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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0362
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HUCHE

[Ce sunt les ordenances des mestres qui appar-
tiennent a charpenterie..., c’est a savoir char-
pentiers, huichiers, huissiers, tonneliers... 106;
doc. 1269 DocHainR 112,12; 118,1; BarbMéon
2,303,55 (Le dit du Lendit rimé); RegToumB 154
[Lambiert le hugier]; doc. 1277 BanMetzW 69;
157; LMestD p. 373; 374; 375; etc.; doc. 1279
BanMetzW 110; 177; Taillel292G 48a; 54a; 64a;
etc.; Taillel296M p. 60; 109; etc.; Taillel297M
57; 79; 94; etc.; doc. 1298 BanMetzW 346; doc.
1309 PiérardMons 1,629,7 [Jehans de Ferieres,
hugiers]; Taillel313M p. 80; 104; 106; 159; etc.;
etc.etc., TL 4,1211; Gdf 4,520b; DC 4,258b [sous
HUCHA1]; Gay 1,84b [sous AUMOIRE]; 1.165b
[sous bois(6)]; 2,41a; FEW 4,519b).
• hucherie f.
([hucherie doc. 1414 Gdf], hugerie doc. 1288
PiérardMons 1,299,30; [doc. 1360 Gdf], heucerie
doc. ca. 1300 Gdf)
♦ “travail de celui qui fait des huches (1°)
ou d’autres objets de bois comparables” (1288 -
1930, doc. 1288 PiérardMons 1,299,30 [Cholars
Tieste Dannaul aferut sour le mairien et le carle-
rie, le hugerie et le tonnelerie a 17 Ib. et 6 s. au
vin, et doient ravoir 12 s. pour le paumee se nuis
i refiert devens 8 jours]; doc. ca. 1300 Gdf; [doc.
1360 Gdf; doc. 1414 Gdf], Gdf 4,519a; TL 4,1206
[renvoi]; Gay 2,41a; FEW 4,519b).
• enhuchier va.
♦ “mettre dans une huche (1°)” (1326, DialGreg-
EvrS 23670 [une fosse lede et orde En .i. fumier
fere ferez, Et illecques le jeterez Et ses .iii. deniers
d’or o H Qu’a la communauté toli; Et puis criez
trestouz ensemble, Et ce sera bien, ce me semble:
‘Ta pecune que tu muchas Et que par folie enhu-
chas Et ta male acquisition Soit en toy en perdi-
tion], Gdf 3,191b [cf. la remarque ci-dessus]; TL
3,427 [renvoi]; FEW 4,520a [ 12e s., à corr.(7)]).
• enhucheler v.a.
♦ “mettre dans une huche (1°)” (13es.. Rencl-
MisH 220,5 [Davïet, trop as roëlé. Longuement
t’a Dieus rapelé; Je tien s’atente por rapel. Quant
aras tu desmonchelé Les maus ke t’as amonchelé
(var. ms. 13es. enhuchelé') ? Viens tu tout métré en
un monchel ? Viens tu juer au tremerel A Mort,
ki ne mestrait merel ? Le mors a savent tremelé

(6)Les huchiers fabriquent un estuy pour he-
bergier l’orloge (doc. 1364), un berseie de bois
d'Illande (doc. 1388) et unes aumoires neusfves
(doc. 1396).
<7)Pour le principe de cette erreur, v. ZrP
110,543.
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A enviai et a fardel], Gdf 3,191b; FEW 4,520a).
— Stâdtler.
HUCHIER v
[On admet généralement que ce mot dérive d’un
It.vulg. *HÜCCARE “crier” (FEW 4,505b(1);
REW 4224; Diez5 618; cp. Pokomy 1135s. ?), issu
d’une racine onomatopéique *HUK. Pour la dis-
cussion d’une proposition alternative par F. Olef
et H. Meier v. -> HU. Il importe de retenir que
le sémantisme de la famille de huchier est très
différent de celui de hulhuer (et de son ‘ju-
meau’ hui / huier), ce qui plaide contre une ori-
gine commune. — Les rapports avec des mots
comparables dans les langues rom. sont à éluci-
der: aocc. ucar (Rn 5,443, aussi uc “cri, appel”,
FEW), it.sept. [uclar] etc. (FEW), acat. ahucar
(AlcM 1,334a; cris de chasse à distinguer), arag.
aucar AlonsoEnc 1,570b; esp. huchear (< fr.,
Corom2 3,411a; jhucho!, cri de chasse, à distin-
guer); aussi bret. huch “cri, appel” Hemon 1343
(avec dér.).
Rem.: Huchier est un de ces mots qui sont
suffisamment connus et suffisamment exotiques
pour être accueillis dans chaque gloss, d’édition
(qqs 400 att. dans le fichier du DEAF), toutefois
sans analyse sémant. pertinente. — La graphie hui-
chier à côté de hu- est relativement rare; cp.
HU et HUI, aussi huichier, var. de huchier “ce-
lui qui fait des huches et sim.”, v. ci-dessus sub
HUCHE. — Il y a assez fréquemment des contextes
qui juxtaposent (h)uis “porte” et huchier, p. ex.
a l’uis huchier DolopL 11204. — Le verbe hu-
ser “publier à haute voix, mander”, Ren gloss,
thèse Bumell p. 109, est mal interprété: c’est une
var. de user “avoir coutume” (RenM Va 524).
— Stone 351a enregistre agn. «hascherl v.n. “to
shout(?)”» d’après BibbO 502 et se demande à
juste titre s’il ne faut pas lire huscher; v. -> *HAS-
CHER. Le ms. unique donnant cette leçon date de
lem. 15es. Les autres mss. ont juper “crier à haute
voix”. — Gdf 4,520b enregistre huchir, «comme
huchier, crier», que Olef ZfSL 89,325 interprète à
tort comme résultant d’un changement de conju-
gaison. C’est une var. agn. de huchier, variation
courante à cette époque: 2em. 13es. FlorOctOctV
865 Lors la vont a force besir, Et la dame prist a
huchir: Biax sire Diex, corne sui traie (cp. 4595
huché pour -iee; éd. p. X; Pope § 1314 s.: phéno-

11'Rapport avec ail. hauchen etc., FEW, peu
vraisemblable.
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