LE GERIIANISME. — II- LES CARLOVINGIENS
81
églises qu'elie bâtit, quelques routes que peut-être elle
répara, ne prouvent pas qu'elle ait eu le génie de Tad-
ministration. ){>
A défaut de tant de mesure et de sagesse, dirai-je
que le persiflage historique de Voitaire est plus près du
vrai àcet égard quelapédanteriegourmée des modernes?
11 reprend d'un air d'impertinence le récit que Montes-
quieu fait de ces guerres civiles ',en dépeint les horreurs,
en fait à piaisir éclater hahsence de dessein politique et
de philosophie^, puis ià-dessus ajoute le plus froidement
du monde : 4: Tel fut longtemps foA dans la
monarchie naissante. )>
Aux théories que j'ai rapportées, Thistoire n'oppose
pas seulement son silence, mais un démenti éclatant. Ge
démenti vient de 1a splendeur que jettent précisément
dans 1e temps où Ton place l'abaissement de 1a monar-
chie mérovingienne, les règnes de Glotaire II et de Da-
gobert.
La grandeur de ces princes est un des traits fameux
de Thistoire. M. Zeller, cependant, n'hésite pas à lesran-
ger parmi les rois fainéants. G'est que leur règne est pos
térieur à Tédit de 614. Ce classement serait à peine
croyable. Pour se convaincre qu'il est, qu'on ouvre 1a
collection de con-
^??^omm^,commencée d'imprimer en 1880. Dans cette
histoire racontée par les contemporains, les contempo-
rains ne soufflant mot de Timportance que M. Zeller
attribue à Tédit de 614, M. Zeller intervient lui-même,
pour suppléer les contemporains et leur montrer là-
dessus leur devoir :
Le triomphe de Glotaire, dit M. Zeller, fut celui des Aus-
trasiens fCL^aire ëhuù roi de Aeus^riel et de l'aristocratie
1. Æsprtl des /ots, L XXXI, ch. i et n.
DmiER. Préjugés
6
81
églises qu'elie bâtit, quelques routes que peut-être elle
répara, ne prouvent pas qu'elle ait eu le génie de Tad-
ministration. ){>
A défaut de tant de mesure et de sagesse, dirai-je
que le persiflage historique de Voitaire est plus près du
vrai àcet égard quelapédanteriegourmée des modernes?
11 reprend d'un air d'impertinence le récit que Montes-
quieu fait de ces guerres civiles ',en dépeint les horreurs,
en fait à piaisir éclater hahsence de dessein politique et
de philosophie^, puis ià-dessus ajoute le plus froidement
du monde : 4: Tel fut longtemps foA dans la
monarchie naissante. )>
Aux théories que j'ai rapportées, Thistoire n'oppose
pas seulement son silence, mais un démenti éclatant. Ge
démenti vient de 1a splendeur que jettent précisément
dans 1e temps où Ton place l'abaissement de 1a monar-
chie mérovingienne, les règnes de Glotaire II et de Da-
gobert.
La grandeur de ces princes est un des traits fameux
de Thistoire. M. Zeller, cependant, n'hésite pas à lesran-
ger parmi les rois fainéants. G'est que leur règne est pos
térieur à Tédit de 614. Ce classement serait à peine
croyable. Pour se convaincre qu'il est, qu'on ouvre 1a
collection de con-
^??^omm^,commencée d'imprimer en 1880. Dans cette
histoire racontée par les contemporains, les contempo-
rains ne soufflant mot de Timportance que M. Zeller
attribue à Tédit de 614, M. Zeller intervient lui-même,
pour suppléer les contemporains et leur montrer là-
dessus leur devoir :
Le triomphe de Glotaire, dit M. Zeller, fut celui des Aus-
trasiens fCL^aire ëhuù roi de Aeus^riel et de l'aristocratie
1. Æsprtl des /ots, L XXXI, ch. i et n.
DmiER. Préjugés
6