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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 2
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Papayannakis, Christos: Tête d’Alexandre jeune
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0029

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21

TÊTE D’ALEXANDRE JEUNE.

(planche 7.)

Le graveur Laguillermie a très-heureusement reproduit sur cette
planche une belle tête de marbre de Paros, un peu au-dessous de la
nature, exhumée il y a quelques années dans le voisinage de Smyrne,
et actuellement en la possession de M. de Couris, à Odessa, après
avoir passé à Paris par les mains de MM. Rollin et Feuardent. C’est
une œuvre grecque remarquable, qui porte le cachet du style de
l’école de Lysippe.

Dès le premier aspect, en l’examinant, on reconnaît qu’on est en
présence d’un portrait individuel, quoique idéalisé par un haut accent
de majesté et de noblesse. Ce portrait est celui d’un très-jeune
homme, âgé de moins de vingt ans, presque encore un éphèbe. Mais
ce jeune homme est un roi, dont la qualité est manifestée et caracté-
risée par le diadème qui ceint ses cheveux.

Au reste, les traits du visage sont bien connus, et un même nom a
été attribué à cette effigie par tous les archéologues experts qui ont
vu la tête en question. C’est le nom du héros vraiment supérieur à
l’humanité, qui fut le missionnaire guerrier de l’hellénisme et de la
civilisation dans la barbare Asie, le nom d’Alexandre de Macédoine.
Le port particulier de la tête, inclinée vers l’épaule droite, qui carac-
térise si nettement et si exclusivement Alexandre dans toutes ses
images, se retrouve dans ce marbre, aussi bien que les traits essen-
tiels de la physionomie du héros et de la conformation de son
visage. 11 suffira de comparer notre planche au célèbre buste du
musée du Louvre ou bien à la tête, coiffée de la peau de lion d'Hé-
raclès , qui décore les tétradrachmes d’argent d’Alexandre le Grand,
pour acquérir la conviction que l’attribution de cette effigie est exacte
et qu’elle ne peut se prêter à aucune autre.

La tête possédée par M. de Couris offre pourtant quelques légères
divergences avec les bustes ordinaires d’Alexandre. Mais il est facile

GAZETTE ARCHÉOLOGIQUE. — 2e ANNÉE. — N° 2.

MARS 1876.
 
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