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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

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https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0344
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*HOVERER

♦ “flotter en étant fixé avec une ancre (d’un na-
vire)” (doc. 1392 BlackBookT 1,413 [nientmeynes
de mort de homme et de maheym fait es gros-
sez niefs esteantez et hoverantz en my la hault
file de grossez riveres taunt soulement par aval
dez pountes de mesmes lez riveres plus proscheinz
au meer, gloss, “hovering, tacking backwards and
forwards” err.]).] — Stadtler.
[mfr. HOWE f.
[Emprunt au mangl. HOUWE “colline”, var. de
hough, MED 4,990a. Howe n’est attesté qu’une
seule fois dans GaimarB 3147 comme variante de
-> HOGE. — Cf. HOE2.]
♦ “petite élévation de terre en forme de tertre
(dans l’ex. au dessus d’une sépulture, tumulus)”
(agn. fin 14es. [date du ms.], GaimarB 3147 [Un
frere Ywar e [de] Haldene [En] fud ocis el bois
de Pene, Ube ot a nun un malfaisant, sur lui
firent un hoge (var. huche) grant Li Danois, quant
1’[ourent] troved; Ubelaue l’unt apeled, La hoge
(var. ms. fin 14es. howe) est en Devenesire]).}
— Dôrr.
[mfr HOYRIN m., tiré des Rôles d’Oléron,
est enregistré dans Gdf 4,516b avec «?» au
lieu d'une définition, sans datation. La même
att. se retrouve dans GdfC 10,243a sous ORIN
avec la bonne déf. “cordage qui attache une
bouée à une ancre”. Il s’agit d’un emprunt au
mnéerl. OORRING “boucle d’oreille” (VerVer
5,1616; FEW 16,605a) qui est employé, aussi en
néerl., comme terme nautique (cf. Woordenboek
11,175).] — Stadtler.
HU interj.
[Provient de l’interjection primaire indo-eur. HU,
bien représentée, v. Schwentner 19; etc. HU se
maintient en fr. avec la prononciation [hu], mais
suit aussi l’évolution phonétique vers [hy], v.
HOU1. L'interj. a été substantivée et elle est prob.
la base de dérivés, ce qui n’est pas un cas isolé (cp.
HAHAI, HARA1, HOUP etc., aussi 1t. ululâre >
ULLER, etc.), mais l’essor qu’ont pris hu m. et le
groupe de mots réunis ici paraît assez exception-
nel (l’interj. elle-même n’étant pas tellement cou-
rante).
C’est sans doute ce problème étymologique
réel qui a amené l’élève de H. Meier, Félicitas
Olef, à chercher une origine non onomatopéique
pour la famille. MeierPrinz 145-149 donne un ré-

sumé de ce ‘Paradefall’ qui est en même temps
un cas modèle de la subjectivité de Meier111. Nous
ne pouvons que relever qqs points (sur la base
de F. Olef, “Die Familien von frz. huer, hucher
und die Problematik der Schallbildungen”, ZfSL
89,1979,319-340): désireux de ramener la ‘fa-
mille’ (qui inclut aussi HUI [proche du point
de vue sémant.] et HUCHIER [éloigné]) à un
nom lt., l’auteur va trop loin en niant l’origine
onomatopéique de l’interj. hu elle-même (résul-
tat d’une vue erronée sur l’histoire de hu interj.,
hu subst., etc. et de leurs sémantismes) et en in-
cluant le groupe de désignations d’oiseaux qu’il
vaut mieux traiter à part (-► HUAN). Les étymons
proposés, lt. VÔX, VÔCÀRE et dér., font pro-
blème (résultats normaux: voiz et voer). Olef in-
dique bien des parallèles de l’évolution de v- à h-,
p. ex. houpil < vulpes/ vulpecula (!; p. 334), mais
les cas allégués concernent tous des var. plus ou
moins isolées à côté de l’évolution normale (lt. [w]
> [v], rarement [w], exceptionnellement [h]; cp.
MôhrenGuai); on s’attendrait, quant à l'initiale, à
des formes comme *vu, *vuer, *vucher, etc., du
moins comme formes collatérales* * * * * * 121. Pour ce qui
est de la voyelle du radical on nous laisse sur notre
faim: l'allusion à l’explication de avoue par BW151
(sub AVOUER) est aussi singulière que l’aveu final
«Inwieweit auBerdem die Absorption von v- durch
den folgenden Velarvokal diesen in seiner Klang-
farbe verandem konnte, bleibt durch eine Unter-

u,Un ex.: p. 145 est cité Diez qui croit que
hu est une expression naturelle qui se retrouve
aussi en bret., gallois et ail. Le résumé qu’en
donne Meier est erroné et certainement tendan-
cieux: «Also ein Onomatopaicum keltischer oder
germanischer Herkunft».
121L’évolution alléguée entre autres, lt. vos >
afr. vos et os (p. 333), n’est pas pertinente: il n’y
a pas de *hus. L’amuïssement du v lt. intervoca-
lique, devant o et u, du type pavor > paor (ib.), ne
saurait servir de parallèle dans le cas de l’interj.
(qui ne se trouve jamais à l’intérieur de la chaîne
parlée) et des mots proches d’elle. Noter que les
dér. à préfixe sont rarissimes, ce qui ne se voit pas
dans l’argumentation d’Olef. Certaines étymolo-
gisations donnent une fausse impression, p. ex.
huter < lt. vocitare (p. 336): huter n’est attesté par
le FEW 4,503a qu’une seule fois: PtAud. Le gloss.
d’E. Robin (1879) donne huter, aussi houterïf),
huper (Orne), houpper (Bray), viper (!). Comme
le suffixe -(e)ter est toujours vivant (valeur itéra-
tive), une formation moderne est probable.

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