HERNEIS
tiax, Les tenailles et les martiax, Don mistrent lo
feu en la raime]; doc. Artois 1306 Gdf, TL 4,925;
Gdf 4,426a; FEW 16,203a); ♦ “filet de pêche
ou de chasse” (1314 - Lar 1930, doc. 1314 [har-
nois de pescherie Gdf, sens sûr?]; doc. 1346 Ord
2,247; doc. 1348 LognonDoc 3,443f [Pour le sa-
laire de ii vallés qui portèrent le harnois a pes-
chier de Becoisel au dit estang, iii s. - Pour fil et
pour corde a rapparellier le harnois acheté par
Durin, vi 5.]; 447m; N; 454a; [mfr. GaceBuigneB
8380; 8499; 8516; 8530; etc.; GastPhébChasseT
1,60; 27,24; 52,18; doc. 1396 Jal2 872a; doc. 1408
ChRethelS 2,569 [Item, la garenne de Saint Baale
est a moy et n ’i puet nulz chassier fors a pars
sengliers; et qui y chasserait sans mon congiet,
il serait et doit estre attains en xv solz parisis
d’amende, et si perderoit le harnelz]; JourdBlAlM
3145], TL 4,926; Gdf 4,426a; DC 4,170b harna-
SIUM; FEW 16,203a). ♦ au fig. “parties sexuelles
de l’homme” (mil. 13es. - 1550, GautLeuL2 IV
255 (= NoomenFabl n°53 [Le sot chevalier]) [(le
chevalier couche avec sa femme) Si a tant boté
et empoint Que li cosse est venue a point, Et que
H sos fist se besogne, Si con li fabliaus nos tes-
mogne, Plus de deus fois en un randon; Car tôt li
fu mis a bandon, Et li harnas et li ostius Qui molt
estoit entalentius(5}]; RoseMLangl 7143 [Se famés
nés (les parties sexuelles de l'homme) noment
en France, Ce n 'est fors desacoustumance, Car
li propres nous leur pleüst Qui acoustumé leur
eüst; E se proprement les nomassent, Ja certes
de riens n ’i péchassent... Chascune qui les va
nomant Les apele ne sai cornent: Bourses, har-
neis, riens, piches, pines Ausinc con ce fussent
espines, avec note ib. 3,277]; NoomenFabl n°46
ms. I 19 (= MontRayn 6,91 [La coille noire])
[fors li saillirent totes Les cailles: sa famé les vit.
Fasse, fait ele, com noir vit Et corn noires cailles
je voi ! Ja ne gerra mais avec moi Li vilains qui
tes cailles porte, var. ms. déb. 14es. qui tel hernois
porte]; [mfr. AncThéât], TL 4,925; Gdf 4,426c;
FEW 16,204a [“parties sexuelles d’une femme”,
à corr.],6)).
(S)P. B.Fay RoPh 7,385 se demande: «is it not
synonymous with ostius in the same verse ?», mais
une synonymie (dans un sens étroit) est exclue
pour des raisons syntactiques ( et... et... ).
(t”A comparer l’att. citée dans DC 1,397c: doc.
1399 Icellui exposant ouï que ledit Pierrat l’avait
appelé filz de putain, et aussi s’estoit il vantez
qu ’il estoit entrez entre les arnoix de la femme du-
dit exposant.
• harnoise f. [L’appartenance de ce mot à la
famille est douteuse. Wartburg FEW 16,206a n4
explique la forme («Femininbildung nach der afr.
entsprechung von -isk»), mais ne se prononce pas
sur l’acception insolite. Pour Gilles Roques, il est
«assez probable que ce sens [“bruit, dispute”] ait
été influencé par noise “cri, tumulte” (RoquesRég
269)». Une telle influence est bien possible, mais
on peut alors se demander, si le premier élément
du mot ne s’explique pas mieux par -+ HARA1. -
A noter la forme harnoie, appuyée par la rime, qui
représente p.-ê. un autre dérivé.]
(harnoise FlorOctOctV 3105; SEloiP p. 50;
101, hamaise GilMuisK 2,81,82, harnoie 1er
t. 13es. BlancandS 6480)
♦ “bruit, dispute” (pic. lert. 13es. - mil. 14es.,
BlancandS 6480 [Lors recommence li harnoie (:
doié). Li larron les dansions requièrent Et cil as
brans d’acier ifièrent]; FlorOctOctV 3105 [Quant
je les vi çaiens entrer, Si demenoient si grant noise
Et une sifierre harnoise Qu ’il me firent tuit abahi];
SEloiP p. 50 [A che cri, a chele harnoise, Chil
qui en sus de lui estaient, De toutes pars i acou-
rurent]; 101; GilMuisK 2,81,82, TL 4,928; Gdf
4,426c; FEW 16,204a; RoquesRég 269).
• *harnescheüre f.
(hanaskeüre lert. 13es. ChevIlEspF 6152)
♦ “harnais (de cheval)” (lert. 13es_; 1458 - 16es„
ChevIlEspF 6152 [S’ot le col lonc et grosse tieste,
S’ert si hideus que nule bieste Ne fu onques de
tel laidure, Et toute le (ms. les) hanaskeüre Ki sus
estoit ne valait mie Le montant d'une nois pourie],
TL 4,921; Gdf 4,425c; FEW 16,204b).
• *harnescherie f.
(agn. harnescherye ca. 1305 NicBozCharV
431, pic. harnesquerie doc. Artois 1326 Gdf)
♦ “équipement (d’une personne)” (ca. 1305, Nic-
BozCharV 431 [Ore s’en va la dame ove bele che-
valerye, Ove dames e ove damoyseles e ove es-
quierye, Ove sergauns e ove macers ove lor har-
nescherye, Kar ele doute son enemy la seynte pre-
cherye], Stone 351a); ♦ “équipement (en cuir)”
(doc. Artois 1326 [Pour hoint pour toute le har-
nesquerie de la maison Gdf], Gdf 4,425c; TL
4,921 [renvoi]; FEW 16,204b [encore dial.mod.]).
• *harneschier m.
(hanichier fin 12e s. AnsMetzNG 4493)
♦ “équipement (d’une personne)” (fin 12es., Ans-
MetzNG 4493 [a Saint Orner ne voissent favre-
quier Porfere espees et bons costiaus d’acier, Mi-
séricordes, martiaus por esmier, Esmes et coiffe,
menuement maillié Et frainz et saingles et autre
hanichier, Que il se veut moult très bien atorner]).
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tiax, Les tenailles et les martiax, Don mistrent lo
feu en la raime]; doc. Artois 1306 Gdf, TL 4,925;
Gdf 4,426a; FEW 16,203a); ♦ “filet de pêche
ou de chasse” (1314 - Lar 1930, doc. 1314 [har-
nois de pescherie Gdf, sens sûr?]; doc. 1346 Ord
2,247; doc. 1348 LognonDoc 3,443f [Pour le sa-
laire de ii vallés qui portèrent le harnois a pes-
chier de Becoisel au dit estang, iii s. - Pour fil et
pour corde a rapparellier le harnois acheté par
Durin, vi 5.]; 447m; N; 454a; [mfr. GaceBuigneB
8380; 8499; 8516; 8530; etc.; GastPhébChasseT
1,60; 27,24; 52,18; doc. 1396 Jal2 872a; doc. 1408
ChRethelS 2,569 [Item, la garenne de Saint Baale
est a moy et n ’i puet nulz chassier fors a pars
sengliers; et qui y chasserait sans mon congiet,
il serait et doit estre attains en xv solz parisis
d’amende, et si perderoit le harnelz]; JourdBlAlM
3145], TL 4,926; Gdf 4,426a; DC 4,170b harna-
SIUM; FEW 16,203a). ♦ au fig. “parties sexuelles
de l’homme” (mil. 13es. - 1550, GautLeuL2 IV
255 (= NoomenFabl n°53 [Le sot chevalier]) [(le
chevalier couche avec sa femme) Si a tant boté
et empoint Que li cosse est venue a point, Et que
H sos fist se besogne, Si con li fabliaus nos tes-
mogne, Plus de deus fois en un randon; Car tôt li
fu mis a bandon, Et li harnas et li ostius Qui molt
estoit entalentius(5}]; RoseMLangl 7143 [Se famés
nés (les parties sexuelles de l'homme) noment
en France, Ce n 'est fors desacoustumance, Car
li propres nous leur pleüst Qui acoustumé leur
eüst; E se proprement les nomassent, Ja certes
de riens n ’i péchassent... Chascune qui les va
nomant Les apele ne sai cornent: Bourses, har-
neis, riens, piches, pines Ausinc con ce fussent
espines, avec note ib. 3,277]; NoomenFabl n°46
ms. I 19 (= MontRayn 6,91 [La coille noire])
[fors li saillirent totes Les cailles: sa famé les vit.
Fasse, fait ele, com noir vit Et corn noires cailles
je voi ! Ja ne gerra mais avec moi Li vilains qui
tes cailles porte, var. ms. déb. 14es. qui tel hernois
porte]; [mfr. AncThéât], TL 4,925; Gdf 4,426c;
FEW 16,204a [“parties sexuelles d’une femme”,
à corr.],6)).
(S)P. B.Fay RoPh 7,385 se demande: «is it not
synonymous with ostius in the same verse ?», mais
une synonymie (dans un sens étroit) est exclue
pour des raisons syntactiques ( et... et... ).
(t”A comparer l’att. citée dans DC 1,397c: doc.
1399 Icellui exposant ouï que ledit Pierrat l’avait
appelé filz de putain, et aussi s’estoit il vantez
qu ’il estoit entrez entre les arnoix de la femme du-
dit exposant.
• harnoise f. [L’appartenance de ce mot à la
famille est douteuse. Wartburg FEW 16,206a n4
explique la forme («Femininbildung nach der afr.
entsprechung von -isk»), mais ne se prononce pas
sur l’acception insolite. Pour Gilles Roques, il est
«assez probable que ce sens [“bruit, dispute”] ait
été influencé par noise “cri, tumulte” (RoquesRég
269)». Une telle influence est bien possible, mais
on peut alors se demander, si le premier élément
du mot ne s’explique pas mieux par -+ HARA1. -
A noter la forme harnoie, appuyée par la rime, qui
représente p.-ê. un autre dérivé.]
(harnoise FlorOctOctV 3105; SEloiP p. 50;
101, hamaise GilMuisK 2,81,82, harnoie 1er
t. 13es. BlancandS 6480)
♦ “bruit, dispute” (pic. lert. 13es. - mil. 14es.,
BlancandS 6480 [Lors recommence li harnoie (:
doié). Li larron les dansions requièrent Et cil as
brans d’acier ifièrent]; FlorOctOctV 3105 [Quant
je les vi çaiens entrer, Si demenoient si grant noise
Et une sifierre harnoise Qu ’il me firent tuit abahi];
SEloiP p. 50 [A che cri, a chele harnoise, Chil
qui en sus de lui estaient, De toutes pars i acou-
rurent]; 101; GilMuisK 2,81,82, TL 4,928; Gdf
4,426c; FEW 16,204a; RoquesRég 269).
• *harnescheüre f.
(hanaskeüre lert. 13es. ChevIlEspF 6152)
♦ “harnais (de cheval)” (lert. 13es_; 1458 - 16es„
ChevIlEspF 6152 [S’ot le col lonc et grosse tieste,
S’ert si hideus que nule bieste Ne fu onques de
tel laidure, Et toute le (ms. les) hanaskeüre Ki sus
estoit ne valait mie Le montant d'une nois pourie],
TL 4,921; Gdf 4,425c; FEW 16,204b).
• *harnescherie f.
(agn. harnescherye ca. 1305 NicBozCharV
431, pic. harnesquerie doc. Artois 1326 Gdf)
♦ “équipement (d’une personne)” (ca. 1305, Nic-
BozCharV 431 [Ore s’en va la dame ove bele che-
valerye, Ove dames e ove damoyseles e ove es-
quierye, Ove sergauns e ove macers ove lor har-
nescherye, Kar ele doute son enemy la seynte pre-
cherye], Stone 351a); ♦ “équipement (en cuir)”
(doc. Artois 1326 [Pour hoint pour toute le har-
nesquerie de la maison Gdf], Gdf 4,425c; TL
4,921 [renvoi]; FEW 16,204b [encore dial.mod.]).
• *harneschier m.
(hanichier fin 12e s. AnsMetzNG 4493)
♦ “équipement (d’une personne)” (fin 12es., Ans-
MetzNG 4493 [a Saint Orner ne voissent favre-
quier Porfere espees et bons costiaus d’acier, Mi-
séricordes, martiaus por esmier, Esmes et coiffe,
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hanichier, Que il se veut moult très bien atorner]).
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