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Fougères, Gustave
Mantinée et l'arcadie orientale: Contenant 80 gravures dans le texte, 6 heliogravures, 1 phototype et un plan de Mantinee hors texte, plus 2 cartes en 6 coleurs — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0054
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MANTINÉE ET l'arCADIE ORIENTALE.

circuler par infiltrations incessantes dans l'intérieur des roches
fissurées, transformant les petites lentes en galeries, défonçant
les cloisons les moins résistantes, se creusant des poches ou
des salles immenses, qu'elles remplissaient jusqu'au plafond.
Bien qu'aujourd'hui ces phénomènes mettent en jeu des forces
liés inférieures, leur marche est encore La même. Les eaux
progressent par les interstices du calcaire, toujours attirées
plus bas, jusqu'à ce qu'elles se heurtent à une couche inférieure
imperméable, telles que les assises de flysch et de schistes cris-
tallins du système péloponnésien. Elles doivent suivre alors
une direction latérale pour apparaître au jour, sous forme de
sources, à un orifice situé au contact de deux couches.
Les Ainsi, l'aridité des pentes, dans la Haute Plaine, est toute

bpisouterraines, superficielle. La masse rocheuse est, au contraire, saturée
d'eau. 11 y a, dans l'épaisseur du Ménaïe et de la chaîne argo-
lico-arcadienne, des canaux, des réservoirs, des nappes, une
quantité d'eau incalculable agissant par la pression hydrosta-
tique et, soumises à la pesanteur. Les sources du pays man-
tinéen jaillissent presque toutes à la base des pentes calcaires,
au niveau de la plaine. Plus nombreuses et plus abondantes
encore sont les grandes sources extérieures (Képhalovrysis
ou Képhalaria) qui débouchent à (iOO mètres plus bas, au
pied du versant oriental, dans la plaine d'Argolide. Les unes
el les autres sonl les bouches d'écoulement des nappes d'eau
souterraines (1).

Absorption Dans le mode d'absorption que nous venons de décrire, la
de» cours d'eau* surface craquelée des versants calcaires fait l'office d'un crible.

L'infiltration est multiple, lente et. progressive. Elle commence

. katavothres. 1

à la lois sur toute l'étendue de la roche inondée et chemine à
petites étapes dans les mailles du réseau interne. Comme les
seules eaux dont elle s'alimente lui viennent directement du
ciel ou des neiges, ses elïets sont restreints aux précipitations
atmosphériques : encore n'en dérive-t-elle qu'une partie,
puisque le reste revient à la plaine soit par les torrents soit
par chute directe. Par suite, si elle contribue à débarrasser
momentanément le sol habité d'une certaine quantité des
eaux aériennes, elle ne sert en aucune façon au drainage de
la plaine. Au contraire, elle lui rend en fin de compte ce
qu'elle a reçu. Les sources et les torrents verseraient indéfi-

(1) Expéd. de Morée. Se. phys. 112, p. 322 (l'uilIoii-Boblaye).
 
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