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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

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https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0167
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HAVOT1

de couture) Pour 5 livres de fil a coudre et a havir,
7S la douzaine (1. la livre)]; 32 [Pour 3 livres de
fil a coustrefi] a havir, 7S la livre, valent 2F], Gdf
4,444c). — Môhren.
HAVOT1 m
[Etymologie discutée. Le FEW 16,187a donne
comme étymon mnéerl. HAVOT “mesure de ca-
pacité”, Ver Ver 3,191 («benaming van eene maat
voor natte en droge waren») en remarquant à juste
titre que le mot mnéerl. est isolé (pas de traces dans
d’autres langues germ.) et que son origine est in-
connue. L’élément décisif qui convainc le FEW du
bien fondé de l’étymon mnéerl. est le h initial, mais
cet argument est faible. Le mot mnéerl. pourrait
au contraire venir du français. — Nous avançons
comme étymon germ. *HAVEN “pot""1 appuyé par
aha. haven Schützeichel 75a; Graff 4,837 (HAFAN;
lèreatt. pour les formes a -v-: 1 les.) que le FEW
16,187b rejette pour des raisons géographiques («da
dieses [= hafen] nur oberdeutsch ist»), mais le mot
n'est pas limité à cette aire géographique, cf. Kôbler
540b. Haven convient parfaitement du point de vue
sémantique (pour le transfert sémantique de “pot” à
“mesure de capacité”, cf. les exemples dans Glaser-
Mass 13Iss.). La terminaison germ. -en serait rem-
placé par le suffixe rom. -OTTU , formateur de
diminutifs, MLFrGr2 § 160.
Rem.: DC 4,175a relève sous havata “poignée”
(= afr. havee) un mot havongnie “id.” qu’il atteste
par ‘Consuet. Camerac. Mss.’. Il ne nous est pas
possible de dater cette attestation. Gdf 4,444c reprend
l’attestation et la définition. Le FEW 16,187b range le
mot sans commentaire avec la déf. “sorte de mesure”
sous HAVOT “id.”, bien que DC le range sous HAVATA
et qu’il définisse “quantum scilicet pugillo seu manu
contineri potest”. Afr. havee, lui, se trouve dans FEW
16,111b sous *haf “crochet”; cf. -> HEF.]
♦ “sorte de mesure de capacité en usage en Flandre
etenHainaut” [selon VerVer3,191 4 pintes] (ca. 1200
- 1771, GysselingDocAnc 193,8 [Giles de Conci .vi.
havos de forment]; doc. 1241 DocHainR 16 [s'en doit
Mainsensd’Audoumeriel une rasieredel sart Geroul,
Gillos de Condet .vii. havos de Houdarthaie, Watiers
li Sages ciunc havos au Genestroit, Maroie de Waus
une rasiere au Pire]; doc 1258 HautecoeurFlmes 117;
doc. 1267 Tailliar 290 [2 att.]; doc. 1271 Tailliar
483 [2 att.]; doc. 1312 RuelleChir 37,5; doc. 1312

(1,La proposition étymologique a déjà été proposée
avec hésitation par GlaserMass 137 («Etymologisch
undurchsichtig ist havot, ndl. havot, das eher mit
germ. Hafen (Topf) zusammenhangen... dürfte»).

Gdf; doc. 1320 Gdf; doc. 1327 ZfSL 22,105; [mfr.
DialColG 21 [ Ch 'est du blet... Que donrez vous ? Le
raisiere ou demi raisiere, le havot et demi havot, le
quartir ou demi quartir (texte mnéerl.: Was wilder
5 geven: de raisiere ocht t’halve raisier, t’havot unde
t’half havot, de vierendeel oft t’half vierendeel ?)],
Drüppel 71; TL 4,1041 ; Gdf 4,444c<2); DC 4,176b* * (3);
FEW 16,187a).
• [mfr. havotee f. ♦ “mesure de terre que l’on
io peut ensemencer avec un havot de grain” (pic. 1369;
1374; 1468, doc. 1369 [six havotees seans au lieu que
on dist au fossé de la cauchie]; ib.; doc. 1374 ib.(4) 5;
doc. 1468 Gdf, Gdf 4,445a; DC 4,176b; TL 4,1042
[renvoie à DC et à Gdf]; FEW 16,187b).]
15 • havon m. ♦ “sorte de mesure de capacité
en usage en Flandre et en Hainaut” (doc. 1344
[Troys havons, quareignon et derny de blé, troys
havons et demy quareignon d’avoine Gdf], TL 4,1041
[renvois]; DC 4,176b; Gdf 4,444c; FEW 16,187b).
20 • [havonniere f. est relevé par Gdf 4,444c
qui définit par “marchande de grains en havon”
(déf. et att. reprises par TL 4,1041 et par le FEW
16,187b). L’att. est tirée du Livre de la Taille
de Paris en 1313 (= Taille 1313), éd. Coquebert:
25 Juliane la havonniere (la même leçon dans l’éd.
B 40; manque Taille 1296 M 5; Taille 1297 M 54;
Taille 1292 G 8a). Un rattachement à havon pose deux
problèmes: havon n’est attesté qu’une seule fois (v.
ci-dessus); de plus, une désignation aussi spécifique
30 que “marchande de grains en havon” est peu probable
du point de vue historique; en outre, la havonniere
peut aussi bien être un surnom indépendant d’une
désignation de profession"’'. — L’att. se trouve aussi
dans Taillel313M 56 où l’éd. lit hanonniere, lecture
35 qui ne résout pas le problème. On pourrait penser à un
rapport avec hanon “sorte de mollusque comestible,
prob. la bucarde” (v. —> HANON), mais cette solution
n’est pas plus plausible. Le sens de hanonniere /
havonniere reste donc obscur tant qu’il n’y a pas
40 d’autres attestations.] — Dôrr.

l2lGdf définit “mesure de grain équivalant à 17
litres 53 centilitres”, définition anhistorique.
45 ""Première att. dans un texte 1t.: flandr. havotos,
datée de 1198.
(4) Une datation sûre des trois premières att. ne
nous est pas possible. Elles viennent du cartulaire
du chapitre d’Arras qui date de 1282, mais où il y
50 a des ajouts des XIVe- XVIe siècles, v. Stein 216. A
vérifier.
(5) A ce moment, la fantaisie peut bien justifier une
étymologie, p.ex. *“celle qui, un jour, a posé sur sa
tête un havon en guise de chapeau”.

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