Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Galerie contemporaine, littéraire, artistique — 3. Année, 2 Semestre.1878

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.55262#0175
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext

INGRES
{Su ite, et fin J)


ors Raphaël, rien n’existait à ses yeux, ni à son

intelligence. Il le copia chaque jour, à chaque

0)
0

CO
œ
0

0)
0


étrer le secret de sa
ayant d’approcher de
udiant ses colorations
clat surprenants. On
e même que d’autres
t le féal, l’homme-lige,
mt dans sa pensée —
ivre tout entier a une
onde.
ix (à Mme de Cassin),
, Raphaël et la Forna-
»n à la détrempe, pour
ssian, pour le plafond
; le même palais : Vir-
apelle Sixtine, Z’ Arétin,
tant l’épée de Henri IV,
commencée en 1813,
; de Berwick, Henri IV
Roger délivrant Angé-
d saint Pierre, pour la
es ébaucha une toile
composition inache-
lady Montaigu et des

portraits parmi lesquels il faut citer ceux de la reine de Naples
(détruit), de Mmes Ingres mère, de Senones, de Vaucay (des
perles !) de Forgeot, Marcotte, de MM. de Pressigny, Nor-
vins, etc.
Cette liste qui ressemble à un dénombrement atteste une fécon-
dité prodigieuse. Fécondité d’autant plus surprenante qu’on sait
avec quelle peine Ingres composait ses tableaux, par quelles séries
d’études préliminaires, de recherches, de retouches, de recom-
mencements il les faisait passer. Ses « pensées », sa correspon-
dance qui le dévoilent en entier, marquent de combien de
tâtonnements, de doutes, de désespoirs il fut assailli. Et comment
en eût-il été différemment, quand on pense que toutes les œuvres
que nous venons d’énumérer l’avaient à peine sorti de la foule,
qu’en dehors d’un cercle très-restreint d’amis, on le dédaignait;
qu’il dut lutter encore contre la gêne, cette lèpre des natures en
quête d’idéal. Confiné à Rome, qui était devenue sa patrie d’élec-
tion, où s’élevait l’autel voué à Raphaël, qui montrait à chaque
détour de rues les traces éternelles du génie grec et du génie
latin, Ingres oubliait un peu (et ce fut une faute) la France qui
lui rendit son oubli avec usure.
L’Œdipe et le Sphinx, l’Odalisqueet Thétis suppliant Jupiter, envoyés
aux expositions de 1812 et de 1819 furent froidement accueillis.
Pourtant le Romantisme n’était pas encore né, et les classiques,
en dépit de Géricault, tenaient le haut du pavé. Eh bien, ce furent
précisément les classiques qui ridiculisèrent et qui traitèrent ces
 
Annotationen