CHAPITRE XI
LA REVEXDICATION DES SECTES
H. LES PROTESTANTS
Ce sujet en soi est immense. Je le restreindrai à la
défense de 1a tradition française contre les attaques qui
s'en inspirent.
Dans ces attaques, dans Tassaut tour à tour caute-
leux et sauvage quTnspire contre Eancien régdme Pinté-
rêt du protestantisme, se résume presque entièrement
la cause tapageuse et pédante, la cause brutale et chica-
nière de la liberté de conscience.
J'airéfuté 1e principe de cette cause dans le précédent
cbapitre des Albigeois. 11 importe d'ajouter ici que la
Réforme, qu'on ose défendre au nom de la liberté de
conscience, n'en a pas admis le principe. Elle ne l'a pas
admis plus que nous. De cela pris en soi je n'ai garde
de la reprendre ; mais je demande comment ses parti-
sans modernes ont le front de le reprendre chez nous,
de poser la Réforme en victime d'un principe qu'elle
admit elle-même : celui d un contrôle des princes sur
les consciences. 11 y a là un excès d'audace de la part
des protestants modernes, et de mensonge du côté des
révolutionnaires, cju'il importe de dénoncer sans re-
lâche.
Je n'ai pas besoin, écrivait Bossuet, de m'expliquer sur la
question de savoir si les princes chrétiens sont en droit de
LA REVEXDICATION DES SECTES
H. LES PROTESTANTS
Ce sujet en soi est immense. Je le restreindrai à la
défense de 1a tradition française contre les attaques qui
s'en inspirent.
Dans ces attaques, dans Tassaut tour à tour caute-
leux et sauvage quTnspire contre Eancien régdme Pinté-
rêt du protestantisme, se résume presque entièrement
la cause tapageuse et pédante, la cause brutale et chica-
nière de la liberté de conscience.
J'airéfuté 1e principe de cette cause dans le précédent
cbapitre des Albigeois. 11 importe d'ajouter ici que la
Réforme, qu'on ose défendre au nom de la liberté de
conscience, n'en a pas admis le principe. Elle ne l'a pas
admis plus que nous. De cela pris en soi je n'ai garde
de la reprendre ; mais je demande comment ses parti-
sans modernes ont le front de le reprendre chez nous,
de poser la Réforme en victime d'un principe qu'elle
admit elle-même : celui d un contrôle des princes sur
les consciences. 11 y a là un excès d'audace de la part
des protestants modernes, et de mensonge du côté des
révolutionnaires, cju'il importe de dénoncer sans re-
lâche.
Je n'ai pas besoin, écrivait Bossuet, de m'expliquer sur la
question de savoir si les princes chrétiens sont en droit de