HENIR
et non le fait de ronfler ou de broncher. Les
emplois par analogie (cri du pic et de l’éléphant)
ou par comparaison (cri d’hommes comparé au
hennissement) sont classés avec le sens premier
(henir 1° et hener 1°). L’extension au cri humain
est maintenant attestée dans sept textes (TL: Roi
seulement, classée sans alinéa; absente du FEW) et
elle est considérée ici comme sens distinct, v. henir 2°
et hener 2°. Il est même probable que cette extension
date du 1t. tardif (Vulgata), v. Biaise 390b et Souter
174a. — Cf. HAIGNE2.]
(henir ca. 1100 ms. 2eq. 12es. RolS 3526; Ph-
ThBestWa 1090; BenTroieC 12474; ChronSMichelB
775; HornP 3263; ProtH 4212; AimonFlH 4366
var. ms. 1295; 4368 id.; RobDiableL 1280; Grae-
lentW 739; MortAymC 699; 2300; etc.etc., hennir
RouH III 7001; NoomenFabl n°50,93; Bueve2S
3780; Bueve3S 3474; 9044; CheviiEspI 6,185;
GaydonG 1193; ArtusS 7,38; 274,46; HervisH
8336var.; FlorOctOctV 1576; ChevPapH 72,10;
14es. GlBNhébrl243 LevyTrés 128b [hennyr];
[2em. 14es. AalmaR 5331], hanir ContPerc'R 33189;
GlBNhébr302L gloss.; ArtusS 67,7; GILeipzig
LevyTrés; FatrArrP 15,8; ClarisA 3418; GlParme-
PalD LevyTrés; RichH 1544; LicorneG 6210;
7757; PercefR2 123,2287; TristNantS 14675; 14680;
[lem. 15es. GuiWarPrC 44,14; RouH III 7001 var.
ms. 17es.], hannir AiquinJa 655 ms. mil. 15es.;
GaydonG 1995; RoIpM 4292; BretTournD 463;
BibleMalkS 10339, [ms. lem. 15es. hinir BibbFW
6,20], hynir BlancandPS 4927 ms. francien ca. 1300;
NicBozCharV 223; Nominales 751, hinnir JPrioratR
8384<3); BibbW 152,5, agn. hynnyr FoukeB 12,26,
[Est lert. 15es. hegnir AalmaS GdfC], lorr. hein-
gnir HervisH 8327, hignir 1188 AimonFlH 4366;
4368; BretTournD 463 var. ms. Metz mil. 14es.,
francoit. honir AspremMaz ZrP 10,53 [forme as-
surée?]; herenir RouH III 7001 var. ms. pic. fin 13es.
[bourde ?])
♦ 1° “(en parlant du cheval) pousser le cri fort,
particulier à son espèce” (dep. 1130, PhThBestWa
1090 [pulains... sunt henissant]; ChronSMichelB
775 ; RouH III 7001 ; HornP 3263 ; ProtH 4212; Grae-
lentW 739; AimonFlH 4366; 4368; NoomenFabl
n°50,93 [.z. roncin... estait maigres et taillanz, Dos
brisié..., d’un pié sousclochant... N’il n 'avait talent
de hennir]-, MortAymC 699; 2300 [(un cheval avertit
l’armée de l’arrivée d’étrangers:) a .iiii. foiz heni];
etc. etc.; GaydonG 1193 [Li chevax... saut et hennist
cler]; 1995; etc. etc., TL 4,1055; KitzeRoB n.220;
GdfC 9,752c [«Chrest., Perceval» - ContPerc3];
(3iG1oss. hinnir, le texte porte hunissanz- sans
doute erreur typographique.
Stone 353a; Lac 7,35b; FEW 4,427b [«Roi» err.: sens
2°]);* v.n. subst. (ca. 1305; mil. 14es., NicBozCharV
122 [Ceo cheval seit henir... Sun henir si est blas-
phémé]; TristNantS 14675 [Son cheval recongnut au
5 hanir et au braire]; 14680); ♦ v.n. “id.” (dit d’un
personnage dans un fatras) (Arras 2em. 13es., Fatr-
ArrP 15,8 [Venait Babiloine Apenre français; En-
contre vint Vermendois Qui hanissoit sans alaine
Sor un grant cheval d’orfrois]'); ♦ v.n. “hennir”
io (dit d’hommes, dans une comparaison) (déb. 13es.,
GIBâleB 4385 [e henireç; = BibleRab Jér 50,11
triomphez,... ébattez-vous comme une génisse qui
foule le blé et hennissez comme de fiers coursiers]); ♦
[par analogie “(dit du pic) pousser le cri particulier de
15 son espèce”14’ (mfr. [1379] déb. 16es. BonBerg impr.
Vostre 37 [l’oyseau que l’en nomme espect ou py-
mart (!, impr. 1542: pyvarf) ... cri et hennist (impr.
1542 hannisf) forment quant il doit plouvoir], TL
4,1056,4)].
20 ♦ 2° “manifester son émotion en poussant de hauts
cris (dit d'hommes)” (ca. 1100 - ca. 1305, RolS
3526 [Cil d’Ociant i braient e henissent (var. V4
glatie) [E cil df Arguille si cume chen glatissent;
Requérant Franc]; BenTroieC 12474 [Li Saietaires
25 (un adversaire des Grecs) le choisi: En haut cria,
braist e heni (var. henistf]; RobDiableL 1280 [Par-
les maistres rues de Rome S’en cort a loi de dervé
home. Une fois cort, autre sautele, Henist et brait, hue
et beele]; VMortAnW 168,6 [La (dans la mort) ert
30 ors et argens siunaille{5\ et cil grant avocas, pietaille
Que contre l’argent voi hennir]; BibleMalkS 10339
[Li Philistien hannist et houche]; NicBozCharV 223
[Ceo est lefaus avocat mult cher alouee, Pur hynir e
braher encontre vérité E susteyner la partye qe tient
35 fauscetee], TL 4,1055,51 [Roi, sous le sens 1°: ‘de
l’homme’]).
• *henïement m. (bourg, hynnïement Gir-
RossPrM § 144) ♦ “cri fort, particulier du cheval”
(bourg. 2em. 13es., GirRossPrM § 144 [le valees sont
40 pleines de compaingnies armees de fer..., la terre ont
paour pour l’espaontable hynnïement des chevaux;
traduit: pavet tellus hymnitu161 horribili equorum fre-
mentium; même passage dans GirRossAlH et Gir-
45 <4’Cp. RIFn 2,61 «On a quelquefois comparé son
cri au hennissement d’un poulain [< BonBerg?], et
on l’a appelé: poulain de bois, Lorraine...,poulain à
l’hermitage, Forêt d'Orléans, Salerne».
(5)Gloss. “??”; TL 9,684 “?”. Est une var. de
50 t*iseonaille “déchet de mouture” (cf. FEW 17,65a;
633a: tout à revoir). TL 9,499 “Verwerfung” [t.
jurid.], pour JeuxPart, problématique.
<6)L’éd. corrige en hynnitu, de même TL: superflu;
GirRossWauqM 310 donne hynnitu.
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et non le fait de ronfler ou de broncher. Les
emplois par analogie (cri du pic et de l’éléphant)
ou par comparaison (cri d’hommes comparé au
hennissement) sont classés avec le sens premier
(henir 1° et hener 1°). L’extension au cri humain
est maintenant attestée dans sept textes (TL: Roi
seulement, classée sans alinéa; absente du FEW) et
elle est considérée ici comme sens distinct, v. henir 2°
et hener 2°. Il est même probable que cette extension
date du 1t. tardif (Vulgata), v. Biaise 390b et Souter
174a. — Cf. HAIGNE2.]
(henir ca. 1100 ms. 2eq. 12es. RolS 3526; Ph-
ThBestWa 1090; BenTroieC 12474; ChronSMichelB
775; HornP 3263; ProtH 4212; AimonFlH 4366
var. ms. 1295; 4368 id.; RobDiableL 1280; Grae-
lentW 739; MortAymC 699; 2300; etc.etc., hennir
RouH III 7001; NoomenFabl n°50,93; Bueve2S
3780; Bueve3S 3474; 9044; CheviiEspI 6,185;
GaydonG 1193; ArtusS 7,38; 274,46; HervisH
8336var.; FlorOctOctV 1576; ChevPapH 72,10;
14es. GlBNhébrl243 LevyTrés 128b [hennyr];
[2em. 14es. AalmaR 5331], hanir ContPerc'R 33189;
GlBNhébr302L gloss.; ArtusS 67,7; GILeipzig
LevyTrés; FatrArrP 15,8; ClarisA 3418; GlParme-
PalD LevyTrés; RichH 1544; LicorneG 6210;
7757; PercefR2 123,2287; TristNantS 14675; 14680;
[lem. 15es. GuiWarPrC 44,14; RouH III 7001 var.
ms. 17es.], hannir AiquinJa 655 ms. mil. 15es.;
GaydonG 1995; RoIpM 4292; BretTournD 463;
BibleMalkS 10339, [ms. lem. 15es. hinir BibbFW
6,20], hynir BlancandPS 4927 ms. francien ca. 1300;
NicBozCharV 223; Nominales 751, hinnir JPrioratR
8384<3); BibbW 152,5, agn. hynnyr FoukeB 12,26,
[Est lert. 15es. hegnir AalmaS GdfC], lorr. hein-
gnir HervisH 8327, hignir 1188 AimonFlH 4366;
4368; BretTournD 463 var. ms. Metz mil. 14es.,
francoit. honir AspremMaz ZrP 10,53 [forme as-
surée?]; herenir RouH III 7001 var. ms. pic. fin 13es.
[bourde ?])
♦ 1° “(en parlant du cheval) pousser le cri fort,
particulier à son espèce” (dep. 1130, PhThBestWa
1090 [pulains... sunt henissant]; ChronSMichelB
775 ; RouH III 7001 ; HornP 3263 ; ProtH 4212; Grae-
lentW 739; AimonFlH 4366; 4368; NoomenFabl
n°50,93 [.z. roncin... estait maigres et taillanz, Dos
brisié..., d’un pié sousclochant... N’il n 'avait talent
de hennir]-, MortAymC 699; 2300 [(un cheval avertit
l’armée de l’arrivée d’étrangers:) a .iiii. foiz heni];
etc. etc.; GaydonG 1193 [Li chevax... saut et hennist
cler]; 1995; etc. etc., TL 4,1055; KitzeRoB n.220;
GdfC 9,752c [«Chrest., Perceval» - ContPerc3];
(3iG1oss. hinnir, le texte porte hunissanz- sans
doute erreur typographique.
Stone 353a; Lac 7,35b; FEW 4,427b [«Roi» err.: sens
2°]);* v.n. subst. (ca. 1305; mil. 14es., NicBozCharV
122 [Ceo cheval seit henir... Sun henir si est blas-
phémé]; TristNantS 14675 [Son cheval recongnut au
5 hanir et au braire]; 14680); ♦ v.n. “id.” (dit d’un
personnage dans un fatras) (Arras 2em. 13es., Fatr-
ArrP 15,8 [Venait Babiloine Apenre français; En-
contre vint Vermendois Qui hanissoit sans alaine
Sor un grant cheval d’orfrois]'); ♦ v.n. “hennir”
io (dit d’hommes, dans une comparaison) (déb. 13es.,
GIBâleB 4385 [e henireç; = BibleRab Jér 50,11
triomphez,... ébattez-vous comme une génisse qui
foule le blé et hennissez comme de fiers coursiers]); ♦
[par analogie “(dit du pic) pousser le cri particulier de
15 son espèce”14’ (mfr. [1379] déb. 16es. BonBerg impr.
Vostre 37 [l’oyseau que l’en nomme espect ou py-
mart (!, impr. 1542: pyvarf) ... cri et hennist (impr.
1542 hannisf) forment quant il doit plouvoir], TL
4,1056,4)].
20 ♦ 2° “manifester son émotion en poussant de hauts
cris (dit d'hommes)” (ca. 1100 - ca. 1305, RolS
3526 [Cil d’Ociant i braient e henissent (var. V4
glatie) [E cil df Arguille si cume chen glatissent;
Requérant Franc]; BenTroieC 12474 [Li Saietaires
25 (un adversaire des Grecs) le choisi: En haut cria,
braist e heni (var. henistf]; RobDiableL 1280 [Par-
les maistres rues de Rome S’en cort a loi de dervé
home. Une fois cort, autre sautele, Henist et brait, hue
et beele]; VMortAnW 168,6 [La (dans la mort) ert
30 ors et argens siunaille{5\ et cil grant avocas, pietaille
Que contre l’argent voi hennir]; BibleMalkS 10339
[Li Philistien hannist et houche]; NicBozCharV 223
[Ceo est lefaus avocat mult cher alouee, Pur hynir e
braher encontre vérité E susteyner la partye qe tient
35 fauscetee], TL 4,1055,51 [Roi, sous le sens 1°: ‘de
l’homme’]).
• *henïement m. (bourg, hynnïement Gir-
RossPrM § 144) ♦ “cri fort, particulier du cheval”
(bourg. 2em. 13es., GirRossPrM § 144 [le valees sont
40 pleines de compaingnies armees de fer..., la terre ont
paour pour l’espaontable hynnïement des chevaux;
traduit: pavet tellus hymnitu161 horribili equorum fre-
mentium; même passage dans GirRossAlH et Gir-
45 <4’Cp. RIFn 2,61 «On a quelquefois comparé son
cri au hennissement d’un poulain [< BonBerg?], et
on l’a appelé: poulain de bois, Lorraine...,poulain à
l’hermitage, Forêt d'Orléans, Salerne».
(5)Gloss. “??”; TL 9,684 “?”. Est une var. de
50 t*iseonaille “déchet de mouture” (cf. FEW 17,65a;
633a: tout à revoir). TL 9,499 “Verwerfung” [t.
jurid.], pour JeuxPart, problématique.
<6)L’éd. corrige en hynnitu, de même TL: superflu;
GirRossWauqM 310 donne hynnitu.
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