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FIGURES BYZANTINES

loyaux services, implorant pour toute grâce qu'on le
renvoyât à Byzance, où il continuerait, dans le palais
qu'y possédait toujours Irène, à faire partie de sa
maison, a Je ne voudrais point, disait-il, changer de
condition ni m'éloigner; je ne souhaite point la sépa-
ration, l'exil, o Mais il avait besoin de repos, et la
princesse avait besoin de serviteurs jeunes et vigou-
reux. Il sollicitait donc une retraite honorable. « Je
no demande point le luxe; je ne demande que de
quoi vivre. H
Son vœu fut exaucé. En 1152, il revint à Byzance,
et alors, comme il fallait bien subsister et que c'est
de l'empereur que dépendait son admission au mo-
nastère des Manganes, notre poète se retourna vers
Manuel. Le souverain fit longtemps la sourde oreille
aux sollicitations du pauvre homme de lettres, et
celui-ci se plaignait amèrement que le basileus ne
regardât même point ses vers. Finalement pourtant,
peut-être grâce à la rentrée en faveur d'Irène, il
obtint, après de longues instances et des espérances
souvent déçues, la prébende qu'il rêvait. 11 entra
vers 1156 au couvent des Manganes; il y vécut dé-
sormais, faisant toujours des vers pour ses puissants
protecteurs, et gardant, semble-t-il, un profond atta-
chement à la sébastocratorissa. Il lui écrivait pour
l'entretenir de sa santé, des opérations qu'il devait
subir; et sans doute e^pérait-il bien obtenir par là
quelque nouvelle marque de sa libéralité coutumière.
Il mourut dans son monastère, probablement un peu
après 1166 — son plus récent poème est de cette
date; — et quoiqu'on puisse penser de l'homme, sa
vie en tout cas offre un réel intérêt, autant par ce
qu elle nous apprend sur la condition des gens de
 
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