HAWEN
estaient semons a celeproie] ; 265,1 ; GuillTyrP XVIII
17 [li autre chevalier avaient coreü einsi com au
havoc (I. -ot) a toutes les choses (du chef mort); 1t.
ad predam]; LoisGodM § 8 [Les maisons qui pour
hommecide seront abatues seront mises a havot, et
les meubles et le terre est Vevcv/we; orig. It. de 1227:
Edificia domorum, que propter homicidia diruentur,
publicentur]; 10 [on abat se maison (d’un meurtrier
fugitif) a havot, et si meuble et li aire de le maison
sont l’evesque]', 11; MousketR 21030 [(le roi) fist
crier havot as nés... Es ranment furent destravées
Toutes les nés et desreubees; Si ot d'arses et de
briseesf 25230 [havos { : provos ) ]; Pères32L 14079
[Se jostice en terre n’estait Li mondes au havot irait,
var. a havost i.\ a havot seroif, au havol seroit]',
UnicorneAl p.113 [covoitise... est par tout si a
havob5’ Qu’ele a tout le mont awuglé]', MenReimsW
195 [sa mesnie (de l’évêque mort) firent havot de
quanqu’il avait]', doc. Arras 1295 ImpArtB p.7n3
[il alerent tout armé warder le vile pour çou c’on
disait c’on crieroit havot pour le maletote le roy]; doc.
royal 1t. 1312 (fait de Soissons) OlimB 32,797 § 82
[(durant une émeute) vociferantibus: Havot as clers !
ad domum... venientes]', hain. TrouvBelg1 261,562;
263,609l6>, Drüppel 72; TL 4,1042; Gdf 4,444c; DC
4,176b).
• [agn. havok m. [Forme apparemment parti-
culière à l’agn. Il est possible que la finale ait été
à l’origine un fait de graphie (cp. havoc, Guill-
Tyr, éd. P. Paris, corrigé en havot, v. ci-dessus;
cp. Lôfstedt NM 87,304), fixé dans la prononcia-
tion éventuellement sous l’influence de mots comme
anglo-lt. advocare (LathamDict 38a). Les att. mangl.
et angl. confirment la prononciation, v. MED 4,557a;
(5lLa version bourg. UnicorneMA (ms. 14es.)
donne si avot, la leçon que l’éd. explique par une
synérèse et une certaine incompréhension.
(6)Ce sont ces att. qui ont encouragé Espe 49 à
interpréter havot comme interjection, d’où aussi TL:
Dit li curez: Or en venez; Quant je dirai «havot»,
prenés Luminaire et quanque il i a... ; Et li curez
crie «havot» /, Et li communs des gens bien Lot:
Despechent sieges... ; ainsi la typographie de l’éd.;
on peut aussi bien comprendre dire havot et crier
havot sans supposer un véritable cri. Ce texte n’existe
pas sous forme ms.; l’éd. reconstruit ‘son costume
naturel et primitif’ partant d’une éd. du 16es.; l’éd.
A. Dinaux-A. Leroy dans Arch. hist. et litt. du Nord d.
I. Fr. et du Midi d. 1. Belg., 3, Valenc. 1833, 345-377,
‘Le Triumphe des Carmes’, en diffère dans la graphie:
diray havot et crye havot, etc.; le fait historique date
de 1311, mais le poème serait datable de la 2em. du
14es. Cp. mit. havo ci-dessus.
OEDH 129b HAVOC.] ♦!. de droit “pillage en accord
avec le droit de prise” (1385; 1400-9, doc. Rich. II
[qe nul soit si hardy de crier havok sur peine d’avoir
la test coupé, MED]; LettrOxfL 308,31 [le Roy ad
5 proclaméhavoke de tout Gales], OED H 129b; MED
4,557a; Stone 352a).]
• havoye f. [Forme authentique ? Formation ?]
♦ t. de droit “pillage en accord avec le droit de
prise” (doc. [1212] cartul. royal 1211-1220, Fos-
io sierCh p.310 [Sz quis aliquem de communia de
Athyes infra castrum vel infra banleugam occident...
domus ejus... diruetur et mittetur ad havoye, fait
d’Athies en Picardie; même formule que dans
doc. 1207 et 1209 cités ci-dessus: havot], Drüppel
15 p.73n96). — Môhren.
agn HAVOTERIE f
[Mot relevé par David Trotter, RLiR 58,482.
20 II s’agit d’une adaptation du gallois HAFOTIR
“pâturage d’été”, GPCym2,l810c, lèreatt.:ca. 1200.]
♦ “pâturage d’été” (doc. 1307 - 1327* * * * * * * * * * * (l), RLiR
58,482 [A nostre seignur le Roy et a son cau-
sait monstrent ses povre gentz bondes de sa havo-
25 terie en le counté de Meyronnyth qe...], cf. mit.
havotaria “pâturage d’été”, Ièreatt.: 1304, Latham-
Dict 1140b). — Dôrr.
30 HAVREDASm
[Emprunt du mnéerl. oriental AVERDAET, var.
régionale du mnéerl. overdaet qui signifie, entre
autres, “violence; acte de violence” (VerVer 5,2111).
L’origine du h- initial reste à expliquer. Valeur ex-
35 pressive? — FEW 16,606a.] (havredas mil. 14es.
BaudSebB XVII 524; [mfr. ChastellK 7,427, hau-
vredois 15es. Proverbes en rimes éd. Frank/Miner
196]) ♦ “coup violent” (mil. 14es. -3eq. 15es., Baud-
SebB XVII 524 [Li prestres d’un baston leur donoit
40 havredas, Et puis si leur disoit en haut, non mie bas:
‘Se vous fuissiés en vie, ne vous ferise pas’]', [ 15es.
Proverbes en rimes éd. Frank/Miner 196; ChastellK
7,427 [Le povre peuple, hellas! A reçu maint dur
havredas, Y perdant corps et ame], TL 4,1042; Gdf
45 4.445a; FEW 16,606a). - Stadtler.
agn. HAWEN adj.
[Emprunt du mangl. HAUE “bluish or grey” (MED
50 4,5 24b), lui-même de l’aangl. hæwe(ri) “blue, azuré,
purple, discoloured” (BosTol 503a; BosTolSuppl
"'Au temps d’Edouard II, renseignement aimable
de David Trotter.
309
310
estaient semons a celeproie] ; 265,1 ; GuillTyrP XVIII
17 [li autre chevalier avaient coreü einsi com au
havoc (I. -ot) a toutes les choses (du chef mort); 1t.
ad predam]; LoisGodM § 8 [Les maisons qui pour
hommecide seront abatues seront mises a havot, et
les meubles et le terre est Vevcv/we; orig. It. de 1227:
Edificia domorum, que propter homicidia diruentur,
publicentur]; 10 [on abat se maison (d’un meurtrier
fugitif) a havot, et si meuble et li aire de le maison
sont l’evesque]', 11; MousketR 21030 [(le roi) fist
crier havot as nés... Es ranment furent destravées
Toutes les nés et desreubees; Si ot d'arses et de
briseesf 25230 [havos { : provos ) ]; Pères32L 14079
[Se jostice en terre n’estait Li mondes au havot irait,
var. a havost i.\ a havot seroif, au havol seroit]',
UnicorneAl p.113 [covoitise... est par tout si a
havob5’ Qu’ele a tout le mont awuglé]', MenReimsW
195 [sa mesnie (de l’évêque mort) firent havot de
quanqu’il avait]', doc. Arras 1295 ImpArtB p.7n3
[il alerent tout armé warder le vile pour çou c’on
disait c’on crieroit havot pour le maletote le roy]; doc.
royal 1t. 1312 (fait de Soissons) OlimB 32,797 § 82
[(durant une émeute) vociferantibus: Havot as clers !
ad domum... venientes]', hain. TrouvBelg1 261,562;
263,609l6>, Drüppel 72; TL 4,1042; Gdf 4,444c; DC
4,176b).
• [agn. havok m. [Forme apparemment parti-
culière à l’agn. Il est possible que la finale ait été
à l’origine un fait de graphie (cp. havoc, Guill-
Tyr, éd. P. Paris, corrigé en havot, v. ci-dessus;
cp. Lôfstedt NM 87,304), fixé dans la prononcia-
tion éventuellement sous l’influence de mots comme
anglo-lt. advocare (LathamDict 38a). Les att. mangl.
et angl. confirment la prononciation, v. MED 4,557a;
(5lLa version bourg. UnicorneMA (ms. 14es.)
donne si avot, la leçon que l’éd. explique par une
synérèse et une certaine incompréhension.
(6)Ce sont ces att. qui ont encouragé Espe 49 à
interpréter havot comme interjection, d’où aussi TL:
Dit li curez: Or en venez; Quant je dirai «havot»,
prenés Luminaire et quanque il i a... ; Et li curez
crie «havot» /, Et li communs des gens bien Lot:
Despechent sieges... ; ainsi la typographie de l’éd.;
on peut aussi bien comprendre dire havot et crier
havot sans supposer un véritable cri. Ce texte n’existe
pas sous forme ms.; l’éd. reconstruit ‘son costume
naturel et primitif’ partant d’une éd. du 16es.; l’éd.
A. Dinaux-A. Leroy dans Arch. hist. et litt. du Nord d.
I. Fr. et du Midi d. 1. Belg., 3, Valenc. 1833, 345-377,
‘Le Triumphe des Carmes’, en diffère dans la graphie:
diray havot et crye havot, etc.; le fait historique date
de 1311, mais le poème serait datable de la 2em. du
14es. Cp. mit. havo ci-dessus.
OEDH 129b HAVOC.] ♦!. de droit “pillage en accord
avec le droit de prise” (1385; 1400-9, doc. Rich. II
[qe nul soit si hardy de crier havok sur peine d’avoir
la test coupé, MED]; LettrOxfL 308,31 [le Roy ad
5 proclaméhavoke de tout Gales], OED H 129b; MED
4,557a; Stone 352a).]
• havoye f. [Forme authentique ? Formation ?]
♦ t. de droit “pillage en accord avec le droit de
prise” (doc. [1212] cartul. royal 1211-1220, Fos-
io sierCh p.310 [Sz quis aliquem de communia de
Athyes infra castrum vel infra banleugam occident...
domus ejus... diruetur et mittetur ad havoye, fait
d’Athies en Picardie; même formule que dans
doc. 1207 et 1209 cités ci-dessus: havot], Drüppel
15 p.73n96). — Môhren.
agn HAVOTERIE f
[Mot relevé par David Trotter, RLiR 58,482.
20 II s’agit d’une adaptation du gallois HAFOTIR
“pâturage d’été”, GPCym2,l810c, lèreatt.:ca. 1200.]
♦ “pâturage d’été” (doc. 1307 - 1327* * * * * * * * * * * (l), RLiR
58,482 [A nostre seignur le Roy et a son cau-
sait monstrent ses povre gentz bondes de sa havo-
25 terie en le counté de Meyronnyth qe...], cf. mit.
havotaria “pâturage d’été”, Ièreatt.: 1304, Latham-
Dict 1140b). — Dôrr.
30 HAVREDASm
[Emprunt du mnéerl. oriental AVERDAET, var.
régionale du mnéerl. overdaet qui signifie, entre
autres, “violence; acte de violence” (VerVer 5,2111).
L’origine du h- initial reste à expliquer. Valeur ex-
35 pressive? — FEW 16,606a.] (havredas mil. 14es.
BaudSebB XVII 524; [mfr. ChastellK 7,427, hau-
vredois 15es. Proverbes en rimes éd. Frank/Miner
196]) ♦ “coup violent” (mil. 14es. -3eq. 15es., Baud-
SebB XVII 524 [Li prestres d’un baston leur donoit
40 havredas, Et puis si leur disoit en haut, non mie bas:
‘Se vous fuissiés en vie, ne vous ferise pas’]', [ 15es.
Proverbes en rimes éd. Frank/Miner 196; ChastellK
7,427 [Le povre peuple, hellas! A reçu maint dur
havredas, Y perdant corps et ame], TL 4,1042; Gdf
45 4.445a; FEW 16,606a). - Stadtler.
agn. HAWEN adj.
[Emprunt du mangl. HAUE “bluish or grey” (MED
50 4,5 24b), lui-même de l’aangl. hæwe(ri) “blue, azuré,
purple, discoloured” (BosTol 503a; BosTolSuppl
"'Au temps d’Edouard II, renseignement aimable
de David Trotter.
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