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https://doi.org/10.11588/diglit.32788#0286
CHAPITREXII
LA REVENDICATION DES SECTES
III. LES JANSÉNISTES
La destinée de ceshérésiesoffre degrandesdillérences.
Celle des Albigeois fut détruite ; 1a réforme protestante
eut pour effet de rompre l'unité de l'ancienne Ghrétienté
et d'ouvrir pour LEurope une ère pleine de périls nou-
veaux ; le propre dujansénismefut de mettre 1a g'uerre
civile au sein de 1a société française.
Ce résultat vient de ce que ces hérétiques repoussèrent
1a séparation, à laquelle leur obstination devait les ré-
duire. En enseignant ce que l'Ëgdise défend, ils affec-
tèrent de demeurer dans l'Eo-Iise ; pas un instant ils ne
cessèrent de chercher dans les règles de Lobéissance
même un abri pour leur rébellion. 11s ont donné le pre-
rnier exemple d'une hérésie qui refuse le schisme, afin
de ne se point affaiblir : premier essai d'une politique
destinée à renaître de nos jours au profit de doctrines
plus audacieuses encore.
Les effefs d'un jeu si perfide furent de rendre quel-
ques points de doctrine douteux parmi les catholiques,
et de décrier un ordre religieux dont bhonneur nTmpor-
tait pas rnoins à la catholicité qu'à la France.
Je voudrais appuyer sur ce point et montrer quels
soutiens de la cause nationale les jésuites représentent
aux yeux de tout Français chez qui l'histoire n'est pas
LA REVENDICATION DES SECTES
III. LES JANSÉNISTES
La destinée de ceshérésiesoffre degrandesdillérences.
Celle des Albigeois fut détruite ; 1a réforme protestante
eut pour effet de rompre l'unité de l'ancienne Ghrétienté
et d'ouvrir pour LEurope une ère pleine de périls nou-
veaux ; le propre dujansénismefut de mettre 1a g'uerre
civile au sein de 1a société française.
Ce résultat vient de ce que ces hérétiques repoussèrent
1a séparation, à laquelle leur obstination devait les ré-
duire. En enseignant ce que l'Ëgdise défend, ils affec-
tèrent de demeurer dans l'Eo-Iise ; pas un instant ils ne
cessèrent de chercher dans les règles de Lobéissance
même un abri pour leur rébellion. 11s ont donné le pre-
rnier exemple d'une hérésie qui refuse le schisme, afin
de ne se point affaiblir : premier essai d'une politique
destinée à renaître de nos jours au profit de doctrines
plus audacieuses encore.
Les effefs d'un jeu si perfide furent de rendre quel-
ques points de doctrine douteux parmi les catholiques,
et de décrier un ordre religieux dont bhonneur nTmpor-
tait pas rnoins à la catholicité qu'à la France.
Je voudrais appuyer sur ce point et montrer quels
soutiens de la cause nationale les jésuites représentent
aux yeux de tout Français chez qui l'histoire n'est pas