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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0230
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HERMEREL

25,241a); cp. mfr. armoié de ses armes de ses bla-
sons, Gdf 1,401c. - Le rattachement à la famille
de ARMA paraît possible du point de vue séman-
tique et formel, mais l’initiale h- est inhabituelle
pour cette famille, nos att. sont plus anciennes que
les repères allégués et la variation -ar-l-er- est un
problème supplémentaire. Cp. harivel sub HER-
LOT.]
(hermerel doc. 1261 Gdf, harmerel RenAndJ
66b)
♦ “sorte de jeune homme (prob. serviteur ou en-
core écuyer)” (1261; 2em. 13es., doc. 1261 Orden.
de l’ost. le Roy(3) [.x. hermeriaus petis, et menge-
ront a court tant seulement, Gdf]; orl. 2em. 13es.
RenAndJ 66b [[D’]autre part verra l’en jouer
as trembleriaus (“dés”) Ces ribaus de taverne,
ces mauvés harmeriaus (il est question de jeunes
vaniteux et vauriens)], Gdf 4,466c; FEW 23,59a
[“sorte de valet”]).
• hermeçon m. [Dér. diminutif, prob. du
même radical que hermerel / harmerel. Le mot
n'est attesté que dans un seul ms. de la famille (3
du Roman de Renart. Il n’a pas été relevé par les
dictionnaires (Gdf, TL, FEW); TilLex 92 l’a qua-
lifié de nom propre Hermeline + con (< cunnus:
très improbable), ce qui n’a pas été vérifié (TL,
FEW).]
♦ prob. “sorte de (jeune) homme aux qualités né-
gatives (aggressivité, ivrognerie, etc.)” (ms. aux
traits pic., fin 13es., RenR 542 [(le pauvre est mal
traité:) Les os vos ruent H garçon, Qui sont plus
fel que hermeçon, var.fel que vif gaignon, sec que
alerom, éd. M I 522 Qui plus sont sec que vif car-
bon, vw.fel... hermeçon]). — Môhren.
[HERMOIZ f. “patience”, 12es. GIToursD
331 et apic. iermoise “id.” RecMédCambraiS 99
sont rangés dans le FEW 21,124b parmi les ma-
tériaux d’origine inconnue sous ‘PATIENCE [= ru-
mex]’. Les deux appartiennent à la famille de 1t.
ARTEMÏSIA f. “armoise”, cf. FEW 25,360a. -
On peut tout de même s’interroger sur le sens pré-
cis de hermoiz dans GITours où il traduit 1t. ru-
mex et lapatium acutum (f°34r°), puisqu’on lit au

1378, Gdf 4,425b; FEW 21,390a (mat. d’ong.
inc.).
(3lDans AN JJ. 57: selon le classement ha-
bituel un registre, mais il s’agit d’un cartulaire
du Trésor des Chartes, de Saint Louis à Phi-
lippe le Long (~1226-1322); cf. Invent, analyt.,
J. Guérout, 2,VUE

f°35v° artemisia, mater herbarum, ro. artemese{]}.
Cette double entrée peut être due à la compilation
de sources diverses dans ce glossaire. - L'entrée
du FEW 21 est à supprimer. V. -> ARMOISE.]
— Stâdtler.
HERNEIS m.
[De l’anord. *HERNEST “provision pour les gens
d’armes”, composé de anord. HERR “gens; ar-
mée” (DeVriesAnord 224b) et de anord. NEST
(ib. 408a)* (1). Baist, à qui on doit cette étymologie,
souligne que la syllabe atone a dû passer à l’afr.
sous la forme de her- («Die alteste Lautform ist
nicht harneis, sondem durchaus herneis, von dem
man schon aus phonetischen Gründen hatte aus-
gehen sollen» ZrP 32,39)(2). Le changement her-
> har- s’est produit en afr. même, grâce à la force
ouvrante du r, cf. FouchéPhon 2,348 2°b. Le dé-
veloppement de la deuxième syllabe a été l’objet
d’un commentaire minutieux de Y. Malkiel et K.-
D.Uitti, RLiR 32,158-160, dont voici quelques
extraits: «Le magnétisme des formations en -ois
< -ËNSE était tel qu’il affecta des mots qui, éty-
mologiquement, n’avaient rien à voir [... ] avec ce
suffixe... L’afr. harnais < anc. nor. *HERNEST
subit la contamination [...] à cause d’une ho-
monymie strictement phonétique, appuyée, il est
vrai, par le caractère ‘non roman’ du composé ger-
manique dont il dérive... Aussitôt que *har-nois
s’est reconstitué en harn-ois, autrement dit, que le
premier noyau étymologique *her- “armée” fut
remplacé par harn- doté du sens d’“équipement,
bagage”..., à ce tournant le suffixe -ois ouvrait au
mot toute une gamme de possibilités attrayantes.»
Ces observations sont conformes à celles que nous
avons pu faire lors de la préparation de cet article.
La lecture de plusieurs centaines d’attestations
de herneis nous a mené à la conclusion que ce
mot possédait, en afr., un noyau sémantique très
ample, à savoir celui d’“équipement” dans une
acception généralisante. On trouve des att., où
herneis désigne une chose quasi quelconque que
l’on ne peut ou ne veut pas préciser davantage.
Prenons comme exemple la légende du bois de
mLes attestations ont été vérifiées sur le manus-
crit.
(1)A comparer aha. weganest “provision de
voyage” Kôbler 1228a.
(2,Les att. afr. les plus anciennes se trouvent
sous cette forme, v. ci-dessous, et il ne s’agit pas
d’une forme rare, comme il a été dit (Baldinger
TraLiLi 23,58).

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