME.
flandr. HAMESTOC m
[Adaptation en français du mnéerl. HELMSTOC
“barre du gouvernail”, Ver Ver 3,307. — FEW
16,194b.]
(hamestoc Douai 13es. Tailliar 467,28 [1369
hamestocq EspDouai 4,430,5]) ♦ “barre du gouver-
nail" (13es.; 1369, doc. Douai Tailliar 467,28 [Et
les nés ki deveront leur euwages li signeur u leur
coumans en puent oster le hamestoc et ariester le
nef]', [EspDouai 4,430,5 [Et se il ne viennentpaiier
audit jour, je puis oster le hamestocq et tenir en ce
point, je le doy mettre en main de le justice]], TL
4,863 [renvoi à Gdf et au FEW]; Gdf 4,409c; FEW
16,194b [encore dial. mod.]1"). — Dôrr.
HAMESTOR AIME.
pic HAMOINGNIER v.n.
[Attesté une seule fois dans Estormi 64, le mot a
été interprété d’une façon assez vague: les éd. ont
défini “commencer une affaire” (MontRayn) et “ac-
complir ?” (Ménard), Gdf 4,409c donne “venir à bout
d’une entreprise”, TL 4.864 “ausführen, vollziehen”,
le FEW 22’,102b “entreprendre, exécuter” parmi les
matériaux d’origine inconnue sub entreprendre.
C’est dans NoomenFabl 1.1 p. 315 que se trouve
l’essai d’une explication qui mérite d’être cité in ex-
(”La localisation ‘awallon.’ pour l’att. de Tailliar
(qui provient du titre de cet œuvre) induit en
erreur. L’att. est tirée d'un cartulaire de Douai,
donc — comme la deuxième att. fr. — des Flandres
françaises.
tenso: «toutes ces traductions [des éd. et dict.] con-
viennent de façon globale, mais ont un caractère de
généralité qui ne rend pas compte de la rareté du mot
et qui en outre n’est pas dans le ton du passage: il de-
vrait pour le moins s’agir d’une manière spécifique
d'accomplir quelque chose. Nous proposons de met-
tre hamoingnier en rapport avec hamon “entrave, car-
can en bois, qu’on met au cou de certains animaux
domestiques pour les empêcher de traverser les haies”
et enhamonner “mettre un hamon à un animal domes-
tique”, mots appartenant à la région picarde ; cf. FEW
XVI,137, et P. Barbier, RLiR 10, 1934, 126-7, qui
mentionnent aussi, sous réserve, une attestation de
hamonner dès le 16e siècle1”. Il s’agirait bien entendu
d’un emploi métaphorique du verbe: les prêtres seront
contraints d’obéir aux volontés d’Yfame (cf. l’emploi
figuré d’expressions comme ‘mettre sous le joug’); la
recommandation contenue dans les vv. 66-7 prendrait
un sens précis, car une telle opération n’est pas sans
risques. Quant à la forme, l’hésitation entre n et n
mouillé n’est pas inusité dans le domaine picarde»;
suit un renvoi à GossenGram 116. — Hamoingnier
peut donc être considéré avec une certaine plausibilité
comme le représentant le plus ancien de la famille de
hamon qui dérive du mnéerl. HAME “joug pour les
chevaux de trait” (VerVer 3,65), cf. FEW 16,137a.]
♦ prob. “mettre une entrave, un carcan” (dans le seul
ex. employé au fig.) (13es., EstormiN 64 [Li prestre
sont riche renté, S’ont trop dont nous avons petit. Se
vous volez croire mon dit, De povreté vous geterai
Et a grant honte meterai Cens qui me cuident engi-
gnier. - Va donc, pensse du hamoingnier, F et Jehans,
bele douce suer ! Mes je ne voudroie a nulfuer Qu 'il
fussent de vous au desus!], TL 4,864; Gdf 4,409c;
FEW 22',102b). - Stâdtler.
HAMOLDERva
[Sans doute à mettre en rapport avec le verbe
angl. hamald “to prove (something withholden or
claimed by another) to be one’s own property”, t. de
droit ancien d’Ecosse, OED H 48b; mot aujourd’hui
vieilli. Les attestations, données par l’OED, datent
de 1575 et 1609; mais cf. mit. hamholdare, 14es.
(DC 4,157b)(1), hamhaldare et dér. (LathamDict
1133a).] ♦ “prouver qu’une chose appartient à qn”
(1)I1 s’agit d'un texte de 1507 [Bouthors, Cont. loc.
du bailliage d'Amiens, II, 643] qui donne un participe
hannonés qu’il faut prob. lire hamonés.
‘"Att. vérifiée dans T. D.Fergus (éd.), Quoniam
attachiamenta, Stair Society (Edinburgh) 1996, 206;
seconde att. p. 134. Renseignement dû à D. Trotter;
édition annoncée par M. MacQueen, Edimbourg.
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