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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0170
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HAWEN

500b).] ♦ “qui est d’un bleu clair” (1300/01,
LCustR 125 XVIII [Et qe nul noir fil me (1. ne) soit mis
en drap en lu de hawen ou de plum menuet], Stone
352a).
® hawe m. ♦ “étoffe teinte en bleu clair” (1300/
01, LCustR 125 XXII [Et touz estraunge reies, et
hawes, etporreies, de .vi. launces, soyent delpays de
.x. livres au meyns], Stone 352a [HAWÉ]). — Stadtler.

[HAYEMENT adv. est attesté une fois dans
GilMuisK 1,6,6 (ca. 1350): Pensés dont a dévotion
Avoir, avoec contrition, De confesser et vous repren-
dre, Le mal laiscier et le bien prendre. Apryés ayés
consentement De chou faire, dont hayement Li dous
Jhesus vous soucourra. Le mot doit être un ad-
verbe, mais on ne voit pas l’adjectif dont il pour-
rait être dérivé. SchelerGil propose tout simplement
de corriger en gayement, solutio facilior. Le gloss,
définit “secourablement”et rattache le mot apparem-
ment à la famille du 1t. adjutare, mais dans ce cas
il faudrait lire hayement, forme qui n’est pas at-
testée ailleurs et qui fausserait en outre le vers. Pour
les mêmes raisons on peut exclure un rattachement
à la famille de -> hait. A noter que dans le cas
où on accepterait la correction de Scheler, on ob-
tiendrait la cinquième att. seulement pour gaiement
en afr. (à côté de ClefD, BastC [2 att.] et HugCapL,
cf. DEAF G 38,20). Nous n’avons aucune solution
convaincante à offrir. A noter que le mot n’a pas
été acueilli dans Gdf, TL ou FEW.]. — Stadtler.

HÉ1 interj.
[Interjection indo-eur. HE, à représentations variées
dans les différentes langues, v. Schwentner 20.
Nettement moins vivace que -> HA1, elle semble
faire défaut au 1t. classique (v. -» hei1); seul Souter
170a donne he, 4e/5es. (?) Cledon. (cp. Hofmann-
Um 21: he à att. douteuse). 11 est assez certain
que l’afr. he possédait l’aspiration et se distinguait
de -> É. La valeur de la lettre h dans les mss.
reste naturellement obscure. Sa survie en frm. est
incertaine, cf. TLF 7,803b EH1 et EH2 (où l’on
confond eh / hé, exclamation et représentation du
rire). Quant au sens, où plutôt quant à la valeur
d’emploi, hé couvre un large spectre, allant d’une
exclamation joyeuse à une exclamation plaintive ou
douloureuse; en tout cas, elle ouvre toujours un
discours ou une réflexion. Cf. la discussion sous ->
HA1.
L’article HE du FEW (4,394b) réunit à tort hé “ex-

clamation pour appeler, avertir, attirer l’attention”1",
mfr. hin-ha “onomatopée qui exprime le cri de l’âne”
(qui est à joindre à -> IHAN, cp. HARI), afr.
hez (-> HEZ) et frm. hep. D’autre part, le FEW
5 omet entièrement hé comme interj. introduisant une
plainte et notamment la collocation hé las, hélas,
et hé-mi. Ce volet fait défaut aussi sous E, FEW
3,199a; il se trouve au contraire sous LASSUS, FEW
5,196a,/T2’. — Mangl. fie, ca. 1425, MED 4,578a sub
io HEI, et heh allas, ca. 1475, ib., semblent du moins
influencés par le fr.; mangl. helas, Gower, MED
1,178b* 13’, est un emprunt au fr., respectivement à
l’agn. — Cf. -> HEI1, HEÏ, HEU.]
(hé 2et. 12es. CharroiPo 616; 737; CourLouisLe
15 135; 150;258;348;etc.;ErecF3336;3360;4621var.;
PercB 7344; AdgarK 20,25; BlondNesleW XV 13;
RenR 10790; AimonFlH 5169; 7344; FierW 271;
335; 762; 822; 1159var.; 2543; 5055; GarLorrI 9562
[= V 10162; P 2,218]; etc.; FloovA 1184; EructavitJ
20 755; BodelNicH 659; 1043; 1051; etc.; VMortHélW
15,6; 36,7; 41,10; 50,1; ElucidairemD III 116;
etc.etc., hee ms. 2eq. 13es. LancPrK 414,26 (éd. M
8,225 ha)', PassEntrR 4258; [14es. ms. 15es. GalienS
138,46 (= éd. D 3179 heë: douteux); GalienD 3304;
25 CressotQJoyes; 2em. 14es. ms. 2em. 15es. Passion
N. D. RLaR 49,501(4); SValerM 1115; Danse mac.
GdfC; 16es. Oraison Sonetlncip])
♦ interj. ouvrant avec force expressive un discours
direct et marquant souvent son début inattendu (à
30 la différence de -> HA, la fonction inhérente de
l’appel de qn semble plus apparente) (dep. 2et. 12es.,
CharroiPo 615; 737 [Quant il le vit, sel prist a
ledengier: Hé ! gloz, lechierres, Dieus confonde ton
chief]', CourLouisLe 135; 150; 258; 348; etc.; ErecF
35 3 3 3 6 ; 3360 [(dans un discours animé:) Hé, sire,feire
poez miauz, Fet Enide, que vos ne dites]: FierW 271;
335; 762; 822; 1159var.; 2543; 5055; GarLorrI 9562;
FloovA 1184 [(dans un combat l’un des adversaires
appelle l’autre) Hé, E., f[r]anc dux, por Deu..., ne
40 te taisiez ocire]; EructavitJ 755; BodelNicH 659;
etc.15’; VMortHélW 36,7; 41,10; ElucidairemD III

'"‘Depuis 1 les.’ se réfère à tort à e dans Alexis.
Le FEW ne donne pas la ‘var.’ sans h.
45 '"Selon la n. 2, helas serait employé, aux 12e-
15esiècles, surtout comme adjectif: sans fondement.
<3'Angl. al(l)as très courant, v. ib.
<4’ Il s’agit d’un planctus où chacune des 24 plaintes
débute par Hée !
50 ‘"Gloss. A. Henry: «interj. exprimant 659 1043
1051 (dans ces trois vers, il est suivi de DIEUS) la
surprise admirative; 1143 l’étonnement indigné; 809
l’acquiescement conciliant; 1049 l’acquiescement
appuyé».

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