HAMEL
il soloit fermer son huis]', 3399; 7334; AloulN 970;
[déb. 15es. PassArrR 20839], TL 4,863; Gdf 4,409;
RoquesRég 266; FEW 16,120a). — Doit.
HAMEE f
[Le mot figure dans PhilomB 179 et a été relevé
par TL 4,862 et par le FEW 22', 179b (matériaux
d’origine inconnue). Le sens n’est pas certain, cf. les
notes des éd. B : «peut-être est-ce une sorte de jeu
de lutte»; B2: «Les termes de bufe et de hamee ne
semblent se retrouver nulle part ailleurs que dans
notre poème et les jeux ou divertissements qu’ils
évoquent restent donc une énigme»; Be traduit: «Elle
savait jouer aux tables et aux échecs, au jeu ancien du
six et as, au menteur et à la bataille» et annote: «Il est
évidemment très difficile d’identifier avec certitude
les jeux médiévaux mentionnés ici»; TL définit “ein
Gesellschaftsspiel”. — L’att. tirée de Philom n’est
pas, à vrai dire, la seule relevée par la lexicographie
française: sous HEMEE “attaque, bataille, mêlée” Gdf
4,449b enregistre 5 attestations du 15e et du 16es.; le
FEW 23,138a les range parmi les matériaux d’origine
inconnue (‘ATTAQUE’). Hemée apparaît encore une
fois dans le FEW 4,401b sous l’onomatopée hem,
avec la déf. “bataille, mêlée”, et avec deux att. du
16es. (autres que celles dans Gdf). — L’étymologie
du mot est obscure. Nous pensons qu’il faut réunir
toutes les att. mentionnées ci-dessus (FEW 4,401a;
22',179b; 23,183b). Les graphies ham (hamee)
et hem (hemee) sont certainement des notations
graphiques différentes pour a nasalisé, cp. Rhem-
felderL §193. Pour des raisons sémantiques, nous ne
croyons pas qu ’ un rattachement à 1 ’ onomatopée HEM
(FEW 4) soit possible.] ♦ “sorte de divertissement,
soit jeu soit lutte” (ca. 1170; ensuite 1442 - 17es.,
PhilomB 179 [(Philomenaréunit dans sa personnalité
les meilleurs qualités des deux sexes) Des tables sot
et des eschas, Del vieil jeu et del sis et as, De la
bufd" et de la hamee. Por son déduit estait amee
Et requise de hauz barons], TL 4,862; Gdf 4,449b;
Hu 4,466a; FEW 4,401a [16es.]; 22', 179b [Philom];
23,138a [15e-16es.]). - Dôrr.
HAMEL m
[Selonle FEW 16,119b issu de l’abfrq. *HAIM "petit
village”. La forme simple qui en dériverait serait ham
qui n’est attesté qu’une seule fois dans EdmK 2199.
Cette proposition a deux inconvénients: D’abord,
abfrq. *haim ne se développe pas régulièrement à
"'“coup de poing, tape”, Gdf 1,750c; TL 1,1189
(aussi ‘un jeu ?’).
ham (cf. RheinfelderL § 129; aussi abfrq. *laida >
laie, FEW 16,438b; abfrq. *laij> > lait, FEW 16,439a;
abfrq. *rain > rain, FEW 16,656a; abfrq. *waida >
gain, FEW 17,458a, DEAF G 51; abfrq. *waizda
> guesde, FEW 17,471b, DEAF G 1529). Ensuite,
ham dans EdmK 2199 nous paraît mangl. et ne peut
donc servir comme mot de base de hamel, v. ->
HAM. — Nous préférons partir d’un mot germ. HAM
“foyer” provenant du domaine ingvéon (d’une racine
indo-eur. *îæim “foyer”, Pokomy 540); cf. afris. ham
“foyer, village”, HolthausenAfries 38b, aangl. ham
“foyer” BosTol 506a et mnéerl. ham “foyer” VerVer
3,63 («vooral in de Saksische en Friesche streken»).
Cette proposition est appuyée par la distribution des
noms de lieux en Belgique et dans le nord de la
France (cf. Gamillscheg, Germ. Siedlung in Belgien
und Nordfr., 40' ") et convient parfaitement du point
de vue phonétique et sémantique. La dérivation
avec le suff. dimin. -ELLU est un fait gallo-roman;
sémantiquement elle est conforme à l’idée de la
petitesse de l’agglomération.]
(hamel 3et. 12es. AndréCoutFrH 303; EdmK
2197; ContPerc'LR 3634; YonM 1355; Const-
HamelN 480; MaugisV 752; BaudCondS 46,40:
RoseMLangl 8392; JubJongl 166; GGuiW 13950;
14725; etc.etc., agn. hamele YearbookEdwIIV 6,170,
pic. hamiel EustMoineF 580; TerrEvêqueH 66v°;
[mfr. AalmaS 8663 [-iawx]; GastPhébChasseT 56,2
[-zau.r]; FroissChron’D 124,134], hammel doc. 1301
Gdf; BaudSebB VI 492; [ca. 1395 FroissChronAnD
L278])
♦ “agglomération d’habitations, de fermes (qui
n’a pas la structure habituelle d’un village)” (dep.
3et. 12es„ AndréCoutFrH 303; EdmK 2197; Cont-
Perc'kR 3634; YonM 1355 [Monz en Hainnaut a
Gerins peçoié, Arse la vile, le bore et le marchié, Et
le païs tôt ensor esxillié. Vaillant cinc sols n ’i ont mie
laissié Vile, recet, ne hamel neplaisie] ; ConstHamelN
480; EustMoineF 580: MaugisV 752; RoseMLangl
8392; lubJongl 166; GGuiW 13950; 14725; etc.etc.,
TL 4,862; GdfC 9,744c; Stone 350a; FEW 16,119b);
♦ “id.” comme nom de personne (ca. 1220; 1313,
ConstHamelN 3 [Ma paine métrai et ma cure A
raconter une aventure De sire Costanz du Hamel]',
Taille 1313M 1b [Jehan du Hamel]); ♦ id., dans un
image (ca. 1280, BaudCondS 46,40 [5; esta çou tous
mes assens Que je vous die sans mentir, Comment
on se doit assentir A chevalerie embrachier. On doit
ensus de lui cachier Tous les visces et touz les maus,
K’en son cuer n’en soit nus hameaus], TL 4,863).
"'Bien qu’il admette la possibilité que Ham, en
Normandie, puisse provenir de la langue des Saxons;
il réunit les formes à -haim et à -ham.
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[déb. 15es. PassArrR 20839], TL 4,863; Gdf 4,409;
RoquesRég 266; FEW 16,120a). — Doit.
HAMEE f
[Le mot figure dans PhilomB 179 et a été relevé
par TL 4,862 et par le FEW 22', 179b (matériaux
d’origine inconnue). Le sens n’est pas certain, cf. les
notes des éd. B : «peut-être est-ce une sorte de jeu
de lutte»; B2: «Les termes de bufe et de hamee ne
semblent se retrouver nulle part ailleurs que dans
notre poème et les jeux ou divertissements qu’ils
évoquent restent donc une énigme»; Be traduit: «Elle
savait jouer aux tables et aux échecs, au jeu ancien du
six et as, au menteur et à la bataille» et annote: «Il est
évidemment très difficile d’identifier avec certitude
les jeux médiévaux mentionnés ici»; TL définit “ein
Gesellschaftsspiel”. — L’att. tirée de Philom n’est
pas, à vrai dire, la seule relevée par la lexicographie
française: sous HEMEE “attaque, bataille, mêlée” Gdf
4,449b enregistre 5 attestations du 15e et du 16es.; le
FEW 23,138a les range parmi les matériaux d’origine
inconnue (‘ATTAQUE’). Hemée apparaît encore une
fois dans le FEW 4,401b sous l’onomatopée hem,
avec la déf. “bataille, mêlée”, et avec deux att. du
16es. (autres que celles dans Gdf). — L’étymologie
du mot est obscure. Nous pensons qu’il faut réunir
toutes les att. mentionnées ci-dessus (FEW 4,401a;
22',179b; 23,183b). Les graphies ham (hamee)
et hem (hemee) sont certainement des notations
graphiques différentes pour a nasalisé, cp. Rhem-
felderL §193. Pour des raisons sémantiques, nous ne
croyons pas qu ’ un rattachement à 1 ’ onomatopée HEM
(FEW 4) soit possible.] ♦ “sorte de divertissement,
soit jeu soit lutte” (ca. 1170; ensuite 1442 - 17es.,
PhilomB 179 [(Philomenaréunit dans sa personnalité
les meilleurs qualités des deux sexes) Des tables sot
et des eschas, Del vieil jeu et del sis et as, De la
bufd" et de la hamee. Por son déduit estait amee
Et requise de hauz barons], TL 4,862; Gdf 4,449b;
Hu 4,466a; FEW 4,401a [16es.]; 22', 179b [Philom];
23,138a [15e-16es.]). - Dôrr.
HAMEL m
[Selonle FEW 16,119b issu de l’abfrq. *HAIM "petit
village”. La forme simple qui en dériverait serait ham
qui n’est attesté qu’une seule fois dans EdmK 2199.
Cette proposition a deux inconvénients: D’abord,
abfrq. *haim ne se développe pas régulièrement à
"'“coup de poing, tape”, Gdf 1,750c; TL 1,1189
(aussi ‘un jeu ?’).
ham (cf. RheinfelderL § 129; aussi abfrq. *laida >
laie, FEW 16,438b; abfrq. *laij> > lait, FEW 16,439a;
abfrq. *rain > rain, FEW 16,656a; abfrq. *waida >
gain, FEW 17,458a, DEAF G 51; abfrq. *waizda
> guesde, FEW 17,471b, DEAF G 1529). Ensuite,
ham dans EdmK 2199 nous paraît mangl. et ne peut
donc servir comme mot de base de hamel, v. ->
HAM. — Nous préférons partir d’un mot germ. HAM
“foyer” provenant du domaine ingvéon (d’une racine
indo-eur. *îæim “foyer”, Pokomy 540); cf. afris. ham
“foyer, village”, HolthausenAfries 38b, aangl. ham
“foyer” BosTol 506a et mnéerl. ham “foyer” VerVer
3,63 («vooral in de Saksische en Friesche streken»).
Cette proposition est appuyée par la distribution des
noms de lieux en Belgique et dans le nord de la
France (cf. Gamillscheg, Germ. Siedlung in Belgien
und Nordfr., 40' ") et convient parfaitement du point
de vue phonétique et sémantique. La dérivation
avec le suff. dimin. -ELLU est un fait gallo-roman;
sémantiquement elle est conforme à l’idée de la
petitesse de l’agglomération.]
(hamel 3et. 12es. AndréCoutFrH 303; EdmK
2197; ContPerc'LR 3634; YonM 1355; Const-
HamelN 480; MaugisV 752; BaudCondS 46,40:
RoseMLangl 8392; JubJongl 166; GGuiW 13950;
14725; etc.etc., agn. hamele YearbookEdwIIV 6,170,
pic. hamiel EustMoineF 580; TerrEvêqueH 66v°;
[mfr. AalmaS 8663 [-iawx]; GastPhébChasseT 56,2
[-zau.r]; FroissChron’D 124,134], hammel doc. 1301
Gdf; BaudSebB VI 492; [ca. 1395 FroissChronAnD
L278])
♦ “agglomération d’habitations, de fermes (qui
n’a pas la structure habituelle d’un village)” (dep.
3et. 12es„ AndréCoutFrH 303; EdmK 2197; Cont-
Perc'kR 3634; YonM 1355 [Monz en Hainnaut a
Gerins peçoié, Arse la vile, le bore et le marchié, Et
le païs tôt ensor esxillié. Vaillant cinc sols n ’i ont mie
laissié Vile, recet, ne hamel neplaisie] ; ConstHamelN
480; EustMoineF 580: MaugisV 752; RoseMLangl
8392; lubJongl 166; GGuiW 13950; 14725; etc.etc.,
TL 4,862; GdfC 9,744c; Stone 350a; FEW 16,119b);
♦ “id.” comme nom de personne (ca. 1220; 1313,
ConstHamelN 3 [Ma paine métrai et ma cure A
raconter une aventure De sire Costanz du Hamel]',
Taille 1313M 1b [Jehan du Hamel]); ♦ id., dans un
image (ca. 1280, BaudCondS 46,40 [5; esta çou tous
mes assens Que je vous die sans mentir, Comment
on se doit assentir A chevalerie embrachier. On doit
ensus de lui cachier Tous les visces et touz les maus,
K’en son cuer n’en soit nus hameaus], TL 4,863).
"'Bien qu’il admette la possibilité que Ham, en
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