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ESSAI
de regarder la démonstration que nous résumons
comme tout à fait certaine, c’est la manière même
dont on parle des deux fêtes dans les mêmes décrets.
L’inscription VI dit : άπεδείξαντο έν τοϊς οπλοις τοϊς τε
Θησείοις καί τοϊς Έπιταφίοις, l’inscr. IX : ρελετην έν τοϊς
οπλοις άπεδείξαντο (ι)... Il semble que l’orateur en-
tende rappeler deux fêtes différentes, deux revues.
Les lampadophories sont citées comme propres aux
Epitaphia; les marbres portent parfois έν τοϊς Επιτα-
φίους sans ajouter καί τοϊς Θησείοις (2) : il en est de
même pour la longue course en armes. Si on veut
dire que ces courses se faisaient durant la partie des
Théséia qu’on appelait Épitaphia, les listes agonisti-
ques des Théséia n’autorisent en rien cette distinc-
tion.
Toutefois , ces objections ne détruisent pas les
autres arguments sur lesquels insiste M. A. Momm-
sen ; un texte de Denys d’Halicarnasse, d’après le-
quel les tragiques attribuaient à Thésée l’origine des
Επιτάφια, me paraît être surtout important (3). 11 n’y
aurait aussi rien que de naturel dans ce fait d’avoir
réuni à la fête du principal héros de l’Attique celle
des soldats morts devant l’ennemi.
Les Θησεία , auxquels les éphèbes prenaient une
grande part, ne peuvent pas donner, pour la date,
lieu à discussion. Plutarque en a marqué les jours et
(1) Inscr., VI, 23 ; V, 1? ; IX, 20.
(2) Inscr., VIII, 10 ; VI, 22.
(3) Denys d’IIal., Anl. rom., V, 17, édit. Reiske, t. II, p. 885.
ESSAI
de regarder la démonstration que nous résumons
comme tout à fait certaine, c’est la manière même
dont on parle des deux fêtes dans les mêmes décrets.
L’inscription VI dit : άπεδείξαντο έν τοϊς οπλοις τοϊς τε
Θησείοις καί τοϊς Έπιταφίοις, l’inscr. IX : ρελετην έν τοϊς
οπλοις άπεδείξαντο (ι)... Il semble que l’orateur en-
tende rappeler deux fêtes différentes, deux revues.
Les lampadophories sont citées comme propres aux
Epitaphia; les marbres portent parfois έν τοϊς Επιτα-
φίους sans ajouter καί τοϊς Θησείοις (2) : il en est de
même pour la longue course en armes. Si on veut
dire que ces courses se faisaient durant la partie des
Théséia qu’on appelait Épitaphia, les listes agonisti-
ques des Théséia n’autorisent en rien cette distinc-
tion.
Toutefois , ces objections ne détruisent pas les
autres arguments sur lesquels insiste M. A. Momm-
sen ; un texte de Denys d’Halicarnasse, d’après le-
quel les tragiques attribuaient à Thésée l’origine des
Επιτάφια, me paraît être surtout important (3). 11 n’y
aurait aussi rien que de naturel dans ce fait d’avoir
réuni à la fête du principal héros de l’Attique celle
des soldats morts devant l’ennemi.
Les Θησεία , auxquels les éphèbes prenaient une
grande part, ne peuvent pas donner, pour la date,
lieu à discussion. Plutarque en a marqué les jours et
(1) Inscr., VI, 23 ; V, 1? ; IX, 20.
(2) Inscr., VIII, 10 ; VI, 22.
(3) Denys d’IIal., Anl. rom., V, 17, édit. Reiske, t. II, p. 885.