DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Roulez, J.: L’Hermès d’Atalanti
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0091
— 83 —
M. François Lenormant a rapporté en 1860 à l’École nationale des
Beaux-Arts. Quoique demeurée inédite, cette sculpture, remarquable
sous plus d’un rapport, n’est pas inconnue aux archéologues ; une
description en a été donnée d’abord par M. Michaëlis (1), puis par
M. Kekulé (2). Suivant les renseignements que fournit ce dernier, les
jambes ont été cassées sous les genoux et aux chevilles ; on a remis
un morceau moderne à la cheville droite par derrière et par devant,
tandis qu’à la cheville gauche l’on s’est borné à remettre un morceau
par devant. L’index de la main droite et les doigts de la main gau-
che sont endommagés. Le tronc d’arbre de soutien, ainsi que la
pièce d’étoffe qui le recouvre, ont été brisés un peu au-dessous de
l’endroit où le corps s’y appuie. Malgré ces détériorations, il est per-
mis d’avancer d’une manière générale que ce morceau de sculpture
est d’une bonne conservation.
Notre statue est un peu au-dessus de nature (imqo). Si à la vue elle
paraît plus grande, cela provient du petit volume de la tête et de la
sveltesse du torse. Les détails de la chevelure crépue sont exprimés
de façon à imiter la nature. Nous constatons donc deux des caractères,
qui dénotent une œuvre de l’école de Lysippe, et qui la distinguent des
statues carrées, aux cheveux distribués en masses conventionnelles,
qui font reconnaître les productions de la statuaire avant l’époque
d’Alexandre (3). La statue du temple de Thésée, comme plusieurs
autres du même type , a la tête légèrement inclinée vers l’épaule
droite. On 11’a pas manqué de la comparer à l’Apoxyomenos du Vatican,
qui est probablement une copie de l’original en bronze du grand ar-
tiste de Sicyone; mais elle lui est inférieure de beaucoup sous le rap-
port de l’exécution. En outre, selon la remarque de M. Michaëlis,
plusieurs parties, notamment le dos, les genoux et les doigts, n’ont
été traitées que légèrement. Cependant les veines des bras sont claire-
ment accusées.
La statue dont nous avons la gravure sous les yeux appartient évi-
(1) Bullettino dell’ Instit. arch., 1860, p. 111 et then, p. 118 et suiv., n° 289.
suiv. (3) Plin., llist. ncitXXXIV, 19, 65, sq.
(2) Die Antiken Bildiverke im Theseion zu A-
M. François Lenormant a rapporté en 1860 à l’École nationale des
Beaux-Arts. Quoique demeurée inédite, cette sculpture, remarquable
sous plus d’un rapport, n’est pas inconnue aux archéologues ; une
description en a été donnée d’abord par M. Michaëlis (1), puis par
M. Kekulé (2). Suivant les renseignements que fournit ce dernier, les
jambes ont été cassées sous les genoux et aux chevilles ; on a remis
un morceau moderne à la cheville droite par derrière et par devant,
tandis qu’à la cheville gauche l’on s’est borné à remettre un morceau
par devant. L’index de la main droite et les doigts de la main gau-
che sont endommagés. Le tronc d’arbre de soutien, ainsi que la
pièce d’étoffe qui le recouvre, ont été brisés un peu au-dessous de
l’endroit où le corps s’y appuie. Malgré ces détériorations, il est per-
mis d’avancer d’une manière générale que ce morceau de sculpture
est d’une bonne conservation.
Notre statue est un peu au-dessus de nature (imqo). Si à la vue elle
paraît plus grande, cela provient du petit volume de la tête et de la
sveltesse du torse. Les détails de la chevelure crépue sont exprimés
de façon à imiter la nature. Nous constatons donc deux des caractères,
qui dénotent une œuvre de l’école de Lysippe, et qui la distinguent des
statues carrées, aux cheveux distribués en masses conventionnelles,
qui font reconnaître les productions de la statuaire avant l’époque
d’Alexandre (3). La statue du temple de Thésée, comme plusieurs
autres du même type , a la tête légèrement inclinée vers l’épaule
droite. On 11’a pas manqué de la comparer à l’Apoxyomenos du Vatican,
qui est probablement une copie de l’original en bronze du grand ar-
tiste de Sicyone; mais elle lui est inférieure de beaucoup sous le rap-
port de l’exécution. En outre, selon la remarque de M. Michaëlis,
plusieurs parties, notamment le dos, les genoux et les doigts, n’ont
été traitées que légèrement. Cependant les veines des bras sont claire-
ment accusées.
La statue dont nous avons la gravure sous les yeux appartient évi-
(1) Bullettino dell’ Instit. arch., 1860, p. 111 et then, p. 118 et suiv., n° 289.
suiv. (3) Plin., llist. ncitXXXIV, 19, 65, sq.
(2) Die Antiken Bildiverke im Theseion zu A-