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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

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https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0066
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HAMEDE

hamie “barre” qui est considéré comme héréditaire.
Ce hamie aurait été emprunté par le mnéerl. où
existent hameye et hamede (VerVer 3,65), d’où par
réemprunt fr. hamede. La thèse du FEW a deux
inconvénients: d’abord il n’y a aucune trace de
*haimithi dans les langues germaniques, ensuite
on a du mal à expliquer l’évolution sémantique
de haim “petit village” (+ suff. coll. !) à “colonie
enclose” et finalement à “barrière”. — Du point
de vue sémantique convient beaucoup mieux 1t.
AMES, -ITIS “perche, brancard de litière, traverse de
barrière”, ThesLL 1,1887, étymon qui figure au FEW
24,435b où sont enregistrées des formes provenant du
sud du domaine gallo-romain (de amïte aussi: esp.
andas “brancard de litière”, lere att.: 1300, Corom2
1,258b, cat. andes, lere att.: 2eq. 13es., CoromCat
1,308, port, amedas, lere att. 15es., Mach’ 1,248).
Mais l’évolution phonétique régulière devrait mener
de 1t. amïte à fr. ante, v. les formes agasc. au FEW
24,435b. Il faudrait donc postuler un changement de
l’accent, soit une forme *amïte > *ameide (mais
le vocalisme reste obscur). Toutes les formes fr.
possèdent un h- initial comme marque d'hiatus (ce
qui avait provoqué l’étym. germ.). — Nous rangeons
ci-dessous hamie “pièce de bois longue et rigide” que
nous considérons avec hésitation comme développée
en partant de hameide (> *hameie [cf. mnéerl.
hameye, VerVer 3,65] > pic. hamie').}
([mfr. hameide JPreisMyrG 4201; JPreisLiègeB
1,37521], hamaide 1254 RôleBigotA 89; 90 [2 att.];
139; MonGuill2C 2349 var. ms. 2em. 13es.; doc. Tour-
nai 1331 ZfSL 22,126; [FroissChronL 5,35], hamede
RoisinB 326; [mfr. doc. 1355 Gdf; FroissS 2,324,30;
FroissChronL 5,35; 168; FroissChronGdf], hamedde
RegToumB 440; RoisinB 292; 326; 329 [3 att.]; 330,
[hamete Armorial Gdf])
♦ “dispositif (barre, chaîne, etc.) servant à fermer
une ouverture (porte, fenêtre), un chemin, un fleuve”
([1254, v. ci-dessous] 2em. 13es.; 1277; 1355; fin
14es., MonGuill2C 2349 [Li quens s’esveille si est
saillis en piés, Les larrons ot a Gaidon desrainier,
Asailli l’ont, ce set il ore bien. Il saut avant, ne s’est
pas esmaiés, si vint a l ’uis, li marchis au vis fier, Prent
le hamie dont on Lot veroillié (var. ms. 2em. 13es.
le hamaide dont Luis fu verilliés)]; RoisinB 292
[faisons savoir a tous chiaus qui ches lettres veront
et oront, que le hamedde que nous avons faite desous
no pont... que toutes le fois que li peskieres qui tenra
le pesquerie de le riviere de le ville vorrapesquier et
poursuiwir sen pisson nous sommes tenu del ouvrir
ledit hamedde a se requeste]; doc. Tournai 1331
ZfSL 22,126; [mfr. doc. 1355 Gdf; JPreisMyrG 4201 ;
JPreisLiègeB 1,37521], TL 4,862; Gdf 4,409a; FEW
16,120b, encore dial.mod., v. FEW); ♦ “id.” comme

nom de personne (1254; 1273-80, RôleBigotA 89
[Arnox de la Hamaide]’, RegTournB 440); ♦ “droit
que l’on paye pour un passage” ([1292; 1293](1),
RoisinB 326 [que nous ledicte eglise, l’abbeesse et
5 le couvent de chel meismes liu quitons et avons quite
tout quite a tous jours mais de cauchie et de hamedde
de tout leur harnas qui par ledicte ville passera
soient car ou karettes ou autre voiture]’, 329; 330,
Gdf 4,409a [sous “barre, barrière”, à corr.]); ♦ terme
io d'héraldique “barre horizontale dans un écu” [cf.
BraultBlazon 218a: «Ofr. hamede means a ‘street-
barrier, or fence’, here stylized in the form of a bar
couped so that the ends run parallel to the edges of
the shield.»] (dep. 1254, RôleBigotA 89 [Arnox de
15 la Hamaide - l’escu d’or a .iij. hamaides de geules
au lalbel. Flamens]; 90 [Gerars de la Hamaide —
l’escu d’or a .iij. hamades ou haimades au lalbel
d’azur bezande d’argent. Flamens]’, 139 [Vuatier de
Raigecourt - l’escu d’hermines a .iij. hamaides de
20 geules. Hainnuier] ; [FroissS 2,324,30 [Etpuis leuroï
rassembler Wivres, fasses, chiés et labiaus, Bendes,
bares, peus et aigliaus, Coquilles, hamedes et crois,
Et encore y nommait Buriaus Les armes de Berne
et de Fois]’, FroissChronL 5,35; 168; FroissChron
25 Gdf]], BraultBlazon 218a; TL 4,862; Gdf 4,409a;
FEW 16,120b).
• [mfr. hameder v.a. {hameder FroissChronL
3,101, hamedier ca. 1380 JPreisLiègeB 9804; JPreis-
MyrB 163) ♦ “fermer (qch.) à l’aide d'une pièce
30 de bois (aussi métal, etc.?) longue et rigide, d’une
chaîne, etc.” (ca. 1380; fin 14es., JPreisLiègeB 9804
[Atant vint la li maire, que Goffin nommoit-on,
A grande conpangnie armeis de tous blasons;
Auz aultres demandât: ‘Que faites chi, bricons,
35 Et pourquoy n’asailhiés erament les mangons ?
Hamediés les ruelles des chaynes et lésons, C’on ne
vengne sour nous’]’, JPreisMyrB 163; FroissChronL
101 [Car si tretost qu ’ilfu descendus a son hostel, il
fistfremer et hamederportes et huis etfenestres], TL
40 4,862 [renvoie à Gdf et au FEW]; Gdf 4,409b; FEW
16,120b).]
• hamie f. ♦ “pièce de bois (aussi métal,
etc. ?) longue et rigide” (pic. ca. 1180 - déb. 15es.,
MonGuilLC 2349 | Li quens s ’esveille si est saillis en
45 piés, Les larrons ot a Gaidon desrainier, Asailli 1 ’ont,
ce set il ore bien. Il saut avant, ne s’est pas esmaiés, si
vient a l ’uis, li marchis au vis fier, Prent le hamie dont
on Lot veroillié]’, 2355; MonRaincB 4025; 4087.34
mss. 13es.; RigomerF 3337 [Atant vint li preudon
50 del bos, Qui aportoit deseur son dos, .i. planconciel
de caisne droit Qu 'en laforest coilli avoit. Faire en
devait une hamie, Car la soie bone ert brisie, Dont
“'Datations non sûres, cf. Drüppel 33.

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