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Bonnaffé, Edmond; Commissaire-Priseur Me Paul Chevallier (Paris); Piot, Eugène [Bearb.]; Hôtel Drouot [Mitarb.]
Catalogue des objets d'art de la Renaissance: tableaux, composant la collection de feu M. Eugène Piot : et dont la vente aura lieu Hôtel Drouot, les mercredi 21, jeudi 22, vendredi 23 et samedi 24 mai 1890 — Paris: Imprimerie de l'Art, 1890

DOI Kapitel:
Désignation des Objets (Nr. 1 - 545)
DOI Kapitel:
Bronzes (Nr. 13 - 64)
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https://doi.org/10.11588/diglit.58999#0060
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COLLECTION EUGÈNE RIO T

quelques parties, mais c’est évidemment avec intention. L’artiste, qui voulait
donner 1 idée d’un mouvement très vif, eût diminué cette sensation en accu-
sant trop les détails. » De son côté, M. W. Bode, conservateur du Musée de
Berlin, dans la Revue Archéologique de 1879 (p. 100), émettait la même
opinion : « Sa vitrine contient les deux œuvres capitales de la section, deux
enfants assis, en bronze, de grandeur nature, qui dans l’origine tenaient des
candélabres, œuvres sincères et superbes de Donatello. Dans leurs formes
pleines, robustes, leurs têtes arrondies, finement modelées, au sourire frais
et gai, ils rappellent les célèbres enfants de la chaire du Dôme, à présent au
Bargello, à Florence, et ils paraissent avoir été exécutés à peu près en même
temps, peut-être un peu plus tard que ceux-ci. » Nous sera-t-il permis, à la
suite de cet avis si nettement exprimé par des hommes dont l’opinion fait
autorité, d’émettre à notre tour une hypothèse ? Le type que Donatello a adopté
pour la représentation des jeunes enfants nous est parfaitement connu et par
les bronzes du Santo de Padoue, et par la chaire de Prato et par les bas-
reliefs de marbre qui du Dôme de Florence sont passés dans les collections
du Bargello. Ce type nous paraît s’éloigner assez considérablement de celui
de nos deux bronzes pour que l’on soit fondé à chercher, en dehors de
Donatello, quel grand sculpteur, contemporain du maître, aurait bien pu
modeler lui aussi ces génies ; or, dans les bas-reliefs de marbre exécutés par
Luca délia Robbia pour la décoration de la Tribune du Dôme qui faisait pen-
dant à celle que sculpta Donatello, nous rencontrons au moins autant d’ana-
logie avec ces bronzes dont l’expression tout aimable fait plutôt penser à
l’inventeur de la sculpture émaillée qu’à tout autre artiste de la même époque.
Cette présomption en faveur d’une attribution à Luca délia Robbia prend une
grande force quand on songe que la tribune décorée par ce dernier était pré-
cisément accompagnée, à ses deux extrémités, de deux figures d’anges en
bronze doré ; le fait nous est attesté par Vasari (édition Milanesi, II, 170) :
« Sopra il cornicione, poi, di questo ornamento fece Luca due figure di métallo
dorate ; cioè due angeli nudi, condotti molto pulitamente, siccome è tutta
l'opéra, che fu tenuta cosa rara. » Sur la corniche de cet ornement Luca fit
ensuite deux figures de métal doré, deux anges nus, exécutés avec beaucoup
d’art, comme toute l’œuvre du reste, qui fut considérée comme chose admi-
rable. Ces deux anges existaient encore à l’époque de Baldinucci (Notifie
de’ professori del disegno, éd. de Milan, 1811, t. V, p. 218). Tout le monde
conviendra que les deux figures décrites ici se seraient on ne peut mieux
appliquées à une décoration de ce genre ; ils auraient été assis sur le rebord
de la balustrade. N’y a-t-il pas là une coïncidence curieuse digne de faire
prendre cette hypothèse en considération, alors surtout que ces beaux bronzes
portent encore des traces de dorure ?

14 — La Vierge et l’Enfant Jésus. Groupe. École vénitienne, xvie siècle.
Debout et vêtue d’une longue robe à manches collantes et d’un man-
 
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