HASPEL
bulo faecum hominum undique collectorum appellari
apud Flandros auctor est». La conclusion de Bell «it
is thus reasonably certain that haspalici is of Flemish
origin» ne nous semble pas fondée. Ce mot n’est at-
testé ni par VerVer ni par LexNed. Formellement, une
dérivation de -» HASPE, au moyen de suffixes diminu-
tifs, est possible, mais le passage de “fermoir”, attesté
pour l’anglolt. haspa de 1192 à 1365 LathamDict
1137b, pour l’agn. haspe du lerq. 12es. à ca. 1292, v.
-> HASPE, à * *“jeune homme” est à expliquer.
REM.: TL donne l’att. de GuillMarM 9138 deux
fois: sous HAPEL (4,894,1) en corrigeant haspel du
texte en hapel et sous haspel (4,958,10), v. -> hapel
sous HAPER.]
(/zaspe/ThomKentF 6284; HerbCandS 1174; Elu-
cidaireGilR 1762; GuillMarM 9138, haspal ca. 1139
GaimarB 5480; ThomKentF 1529; 1751; 2132)
♦ “personne regardée comme inférieure pouvant
commettre des actions inconsidérées” (pic. norm.
agn. ca. 1139 - 1226, GaimarB 5480 [Son ost su-
munst, mandat guerriers, Franceis, Engleis e cheva-
liers. Devers la mer mist marinais, Bucekarles, ser-
janz, haspals E autres genz dunt tant i of]; Thom-
KentF 1529; 1751; 2132 [Escrient en haut: Car t’en
va, roys cheitis, E meine tes haspals e tes genz men-
dis E te combat a nous, car el n’i as tu quis]; 6284;
HerbCandS 1174; ElucidaireGilR 1762; GuillMarM
9138, TL 4,958; Gdf 4,431b; Stone 351b).
• *hasplel m. ♦ “personne regardée comme
inférieure pouvant commettre des actions incon-
sidérées” (wall. 1164, CommPsIA'G 43,123 [Et ço
est que dist: In nomine tuo spernemus etc. Si cumfist
beatus Vincentius Datianum et toz ses haspleals, que
unques entre ealz toz ne ourent tant faire qu’il nés
taisir se volsist, ne seint Laurentpor Dioclétien]).
• haspol m. [Par changement de suffixe; 1t.
-eolus > -eul > -ol, formateur de diminutifs, cf.
MIFrG2 § 151.] ♦ “personne regardée comme
inférieure pouvant commettre des actions incon-
sidérées” (agn. mss. mil. 13es./ca. 1300, ThomKentF
2132 [Escrient en haut: Car t’en va, roys cheitis, E
meine tes haspals (var. ms. mil. 13es. haspeus, var.
ms. ca. 1300 haspolz) et tes genz mendis, E te com-
bat a nous, car el n’i as tu quis], TL 4,958'”; Gdf
4,431c).
• haspald m. ♦ “personne regardée comme
inférieure pouvant commettre des actions incon-
sidérées” (agn. lem. 13es., RenMontH2E 952 [Or
sachez que ces deus niult manascent ma vie. Mes
vus estes mun frere, nel vus celerai mie; Mult me
semblez produmme pur le Jesu service, Ne semblez
'"A une entrée ‘haspel, haspal, haspol’ sans,
attester la dernière forme.
pas larrun ne haspald ne espie. Si jeo vus ai bienfait,
Jesu le me merisse /]). — Dôrr.
HASPLE f
[De l’abfrq. *HASPIL(1) “dévidoir” qui est appuyé
par le mnéerl. haspel “id.”, VerVer 3,174, l’aha.
haspil Graff 4,1061; Kôbler 522b, par le mha.
haspel, Lexer 1,1194, et l’ail. Haspel, KlugeSe22
296a. -FEW 16,177a.
Rem.: Dans GilMuisK 2,181,16 figure un mot
asplés qui est à lire aspolés pour des raisons de mètre
et de rime, cf. SchelerGil 14. Le sens n’est pas clair.
Le contexte décrit un corps affaibli qui n’a que des
yoeuls asp[o]lés. Dans le glossaire de l’éd. le mot
est défini par “affaibli (mot à mot: dévidé)”12’. Mais
on manque de cas parallèles sous dévider (v. FEW
14,594a) qui pourraient appuyer cette idée du point
de vue sémantique et étymologique.]
(hasple ms. 13e/ 14es. ? RaschiD2 319; [mfr.
PercefR 362,1082; FroissDitsFLF 84; DeschQ
8,138,14], haple gloss. DC; [DeschQ 8,15,136; Aal-
maR 246, haiple Aalma Gdf])
♦ “instrument qui sert à mettre en écheveau (le
fl qui est sur le fuseau ou sur les bobines d’un
métier à filer)” (dep. ms. 13e/ 14es., RaschiD2
319 [ms. 13e/14es. ?]; gloss. DC; [mfr. PercefR
362,1082; 2em. 14es. AalmaR 246; FroissDitsFLF 84
[Je n ’achate soiles ne lins, Aultres grains ne fours ne
moulins, Fuerres gluis, estrains ne esteules, Hasples
nefuseausne keneules, Ne faucilles pour soiier blés];
1403 DeschQ 8,15,136 [Fault avoir en son grenier
grain, Cramillie, trepié, havet, Plume, escriptoire,
canivet... Vaisselle d’argent ou de terre, Haples,
fuseaulx, fermer a serre]; 138,14;], DC 8,149a; TL
4,958; Gdf 4,401a; 431b; FEW 16,177a).
• hasplel3’ m. (haspliaus [c.r.pl.] doc. 1343-44
PiérardMons 778,25) ♦ “instrument qui sert à mettre
en écheveau (le fil qui est sur le fuseau ou sur les
bobines d’un métier à filer)” (hain. doc. 1343-44,
PiérardMons 778,25 [Item, as 3 haspliaus pour le
roet, 3s.]).
• haspler v.a. ♦ “mettre en écheveau (le fil qui est
45 (llSans astérisque, à tort, dans le FEW.
121 Apparemment, Scheler voulait rattacher aspoler
à la famille d’espole “bobine”, FEW 17,183 (< germ.
*SPOLA), v. -> ESPOLE.
(3’Malgré la critique de May Plouzeau, RLaR 101
50 (1997) 243-44, concernant les restitutions d’ordre
morphologique, nous renonçons à l’astérisque. Nous
sommes d’avis que le cas régime pluriel haspliaus
permet de reconstituer un cas régime singulier
hasplel.
251
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bulo faecum hominum undique collectorum appellari
apud Flandros auctor est». La conclusion de Bell «it
is thus reasonably certain that haspalici is of Flemish
origin» ne nous semble pas fondée. Ce mot n’est at-
testé ni par VerVer ni par LexNed. Formellement, une
dérivation de -» HASPE, au moyen de suffixes diminu-
tifs, est possible, mais le passage de “fermoir”, attesté
pour l’anglolt. haspa de 1192 à 1365 LathamDict
1137b, pour l’agn. haspe du lerq. 12es. à ca. 1292, v.
-> HASPE, à * *“jeune homme” est à expliquer.
REM.: TL donne l’att. de GuillMarM 9138 deux
fois: sous HAPEL (4,894,1) en corrigeant haspel du
texte en hapel et sous haspel (4,958,10), v. -> hapel
sous HAPER.]
(/zaspe/ThomKentF 6284; HerbCandS 1174; Elu-
cidaireGilR 1762; GuillMarM 9138, haspal ca. 1139
GaimarB 5480; ThomKentF 1529; 1751; 2132)
♦ “personne regardée comme inférieure pouvant
commettre des actions inconsidérées” (pic. norm.
agn. ca. 1139 - 1226, GaimarB 5480 [Son ost su-
munst, mandat guerriers, Franceis, Engleis e cheva-
liers. Devers la mer mist marinais, Bucekarles, ser-
janz, haspals E autres genz dunt tant i of]; Thom-
KentF 1529; 1751; 2132 [Escrient en haut: Car t’en
va, roys cheitis, E meine tes haspals e tes genz men-
dis E te combat a nous, car el n’i as tu quis]; 6284;
HerbCandS 1174; ElucidaireGilR 1762; GuillMarM
9138, TL 4,958; Gdf 4,431b; Stone 351b).
• *hasplel m. ♦ “personne regardée comme
inférieure pouvant commettre des actions incon-
sidérées” (wall. 1164, CommPsIA'G 43,123 [Et ço
est que dist: In nomine tuo spernemus etc. Si cumfist
beatus Vincentius Datianum et toz ses haspleals, que
unques entre ealz toz ne ourent tant faire qu’il nés
taisir se volsist, ne seint Laurentpor Dioclétien]).
• haspol m. [Par changement de suffixe; 1t.
-eolus > -eul > -ol, formateur de diminutifs, cf.
MIFrG2 § 151.] ♦ “personne regardée comme
inférieure pouvant commettre des actions incon-
sidérées” (agn. mss. mil. 13es./ca. 1300, ThomKentF
2132 [Escrient en haut: Car t’en va, roys cheitis, E
meine tes haspals (var. ms. mil. 13es. haspeus, var.
ms. ca. 1300 haspolz) et tes genz mendis, E te com-
bat a nous, car el n’i as tu quis], TL 4,958'”; Gdf
4,431c).
• haspald m. ♦ “personne regardée comme
inférieure pouvant commettre des actions incon-
sidérées” (agn. lem. 13es., RenMontH2E 952 [Or
sachez que ces deus niult manascent ma vie. Mes
vus estes mun frere, nel vus celerai mie; Mult me
semblez produmme pur le Jesu service, Ne semblez
'"A une entrée ‘haspel, haspal, haspol’ sans,
attester la dernière forme.
pas larrun ne haspald ne espie. Si jeo vus ai bienfait,
Jesu le me merisse /]). — Dôrr.
HASPLE f
[De l’abfrq. *HASPIL(1) “dévidoir” qui est appuyé
par le mnéerl. haspel “id.”, VerVer 3,174, l’aha.
haspil Graff 4,1061; Kôbler 522b, par le mha.
haspel, Lexer 1,1194, et l’ail. Haspel, KlugeSe22
296a. -FEW 16,177a.
Rem.: Dans GilMuisK 2,181,16 figure un mot
asplés qui est à lire aspolés pour des raisons de mètre
et de rime, cf. SchelerGil 14. Le sens n’est pas clair.
Le contexte décrit un corps affaibli qui n’a que des
yoeuls asp[o]lés. Dans le glossaire de l’éd. le mot
est défini par “affaibli (mot à mot: dévidé)”12’. Mais
on manque de cas parallèles sous dévider (v. FEW
14,594a) qui pourraient appuyer cette idée du point
de vue sémantique et étymologique.]
(hasple ms. 13e/ 14es. ? RaschiD2 319; [mfr.
PercefR 362,1082; FroissDitsFLF 84; DeschQ
8,138,14], haple gloss. DC; [DeschQ 8,15,136; Aal-
maR 246, haiple Aalma Gdf])
♦ “instrument qui sert à mettre en écheveau (le
fl qui est sur le fuseau ou sur les bobines d’un
métier à filer)” (dep. ms. 13e/ 14es., RaschiD2
319 [ms. 13e/14es. ?]; gloss. DC; [mfr. PercefR
362,1082; 2em. 14es. AalmaR 246; FroissDitsFLF 84
[Je n ’achate soiles ne lins, Aultres grains ne fours ne
moulins, Fuerres gluis, estrains ne esteules, Hasples
nefuseausne keneules, Ne faucilles pour soiier blés];
1403 DeschQ 8,15,136 [Fault avoir en son grenier
grain, Cramillie, trepié, havet, Plume, escriptoire,
canivet... Vaisselle d’argent ou de terre, Haples,
fuseaulx, fermer a serre]; 138,14;], DC 8,149a; TL
4,958; Gdf 4,401a; 431b; FEW 16,177a).
• hasplel3’ m. (haspliaus [c.r.pl.] doc. 1343-44
PiérardMons 778,25) ♦ “instrument qui sert à mettre
en écheveau (le fil qui est sur le fuseau ou sur les
bobines d’un métier à filer)” (hain. doc. 1343-44,
PiérardMons 778,25 [Item, as 3 haspliaus pour le
roet, 3s.]).
• haspler v.a. ♦ “mettre en écheveau (le fil qui est
45 (llSans astérisque, à tort, dans le FEW.
121 Apparemment, Scheler voulait rattacher aspoler
à la famille d’espole “bobine”, FEW 17,183 (< germ.
*SPOLA), v. -> ESPOLE.
(3’Malgré la critique de May Plouzeau, RLaR 101
50 (1997) 243-44, concernant les restitutions d’ordre
morphologique, nous renonçons à l’astérisque. Nous
sommes d’avis que le cas régime pluriel haspliaus
permet de reconstituer un cas régime singulier
hasplel.
251
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