Metadaten

Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0069
License: Free access  - all rights reserved
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
HAN

(agn. 1321, RotParl'M 1,396 [K’il pusse les dit
cessaunte berbiz devaunt le dit Thomas de Eyvill
hamoldere la delyverauncede els avoir], Stone 349a
[HALMODER'3’; ‘h.’ dans la citation erroné]). — Fietz-
Beck.
HAMPE f
[Selon le FEW 17,499b de l’aha. WAMPA “ventre”,
forme secondaire de wamba, Graff 1,853. Le change-
ment de l’initiale s’expliquerait par l’influence de
l’abfrq. *hamma “cuisse”: supposition nécessaire?
Dans le FEW, on trouve bon nombre d’exemples
pour une évolution de germ. w- à fr. g-, h-: pic. haufre
“pâtisserie mince et légère cuite dans un moule formé
de 2 plaques divisées en cellules” < abfrq. wâfla “id.”,
FEW 17,448b; pic. haude “réséda luteola, gaude” <
germ. walda “id.”, FEW 17,486b; Elle harou “mau-
vais garnement...” < abfrq. *werwolf “loup garou”,
FEW 17,569b, etc. Il est même des cas où germ.
w- ne mène pas à des formes fr. à g-, mais unique-
ment à h-: flandr. hacquebart “esp. de bière faible” <
mnéerl. wagebaert, FEW 17,449b; handela “changer
de domicile” < ail. wandeln, FEW 17,500a. Dans
le cas de hampe, il peut s’agir d’une création dans
la terminologie régionale de la chasse (Nord de la
France, v. les att. citées ci-dessous). — En renonçant
au croisement postulé avec *hamma, on pourraitjoin-
dre les formes citées dans le FEW sous III (/i-) et IV
(w-) qui — du point de vue sémantique — sont très
proches.111
Rem.: Lecoy, MélWartb1 491, veut définir “dia-
phragme ou partie du diaphragme”, mais on voit
mal comment cette partie du ventre se laisserait
intégrer parmi les viandes à manger, v. les contextes
de MenagB cités ci-dessous. — Wampe, vampe
“empeigne” relevés par Gdf 8,322c dans des textes
agn. sont des adaptations angl. de avant-pié, FEW
8,303a, v. BaldEt 1910 (reprend la solution de
Thomas R 39,196), et sont donc à lire wampé, vampé
v. ->■ PIÉ.]
l3lProb. mot fantôme: halmoder prob. pris comme
forme étymologique possible, mis en rapport avec
hall-moot(OED H 42a hallmote “th& court of the lord
of a manor”). Renseignement aimablement fourni par
D. Trotter et W. Rothwell.
"'L’idée de GuiraudObsc 353 de considérer hampe
comme forme créée par désagglutination de l’article
en partant de lampe “morceau, lambeau” est à rejeter.
Toutes les formes anciennes ont un h- aspiré et
l’évolution sémantique de “morceau” à “poitrine
du cerf” n’est point expliquée (cp. FEW 16,431:
la(m)beV).

♦ “poitrine du cerf (partie entière du gibier, ou
le morceau utilisé culinairement de cette partie, ou
l’os caractéristique)” (dep. fin 13es., ChaceT 365
[Puis lieve la hampe (lors de la coupe du cerf);
5 401; [mfr. ModusT 27,20; 22; 28,20; 22; 28; etc.;
GaceBuigneB 8841var.; GastPhébChasseT 40,7; 23;
24; etc.; MenagB 172,4 [Et quant l’en parle d’un
cerf, l’oz d’icelle poictrine est nommé la hampe]',
212,13 [Item, la hampe c 'est lapoictrine, et est bonne
io salee]', TresVenM 1391], TL 4,864; GdfC 9,744c;
FEW 17,498b).-Dôrr.

agn. HAMSOCNE m.
15 [Terme du droit anglais intégré dans des textes ju-
ridiques agn.: aangl. hamsocn, mangl. HAMSOKNE
“irruption violente dans la maison d’autrui”, v.
MED 4,468b. Bien attesté en anglolt., v. LathamDict
1133b. - FEW 16,139a(n]
20 (hamsocne Sermons en prose Gdf, hamsochne
LoisGuillL 9, hamsokne BnttN 1,84; 180; 2,354;
DomGipT 94; GIGalbaF 207,6, hamsokene ca. 1150
[ms. ca. 1215] BatesonBor 1,38, [1419 hampsokne
LAlbR 111], homsokne MirJustW 15)
25 ♦ “irruption violente dans la maison d’autrui”
(ca. 1150 [ms. ca. 1215] - 1419, BatesonBor 1,38
[Si est a savoir ke l’em ne doit mettre nul hume a
la grant lai fors pur le greigmtr achaisun ke puisse
estre, si cum de mort de hume, et ceo aveke siute et
30 aveke cri et aveke tesmoing, u hamsokene aparissante
et uis depeciez et decopez]', LoisGuillL 9(2); BrittN
1,84; 180; 2,354; Sermones en prose Gdf; MirJustW
15; DomGipT 94; GIGalbaF 207,6; [1419 LAlbR
111], MED 4,468b; Gdf 4,410a; Stone 350a; FEW
35 1 6,139a). — Dôrr.

HAN interj.
[Interjection formée prob. par nasalisation de - > HA .
40 Son expressivité semble moins intense que celle
de ha, le sujet parlant semblant souvent pensif, le
ton du discours plaintif; ces caractéristiques sont en
rapport phonosymbolique avec lanasalité. Le -n n’est
sans doute qu’un signe graphique pour assurer la
45 prononciation nasale du a. Cp. FEW 4,361a 6. et
cf. la note 2; Gam3 515a [autre fait]. Pour le frm.
(autres sens; aussi autres orig. ?) v. TLF 9,665a. - - La
distinction avec HAU n’est possible qu’à la rime,
les lettres u et n se confondant dans la plupart des
50 _
"’L’étymon est qualifié comme ‘agn.’ au lieu de
‘ags.’.
^Hamsochne est à dater par la date du ms.,
ca. 1230, car le texte original a du se lire -»HALSFANC.

117

118
 
Annotationen
© Heidelberger Akademie der Wissenschaften