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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 4
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Lenormant, François: Jupiter Heliopolitanus
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Roulez, J.: L’Hermès d’Atalanti
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0090
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— 82 —

polis et de Béryte, villes situées toutes deux dans la province de Phénicie, explique
cette circonstance.

Le Jupiter d’Héliopolis, ou, pour parler le langage de la théologie syro-phéni-
cienne, le Baal de Baalbek, portait dans l’idiome araméen le nom de IJadad, l'n (1) ;
nous l’apprenons par Macrobe (2), qui dit que le nom signifiait «l’Unique », rensei-
gnement qu’il faut accepter, bien qu’on ne soit pas en mesure de le justifier
philologiquement. C’était donc le même dieu que le Jupiter d’Hiérapolis ou Bam-
byce (3), associé dans cette dernière ville à la Dea Syria, c’est-à-dire à Atargatis
(ninny). Un cylindre à inscription araméenne, de l’âge des derniers rois d’Assyrie
ou des premiers Achéménides (4), cylindre dont le propriétaire s’intitule «l’adora-
teur de Hadad», TTnb mpn, nous montre la figure de ce dieu, la tête entourée
d’une couronne de rayons et tenant en main les épis, comme dans le bas-relief de
Nîmes. La Bible mentionne un personnage divin de la Syrie du nom de Hadad
Rimmon, ’pDTTrn (5) ; d’après les observations qui précèdent, on voit que c’est
exactement la même combinaison que dans l’inscription latine du Vieux-Bude (6),
dédiée I. O. M. DVLCENO. HELIOPOLITANO, puisque Jupiter Heliopolitanus
est Tîii et Jupiter Dolichenus 'îai.

François LENORMANT.

L’HERMÈS D’AT AL AN TE

(Planche 22.)

La statue en marbre pentélique reproduite sur la planche 22 est
conservée depuis une vingtaine d’années environ dans le temple de
Thésée à Athènes. La gravure en a été faite d’après un moulage que

(1) Cf. Sanchoniath., p. 34, ed. Orelli ; Plin.,
Hist. nat., XXXVII, 71. — L’exactitude de la
forme de cette appellation est attestée par le nom
propre "nmay, qu’on lit sur des médailles (Wad-
dington, Mélanges cle numismatique, t. I, p. 90-
94, pl. vii, nos 1 et 2), et par le cylindre dont il va
être parlé, mentionnant le dieu TTH. Voyez mes
Lettres assyriologiques, t. II, p. 216.

(2) Saturn., I, 23.

(3) Macrob., I. c. ; S. Melit. ap. Spicileg. So-
lesm., p. xliii etxuv; Renan, Mém. de l’Acad.
des inscr., nouv. sér., t. XXIII, 2e part., p. 324
et 325.

(4) Vogiié, Mélanges d’archéologie orientale, p.
121, pl. vi, n° 24; A. Levy, Siegel und Gemmen,
p. 6, n° 4.

(0) Zachar., XII, 10; cf. Hitzig, Commentar zu
Jesaia, XVIII, 8 ; Movers, Lie Phænizier, t. I,
p. 196 ; et mes Lettres assyriologiques, t. II, p.
213 et suiv.

Comparez le nom de Hadad-Rimmon porté pri-
mitivement par la ville qui s’appela plus tard
Maximianopolis : Reland, Palaestina, p. 391.

(6) Orelli, Inscr. lat., n° 1234; Seid), Ueber
den Dolichenus-Cult, p. 52, n° 22.
 
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