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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

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https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0265
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c’on un chastel i drace, Et ausi per la novelure
De sa forme qu’est moult oscure], Hu 4,483b; Gdf
4,475a; FEW 22‘,48a).
• *hisdosable adj.
(pic. hidusable ms. 13es. ElucidaireGilR
651var.)
♦ “qui provoque un sentiment vif de frayeur,
mêlé d’horreur et d’épouvante” (13es., Elucidai-
reGilR 651 [Por cen soeffrent les herdissables
(var. ms. pic. 13es. hidusables) Tenebres ovec les
diables], Gdf 4,475c; TL 4,1112 [renvoi à Gdf];
FEW 22’,48a).
• hisdu adj.
♦ “qui provoque un sentiment vif de frayeur,
mêlé d’horreur et d’épouvante” (lem. 13es.,
PeanGatS2 560 [Sus la tombe molt homblement
Pria Dieu que demostrement Li feïst comment
apelez Estoit cil qui ilec delez Estait enterrez des-
pieça. Quant prié Dieu une piece a Une ame a
ileques veüe Qui molt estoit leide et hisdue], TL
4,1112; Gdf 4,475c).
• [mfr. hisder v.n.
♦ “éprouver un sentiment vif de frayeur, mêlé
d’horreur et d’épouvante” (ca. 1380, JPreisLiègeB
II 12386 [Teil tempest mainent, que cascons en
hisdoit, Et de la grant hisdeur tous li cuer li
tremblait], Gdf 4,475a; TL 4,1109 [renvoi]; FEW
22’,48a).]
• [mfr. deshidé p.p.
(deshidé MolinetChronB chap. XI, dehidé
1455/56 et 1461 FlorOctAlL 10368 ajout)
♦ “qui est saisi de frayeur, d'épouvante”
(1455/56; 1461; 1475, FlorOctAlL 10368 ajout
mss. 1455/56 et 1461 [le lion sur tous le pris
en enporta, Plus dehidez n 'estait que de lui veoir
la]', MolinetChronB chap. XI, Gdf 2,596c; FEW
221,48a; T. Matsumura RLiR 56,638).]
• enhisdé p.p.
(enhisdé mil. 14es. LionBourgAlK 10976;
12225, [mfr. enhidé FroissChronK 4,410])
♦ “qui est saisi de frayeur, d’épouvante”
(mil. 14es.; 3et. 14es„ LionBourgAlK 10976 [Et le
clerc le porluyt, ni est arestez. Quant il vit que
ceu fuit, tout enfuit enhisdez]; 12225 [Dessus la
destre oreille est li branc arester; Toute jus li tran-
chait que rien ni est remés, Et li senechault crie
que moult fuit enhisdez]', [3et. 14es. FroissChronK
4,410], Gdf 3,191 a; TL 3,426 [renvoi à Gdf]).
• *enhisdir v.a.
(agn. enhidir AncrRiwleTT 127,5, enhydir
13es. glose HuntTeach 1,42)
♦ “provoquer un sentiment vif de frayeur, mêlé
d’horreur et d’épouvante” (13es.; fin 13es., glose
HuntTeach 1,42 ms. 13es. [inhorruit : i[d est] odio

HO1
habuit, enhydiseit]; AncrRiwleïT 127,5 [Dure-
ment, fet il (Jésus-Christ), m’enhidist (emploi im-
personnel; éd. men hidist) encontre ma passion.
Beau pere, si il puet estre, esparniez moi a ceste
foiz], Stone 229b).
• eshider va.
♦ “couvrir d’un sentiment vif de frayeur, mêlé
d’horreur et d’épouvante” (mil. 14es. - 1475,
BaudSebB XXIII 166 [après le service, si con
vous ai conté, Ot Gaufer grant paour c’on ne
Tait acusé, Si dist c’on li avoit son trésor des-
robé Et maint hanap d’argent et d’or fin es-
meré, Tant que chil de sa court en furent eshidé];
[mfr. FroissChron3D XXXI 51 [nous quident es-
freer et eshider par lor juperie]', etc.(9); Flo-
renceQW 3576; FlorOctAlL 7943; 10647var.; Mo-
linetChronD chap. XI (1,70)], TL 3,1077; Gdf
3,472a; T. Matsumura RLiR 62,141); ♦ v.pron.
“éprouver un sentiment de frayeur, mêlé d’horreur
et d’épouvante” (mil. 14es. - 1461, TristNantS
2405 [De l’ost des Sarrasins se parti et se-
vra, Et puis isnellement vers la forest s’en va;
Dame Aye entra dedens, a Dieu se commanda;
Vit la forest ramee, durement s’eshida]; 15044;
20133; 20149 [Ae virent nulle goûte tous ceulx
qui furent la; Le temps fut sy tenebres que
chascun s’eshida]; [mfr. FroissChronL 10,230;
HuonAlB 11294; AmAmAlM0 428; RenMontRV
9177; 17572 [Le belle ouvry ses yeux, son cuer
fu eshidés Quant perchut le tords qui estoit alu-
més]; JourdBlAlM 6721; FlorOctAlL 952var.],
Gdf 3,472a; T. Matsumura RLiR 56,639; 62,141).
— Stadtler.
HO1 interj.
[Il faut distinguer ho}, interj. servant à arrêter une
bête et sim., de -> HO2, interj. qui ouvre un dis-
cours direct. L’origine de ho' ne peut être retra-
cée par manque de témoignages en 1t. ou mit. Sur
le plan indo-eur., il n’est autre que l’interj. pri-
maire HO (v. Schwentner 19). D’autres langues
connaissent le même ho sans que l’on puisse
établir les interdépendances (cf. roum. ho excla-
mation pour arrêter les bêtes, TiktinMir 2,303a;
anord. hôa “crier pour mener les bêtes”, < *ho,
DeVriesAnord; néerl. ho, Woordenboek 6,774;
mangl. ho, MED 4,821b). Le FEW 4,441b ne se
prononce pas sur l’étymologie; il confond tous les
ho (d’où aussi le rattachement de frm. hôler “crier
(9)Verbe assez courant chez Froissart; plusieurs
att. dans Gdf d’après des mss., aussi dans Bartsch-
Chrest 87b,42 et PicocheFroiss 1,149.

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