HUL
onques ne m’en husse {: musse}', Meche chas-
cuns a bonne estrine], Gdf 4,533a [“refuser”]).
— Môhren.
HUITART m
[Le mot qui est attesté une seule fois dans Bret-
ToumD, est rangé dans FEW 22!,177a parmi
les matériaux d’origine inconnue sous ‘DANSE;
DANSER’, mais avec une idée étymologique qui
contient déjà la bonne solution: «Weist die va-
riante witars im ms. Douce 308 Bodleian Library,
auf zugehôrigkeit zur familie guiton “jeune gar-
çon, valet”, < *WITHT [1. abfrq. *WIHT], hier
17,582b ?». Huitart est en effet une var. de guitart,
witart (DEAF G 1673), le h- remplissant une fonc-
tion antihiatique, cf. MôhrenGuai; GreiveH 97ss.
L’att. de huitart est à joindre à guitart sous GUI-
TON.]
♦ “jeune homme à l’âge de l’adolescence”1”
(lorr. 1285, BretToumD 2557 [la pucelle se coin-
toie; Tantost li saut emmi la voie, Touz escouciéz,
uns garçonnés, Pour niant fu uns robinés Tailliez
au chief d'une citole. De cuer s’envoise et si viole,
Et celle dance et fait son tour Con li bergiere a son
paistour. Et li huitars (var. ms. Metz mil. 14es. wi-
tars} s’est envoisiéz Et fierement c’est degoisiéz],
TL 4,1225 [“junger Mann im Schâferspiel”; ar-
ticle à biffer]; FEW 22’, 177a [“le berger dans la
danse du robardel" à corr.]). — Stâdtler.
HUITEFALE f
[Emprunt au mnéerl. WIJT FALIE “large man-
teau” (VerVer 2,776; 9,2523). Le sens de “masca-
rade, bal masqué”, proposé par DCCarp, adopté
par Gdf sous réserve et qui convient aux deux
att. connues, ne se trouve pas en mnéerl., mais le
transfert sémantique “large manteau” > “masca-
rade” peut se défendre. - FEW 16,583a.
A noter le traitement varié de l’initiale qui
se présente soit sous une forme conservant le
w- étymologique, soit avec h- anti-hiatique (cf.
GreiveH 87ss.), garantissant la prononciation [wi-]
ou [qi-].]
(huitefale 1332 PelVieS 11810, huitefalle ib.
var. ms. 14es., hutefale ib. var. mss. 14es. - 15es.,
[mfr. hurefale ib. var. ms. ca. 1450, witefale ib. var.
ms. 15es., witefaille MolinetFaictzD 2,726,36])
(llNous omettons ici l’ajout faisant partie de la
déf. du guitart: «(souvent avec une nuance dépré-
ciative, le jeune âge étant identifié avec une cer-
taine immaturité)».
♦ “sorte de jeu, de divertissement, où un man-
teau large joue un certain rôle, prob. mascarade
ou bal masqué” (1332; fin 15es., PelVieS 11810
[(Jeunesse parle) Je vois, je vieng, sail et vole, Je
5 espringale, je karole, Je trepe et queur, (et) dance
et baie Et vois a la huitefale (cf. les var. ci-dessus),
Je luite et sail fossez piez joins...]; [mfr. Moli-
netFaictzD 2,726,36], TL 4,1225; Gdf 8,335c; DC
8,168b; FEW 17,583a). - Stâdtler.
10
[HUITEPURE m. se trouve une fois dans
AlexParA II ajout v. 3 après 1600 ms. 2em. 13es.
(t. 5, p. 203): Li dus Betys chevalche une molt bele
15 mule, Si ne crient Alixjandre] une pome meüre,
Ains set bien que il iert tomé a huitepure, var. mss.
2em. 13es. hurtepure. Il ne nous semble pas trop
téméraire de considérer le mot comme une var. de
-> VITUPERE (< 1t. VITUPÊRIUM “blâme”); le
20 syntagme estre tomé a vitupéré n’est pas unique
en afr., cf. -> GUITEPIRE (DEAF G 1671), hui-
représente sans doute [wi-] ou [qi-] et est donc une
forme voisine de ce mot, et pour le changement
de la voyelle dans -pere > -pure, cp. vitepure doc.
25 1384 Prostlnv 2,838.] — Stâdtler.
[agn. HUKESTERE m.
[Emprunt au mangl. HUKSTER(E) “a petty mer-
3o chant, a peddlar” (MED 4,1022b).]
(agn. hukestere 1419 LAlbR 314, hukstere ib.
259; 360, huckestre ib. 361, huskestere ib. 316,
hukster ib. 46; 527; 690; etc.)
♦ “celui qui va de maison en maison pour vendre
35 (qch.) au détail” (1419, LAlbR 46 [Et ensement qe
maire, viscounte..., ne vadletz des sergeauntz...,
désarmés ne bracerount par eux ne par autres a
vendre..., ne de nulle vitaille serrount regratours,
ne huksters de cervoise, ne parceners a eux]; 259;
40 314; 316; etc., Stone 357a).] —- Stâdtler.
agn. HUL m.
[Ce mot n’est attesté que dans la formule agn. hul
45 e hom relevée par Stone 357a. Hul s’identifie avec
mangl. HUL “colline”, var. de hil (MED 4,777b),
et hom (1. holm ?) avec mangl. HOLM “pré”, aussi
“colline” (MED 4,878b)* (1). LathamDict 1,1182a
fournit sous HULLA une attestation anglolt. de
50 1298 pour la formule (habendum et tenendum dic-
tant pasturam in hullis et holmisj]
(1)Cp. MôhrenVal p. 204.
(1)Le MED ne connaît pas la formule.
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onques ne m’en husse {: musse}', Meche chas-
cuns a bonne estrine], Gdf 4,533a [“refuser”]).
— Môhren.
HUITART m
[Le mot qui est attesté une seule fois dans Bret-
ToumD, est rangé dans FEW 22!,177a parmi
les matériaux d’origine inconnue sous ‘DANSE;
DANSER’, mais avec une idée étymologique qui
contient déjà la bonne solution: «Weist die va-
riante witars im ms. Douce 308 Bodleian Library,
auf zugehôrigkeit zur familie guiton “jeune gar-
çon, valet”, < *WITHT [1. abfrq. *WIHT], hier
17,582b ?». Huitart est en effet une var. de guitart,
witart (DEAF G 1673), le h- remplissant une fonc-
tion antihiatique, cf. MôhrenGuai; GreiveH 97ss.
L’att. de huitart est à joindre à guitart sous GUI-
TON.]
♦ “jeune homme à l’âge de l’adolescence”1”
(lorr. 1285, BretToumD 2557 [la pucelle se coin-
toie; Tantost li saut emmi la voie, Touz escouciéz,
uns garçonnés, Pour niant fu uns robinés Tailliez
au chief d'une citole. De cuer s’envoise et si viole,
Et celle dance et fait son tour Con li bergiere a son
paistour. Et li huitars (var. ms. Metz mil. 14es. wi-
tars} s’est envoisiéz Et fierement c’est degoisiéz],
TL 4,1225 [“junger Mann im Schâferspiel”; ar-
ticle à biffer]; FEW 22’, 177a [“le berger dans la
danse du robardel" à corr.]). — Stâdtler.
HUITEFALE f
[Emprunt au mnéerl. WIJT FALIE “large man-
teau” (VerVer 2,776; 9,2523). Le sens de “masca-
rade, bal masqué”, proposé par DCCarp, adopté
par Gdf sous réserve et qui convient aux deux
att. connues, ne se trouve pas en mnéerl., mais le
transfert sémantique “large manteau” > “masca-
rade” peut se défendre. - FEW 16,583a.
A noter le traitement varié de l’initiale qui
se présente soit sous une forme conservant le
w- étymologique, soit avec h- anti-hiatique (cf.
GreiveH 87ss.), garantissant la prononciation [wi-]
ou [qi-].]
(huitefale 1332 PelVieS 11810, huitefalle ib.
var. ms. 14es., hutefale ib. var. mss. 14es. - 15es.,
[mfr. hurefale ib. var. ms. ca. 1450, witefale ib. var.
ms. 15es., witefaille MolinetFaictzD 2,726,36])
(llNous omettons ici l’ajout faisant partie de la
déf. du guitart: «(souvent avec une nuance dépré-
ciative, le jeune âge étant identifié avec une cer-
taine immaturité)».
♦ “sorte de jeu, de divertissement, où un man-
teau large joue un certain rôle, prob. mascarade
ou bal masqué” (1332; fin 15es., PelVieS 11810
[(Jeunesse parle) Je vois, je vieng, sail et vole, Je
5 espringale, je karole, Je trepe et queur, (et) dance
et baie Et vois a la huitefale (cf. les var. ci-dessus),
Je luite et sail fossez piez joins...]; [mfr. Moli-
netFaictzD 2,726,36], TL 4,1225; Gdf 8,335c; DC
8,168b; FEW 17,583a). - Stâdtler.
10
[HUITEPURE m. se trouve une fois dans
AlexParA II ajout v. 3 après 1600 ms. 2em. 13es.
(t. 5, p. 203): Li dus Betys chevalche une molt bele
15 mule, Si ne crient Alixjandre] une pome meüre,
Ains set bien que il iert tomé a huitepure, var. mss.
2em. 13es. hurtepure. Il ne nous semble pas trop
téméraire de considérer le mot comme une var. de
-> VITUPERE (< 1t. VITUPÊRIUM “blâme”); le
20 syntagme estre tomé a vitupéré n’est pas unique
en afr., cf. -> GUITEPIRE (DEAF G 1671), hui-
représente sans doute [wi-] ou [qi-] et est donc une
forme voisine de ce mot, et pour le changement
de la voyelle dans -pere > -pure, cp. vitepure doc.
25 1384 Prostlnv 2,838.] — Stâdtler.
[agn. HUKESTERE m.
[Emprunt au mangl. HUKSTER(E) “a petty mer-
3o chant, a peddlar” (MED 4,1022b).]
(agn. hukestere 1419 LAlbR 314, hukstere ib.
259; 360, huckestre ib. 361, huskestere ib. 316,
hukster ib. 46; 527; 690; etc.)
♦ “celui qui va de maison en maison pour vendre
35 (qch.) au détail” (1419, LAlbR 46 [Et ensement qe
maire, viscounte..., ne vadletz des sergeauntz...,
désarmés ne bracerount par eux ne par autres a
vendre..., ne de nulle vitaille serrount regratours,
ne huksters de cervoise, ne parceners a eux]; 259;
40 314; 316; etc., Stone 357a).] —- Stâdtler.
agn. HUL m.
[Ce mot n’est attesté que dans la formule agn. hul
45 e hom relevée par Stone 357a. Hul s’identifie avec
mangl. HUL “colline”, var. de hil (MED 4,777b),
et hom (1. holm ?) avec mangl. HOLM “pré”, aussi
“colline” (MED 4,878b)* (1). LathamDict 1,1182a
fournit sous HULLA une attestation anglolt. de
50 1298 pour la formule (habendum et tenendum dic-
tant pasturam in hullis et holmisj]
(1)Cp. MôhrenVal p. 204.
(1)Le MED ne connaît pas la formule.
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