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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 1.1868

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, mouchoir a été tiré au moment môme où l'on entrait aux Tui-
« Jeriea. Or, le maréchal est un gentleman trop bien élevé pour
„ ^- s'il avait eu le besoin qu'on lui prête — no pas l'avoir satïs-
„ fait avant de passer la porte. C'est de la convenance élémen-
B taire. II est vrai de dire qu'en f-iit de convenances, nos adver-
t saires, etc., etc.

Bien qu'ayant peut-être, dans l'espèce, la partie plus belle, les
journaux de l'opposition, — il faut bien le reconnaître, — ne se
font pas défaut non plus d'user, entre temps, d'une dialectique
tout aussi fantaisiste. Tandis que ceux-là s'entêtent à voir blanc
même dans une bouteille d'encre, ceux-ci s'évertuent à voir noir
dans une jatte de lait. D'où, de part et d'autre, les articles les
plus abracadabrants du monde, à propos de cette poudre malen-
contreuse. Cependant, le lecteur ahuri flotte de droite à gauche.
Où est la vérité : dans la neige ou dans la suie ? — Dans l'une ni
dans l'autre, peut-être. N'edt-ce pas, en effet, alors qu il s'agit de
pareille9 questions, le cas de parodier le mot de Pascal : « Vérité
en deçà de la présente minute, erreur au delà ! » — Donc le
mieux serait de s'abstenir. Qui vous presse et ne sauriez-vous
attendre? Il sara toujours temps de dire: «le maréchal s'est
mouché I » quand vous aurez entendu l'explosion obligatoire. Et
dès lors, plus de démentis possibles !

Jules Dkmenthe.

PLUS FORT QUE LA POUDRE DE PERLINPINPIN

• Enfoncés, les Anglais 1

• Eux qui veulent toujours courir plus vite que nous sur le
chemin des découvertes, les voilà, joliment distancés aujourd'hui,
et ils ne nous rattraperont certainement pas de longtemps.

• Car c'est un Français, un enfant de cette nation qui créa le
vaudeville et te vin de Champagne, qui vient de découvrir le se-
cret de la « poudre Désignolle, » laquelle est cent fois plus pré-
cieuse et plus extraordinaire que la fameuse poudre de Perlinpin-
pin elle-même.

• Cette poudre, dix fois plus forte que la poudre à canon la
mieux conditionnée, est à base d'acte picrique, .Or, personne
n'ignore, — ou n'ignorera quand je lui aurai dit, — que ce
composé chimique guérit les fièvres intermittentes mieux que la
meilleure quiniae.

• M. Désigno}le, par son invention que l'on peut qualifier
d'archi-humanitaire, a donc rendu un double service au pays et
à l'armée.

• Si nous nous battons un de ces quatre matins avec les com-
patriotes de M. de Bismark, un soldat français, muni de cette
poudre merveilleuse, pourra descendre son Prussien à dis mille
mètres, et si, par suite des fatigues do la guerre, il lui arrive de
ressentir ce petit frisson nerveux, précurseur de la fièvre, il n'aura
qu'à avaler une de ses cartouches pour être instantanément
guéri.

• D'autre part, la guerre réputée jusqu'ici un fléau, devien-
dra en même temps un bienfait.

*t Quand deux souverains seront dorénavant en guerre, cha-
cun d'eux, fera, placer, en avant de son armée, tous les fiévreux
de son pays.

% Ces infirmes, en recevant dans le ventre des balles qui
ayant séjourné dans la poudre Déeignolle aurait héri'é des pro-
priétés fébrifuges de celle-ci, mourront, il est vrai, des suites de
leurs blessures, mais ils auront cette suprême consolation de sa-
voir qu'ils ont préservé les jour3 de leurs concitoyens valides et
que s'ils meurent, c'est du moins entièrement guéris de la fièvre
dont ils souffraient.

*t Entre nous, peut-on demander mieux que cela à la science?
Je ne le crois pas.

Jules Prlpkl.

UZETTE k LA HAÏ*

* Monseigneur, je ne ris plus, »
Marion Dblorme.

Pour la seconde fois, le Malheur a dit au poète;

— Souviens-toi que tu es homme et que rien d'humain ne doit
t'ètre étranger 1

Hier, c'était sa fille qu'il avait à pleurer de toutes ses larmes,
de toutes ses strophes I...

J'écris hier...

Car n'est-ce pas, — ô maître, — qu'il vous semble que c'est
hier que l'on a rapporté à Villequïer le cadavre do votre, en.-
fant?...

Aujourd'hui, c'est sa femme qui déserte le foyer avant le temps,
— le foyer de l'exil dont, pendant dix-sept ans, elle a été l'un
des anges consolateurs!.,.

En vérité, c'est bien la peine de s'appeler le Dante moderne,
d'avoir fait toute sorte de choses rayonnantes et sonores, et de
forcer le monde entier à tenir son regard cramponné sur un ro-
cher, pour se voir obligé, comme le premier venu, — comme
vous, — comme moi, — comme quiconque a des entrailles, — de
marcher derrière un cercueil, la tête découverte, la douleur assise
sur le front et la poitrine pleine de sanglota !..,

Mni-1<- Dorvnl

Tel est le titre d'un volume, — sans nom d'auteur, — que la
Librairie internationale vient de publier.

11 y a — sans doute — là-dedans nombre de particularités cu-
rieuses et de détails intéressants sur la graade et à jamais re-
grettable comédienne qui fut Marion Delorme et Adèle d'Hervey,
Clotilde et Kitty-Bell, Marie-Jeanne et la Tisbé.

Y est-il fait mention de sa liaison avec Gustave Planche?

On sait que ce critique de la Revue des Drux-Mond-es était célè-
bre plus encore par le décousu de sa garde-robe et le négligé de
sa personne que par l'âpreté do son talent.

Or, il advint, une fois, que madame Dorval, pour laquelle il
professait une admiration mêlée d'un sentiment plus tendre, le
retint à dîner, D'ordinaire elle le prenait tel qu'il était; mais
ce jour-là elle avait du mondo, des journalistes, des artistes,
et rougissant pour son invité d'un laissor-aller qui se trahissait
surtout dans l'état de ses mains :

— Tenez, Gustave, lui dît-elle, j'ai besoiu d'une heure pour ma
toilette. Voici une carte de bain pour l'établissement voisin ;
allez-vous-en tuer le temps dans une baignoire ; ça ne peut pas
vous faire de mal,., au contraire. •

Planche obéit. Une heure après, le voilà de retour. adame
Dorval jette à la dérobée un regard sur ses mains: rien de
changé !

— Eh quoi 1 Gustave, lui dit-elle d'un ton de reproche, vous
ne venez donc pas du bain?

— Vraiment si !

— Mais vos mains...? qu'en avez-vous fait?

— Ma foi! que me demandez-vous là?... Ahl j'y suis... Je li-
sais un volume dont j'ai à rendre compte... Je Tai pris en entrant
dans l'eau, et je na l'ai lâché qu'en quittant la baignoire.

— En ce cas-là, monsieur le juge, reprit Mme Dorval, d'un ton
plaisamment solennel, ne condamnez point un innocent; vous
n'auriez pas, je vous en préviens, l'excuse de Ponce-Pilate.

Autre anecdote, mêmes acteurs.

C'était l'époque où Planche, vivement épris de l'actrice, était
en quête d'un biais ingénieux pour se déclarer. Certain jour,
dans un lieu public, il entend un impertinent médi-re du talent
et, plus encore, des charmes de son idole. Il s'approche sans mot
dire du blasphémateur, et d'une main vengeresse assène sur la
bouche sacrilège un coup de poing assez puissant pour en faire
tomber deux incisives. II ramasse précieusement ces doux témoi-
gnages d'une vigoureuse passion et les envoie, en galant paladin,
à la dame de ses pensées avec une légende explicative.

Celle-ci, qui tenait médiocrement, sans doute, à couronner le
dévouement de son chevalier, riposte par le remerciaient sui-
vant :

— J'ai reçu les deux dents de cet impertinent. — Merci. —
Mais il doit en avoir d'autres — envoyez-m'en encore, —j'ai des
motifs pour désirer le râtelier complet.

Madame Dorval avait infiniment d'esprit.

On prêtait devant elle à Rachel le projet de vouloir se donner
un époux.

— Pas possible, fit-elle avec un fin sourire, Rachel ne ferait
pas la sottise d'épouser l'homme assez bê:e pour devenir son
mari.

Un antre livre qui s'enlève par fournées, c'est Paris
bre 1851, d'Eugène Ténot.

Les scènes qui ensanglantèrent la rue en ces moments encore
si près de nous sont racontées dan3 cet ouvrage sans passion ap-
parente, sans mise en scène, sans mélodrame, mais avec une so-
briété calculés, méthodique, éloquente qui en décuple l'effet chez
le lecteur.

L'écrivain a dû — nécessairement — bannir tout comique d'un
récit qui est à la fois une protestation et un réquisitoire...

Il y eut pourtant, en ces journées désormais historiques, des
épisodes d'une jovialité formidable...

Un curieux, talonné le4 décembre par la fusillade du boule-
vard, détalait de toute la vitesse de ses jambes. Un malheureux
faux pas lui fait faire un écart : il attrape une entorse, et voilà
notre homme traînant l'aile ainsi qu'un perdreau, démonté. Jugez
de la terreur de ce pauvre invalide cloué sous les feux de pelo-
tons Par bonheur, arrive un officier de saconnaîssance :

— Mon cher, s'écrie-t-il, assistez-moi ou je suis murt. Voyez
en quel état je suis. Je demeure rue Montorgueil, au- beau milieu
des barricades. Comment regagner mon logis t

— Rien de plus aisé, dit le militaire, je vais, faire avancer un
brancard. Couchez-vous, couvrez-vous la. figura avec votre mou-
choir, et ne bougez pas, Ainsi empaqueté, je réponds de vous ;
on vou3 rapportera intact à domicile. Le soldat respecte les
blessés.

Ainsi dit, ainsi fait. La mise en scène finie, l'officier interpelle
des gamins que l'odeur de la poudre avait attirés aux alentours.

— Ohé! vous autres ! voulez-vous porter un blessé?

— Présent, mon général !

I! en faut deux, il en vient quatre. Rien ne piaît à l'enfant
de Paris comme de jouer un rôle et de fixer les yeux des pas-

Voilà donc, grâce à cet expédient, notre héros qui s'achemino
vers ses pénates, immobile, les yeux fermés, la bouche ouverte,
jouant de son mieux le moribond à l'agonie.

Tout à coup la vue de ce corps inanimé inspire à ses porteurs
une idée renouvelée du tombereau du National.

__Vengeance I s'écrient-ils, en montrant la civière chargée de

son funèbre fardeau. Aux aimes! on égirge nos frères!..,

__Vous tairez-vous, gueusards, vocifère le mort que la peur

ressuscite. Vous allez me faire fusiller.

Et le cadavre sautant à bas de son brancard, décampe cahin-
caha sans demander son reste.

Voici une autre anecdote du même temps. Je ne jurerais pas
qu'elle soit de point en point authentique ; mais enfin, puisqu'elle

a eu cours dans le public, je me perçois dfl Lî reproduire, sous
bénéfice d'inventaire :

C'était toujours le 4 décembre.

Un officier d'ordonnance accourt au grand galop prévenir le
général Saint-Arnaud qu'une barricade s'élève à la porte Saint-
Denis.

II arrive au moment précis où le ministre, en proie à un rhume
obstiné, lutte avec une quinte formidable.

En deux mots, il peint l'état des choaes, les progrès alarmants
de l'insurrection et demande promptement des ordre»,

— Ma sacrée toux ! s'écrie d'une voix étouffée M. de Saint-
Arnaud en faisant des efforts désespérés pour recouvrer le libre
usage de la parole.

Nouvelle quinte provoquée par cette explosion d'impatienoe.

— Mais général, les boulevards sont couverts de monde, les
manceuvreB sont gênées par la foule, et l'on oraint...

— Ma sacrée toux! ma sacrée touxl

Sur ce, notre officier salue, pique des deux et reporte à ses
chefs l'ordre du maréchal.
Cet ordre fut-il exécute?

Glor-lanns Ulbach

Ah! palsambleu t corblen ! corbac !
L'heureux homme que cet TJlbach t
Il fit à Tout, Troye ou Forbach,
Monsieur et madame Fur... bach
Ce roman ah hoc et ab hae.
Dans les lettres hors Cassagnac,
Je no sais guère que Lorbac,
Qui rime mieux que Potireeangoac
Avec ce nom : — Louis Ulbach-
Il a plus d'orgueil qu'un coibacfc
Né sous le pinceau do Kaulbaclc.
En politique il suit lu bas
Où ramait Théodore Bsc.
Mais j'aime mieux Sébastien Bach,
Les opérettes u'Oflenbacb.
Le jambon d'York, le bon tabac,
Que la Cloche du gros Ulbach.

Notre collaborateur et ami, Ernest d'Hervilly, qui cache sous
son gilet un fond de mansuétude inépuisable, n'a pas tout dit à
l'endroit des pécbôs de jeunesse du sieur Ulbach.

J'ai rencontré le vers suivant dans la Glorianna, de Ferragus :
Aimons-nous, ô ma cotholù/'ie

O MA CATHOLIQUE !!!

Fichtre I Ja comprends que lorsqu'il s'est agi de faire servir
par la Cloche les abonnés de la Lanterne, Rocbefort s'y 80it op-
posé I

La revue du théâtre du Prince-Impérial s'appellera les Véloci-
pèdes ou la nouvelle banlieue...

Avec un pareil titre, il est tout naturel que l'un de ses tableaux
se passe à Charenton.

L'autre jour, en me promenant dans cette campagna felice où
les communes poussent comme des champignons, j'ai assisté —
sur la berge d'AIfortvillo — à de magnifiques joutes à lance or-
ganisées par les soins de M. Léon Taratte, président de la com-
mission de la fête de ces lieux.

Ce spectacle pittoresque avait attiré plus de quinze mille ou-
rieux.

— C'est à peine, m'a dit un garçon de cabaret, si nous avons
trouvé assez d'eau dans la rivière pour faire du vin à tout ce
monde-là 1

La scène se passe dans la rue Rochechouart...

Un m...onsieur, — soûl comme la bourrique à Robespierre,__

il faudra que je demande à M, Hamel des renseignements sur cet
animal — est étendu à plat-ventre dans le ruisseau.

Une demoiselle — en grande toilette — s'efforce de lui faire
quitter cette position inconvenente...

— Ernest, voyons, Ernest... Relève-toi donc. Tu sais bien que
je n'aime pas que tu te fasses remarquer...

Emile Blondht.

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