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Froehner, Wilhelm
La collection Tyszkiewicz: choix de monuments antiques avec texte explicatif — Munich, 1892

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https://doi.org/10.11588/diglit.31513#0043
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porte la parure usuelle des femmes étrusques. Eris, qui a les mêmes bijoux, porte un diadème radié; une amulette
pend sur sa poitrine, où deux bandoulières se croisent; ses pieds sont chaussés d’endromides, et un manteau,
à bordure brodée, est jeté sur son bras. En exergue, il y a (ou plutôt: il y avait) une cinquième fîgurine,
visible jusqu'à mi-corps, et très utile à l’explication du sujet. C’était un Amour enfant, soutenant de ses bras
déployés le disque du miroir. II n’en subsiste plus qu’un fragment, mais dans l’ouvrage de Gerhard on le
trouvera complet.

Je ne veux ni rappeler, ni discuter les nombreux essais d’interprétation que ce graffite, exceptionnellement
curieux, a déjà provoqués. Le bon sens veut qu’il s’agisse d’un mariage entre Hercule et Minerve, et seule
une telle supposition peut justifier leur attitude.

La femme ailée s’appelle Thethis, et non Ethis. Moins grand que le théta suivant, le théta initial,
gravé distinctement sur le miroir, donne raison à Lanzi et à Raoul-Rochette. Bien entendu, ce n’est pas Tethys,
la mère des Océanides, mais Thetis la mère d’Achille, dont le nom étrusque s’écrivait toujours, à une seule
exception près (G. Kôrte, Etruskische Spiegel, t, V, pl. 97), avec deux aspirations. Les Etrusques en
étaient avec leur orthographe où l’auteur de la nouvelle édition de Preller en était * avec la sienne, lorsqu’il
corrigeait trois fois le nom de Tethys en Thetys (sic. Griech. Mythologie, t. I, 46. 47. 54). Certes,
la présence de la mère d’Achille aux noces d’Hercule et de Minerve doit nous étonner; dans la légende, Thetis
protège les victimes de la colère de Junon, mais chez les Etrusques, Hercule est le fils de Junom qui l’allaite ;
il n’a rien à redouter d’elle. Si l’on ne peut résoudre ce petit problème, on ne le peut pas davantage sur
d’autres miroirs (pl. 232 par exemple).

Quant à Eris, il est peu vraisemblable que ce soit l’Eris grecque, la déesse des batailles. Elle figure
ici comme déesse nuptiale, avec le flacon à antimoine et le style, qui lui serviront à faire la toilette de la fiancée.
De semblables flacons, encore munis de leurs baguettes d’or ou d’ivoire, se trouvent souvent dans les tombeaux,
et l’idée de prendre ces baguettes pour des discernicula (Bullettino dell’Instit. 1865, p. 55) doit être
abandonnée. Les monuments qui représentent soit une amourette entre Hercule et Minerve, soit leur mariage,
sont trop connus pour qu’il paraisse utile de les énumérer ici.

Haut., 185 millim.


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