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Galerie contemporaine, littéraire, artistique — 3. Année, 2 Semestre.1878

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Champfleury
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https://doi.org/10.11588/diglit.55262#0067
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ÿMintin

CHAMPFLEURY

l’esprit de ceux qui, ne s’étant pas rattachés à la littérature de
cour, devaient faire de vifs efforts pour échapper aux lourds
assoupissements, chasser l’amère mélancolie des oiseaux en cage
et ne pas transformer leurs aspirations en sifflets. »
Ainsi parle Champfleury dans la préface de ses Souvenirs et
Portraits de jeunesse (i). Ce livre est en effet une autobiographie
qu’il est facile de compléter en allant chercher dans les Confessions

ERTAINS
| peintres
se sont
plu à se
représenter entourés
de leurs parents, de
leurs amis, de leurs

voisins; en évoquant ces sensations intimes, des artistes même
médiocres ont laissé des toiles intéressantes : ils travaillaient pour
leur propre jouissance sans se préoccuper du public. La même
pensée m’a guidé en écrivant ces souvenirs. « A une époque
fatale, où il fallait oublier, vers le milieu de l’Empire si prospère,
disait-on, au commerce et à l’industrie, j’essayai en inventoriant
mon propre fonds, d’échapper aux souvenirs qui emplissaient

de Sylvius, dans Mademoiselle Mariette, dans les Bourgeois de
Molinchard et dans ses autres romans des détails personnels.
Comme tous les écrivains soucieux de la vérité, Champfleury
s’est souvent mis en scène dans ses œuvres et il a eu raison,
car, malgré le proverbe, on ne connaît parfaitement que soi.

(t) Paris. — E. Dentu, éditeur. 1872.
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