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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 5
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Fivel, Léon: Tête d’un des fils de Laocoon
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0108

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— 100

TÊTE D’UN DES FILS DE LAOCOON.

(Planche 25.)

Le fameux groupe de Laocoon et de ses fils par les Rhodiens
Agésandre, Polydore et Athénodore, objet d’une si vive admiration
de la part des Romains du temps de Pline (i), a été imité par l’auteur
des peintures du Virgile du Vatican (2). Mais, par une circonstance
vraiment singulière, tous les autres monuments où l’on a signalé jus-
qu’ici des imitations plus ou moins fidèles d’une œuvre d’art si
célèbre (3) sont de travail moderne, aussi bien le bas-relief de Ma-
drid (4) que celui qui appartenait au peintre allemand Wittmer à
Rome (5) et que le bronze à l’authenticité duquel croyait Falconet(6),
mais que Letronne (7) a publié avec toute raison comme une falsifi-
cation moderne. On ne saurait porter de jugement sur le groupe en
marbre de très-petite dimension, fragmenté, que Boissard (8) et
Aldrovandi (9) indiquent dans la maison de Mario de’ Macaroni sur
l’Esquilin et qu’ils disent avoir été fort admiré de Michel-Ange ; car
ce morceau a disparu depuis bien longtemps.

Plusieurs collections montrent avec orgueil des têtes de Laocoon
(toujours de ce personnage, c’est une circonstance à noter), que l’on
prétend provenir de répliques antiques du groupe, exécutées dans les
proportions de l’original. Toute trace est actuellement perdue de celle
que possédait à la fin du quatorzième siècle le cardinal Maffei (10).
Mais les deux qui se conservent à Bruxelles dans la collection du duc
d’Aremberg (11) et à la Villa Litta à Lainata près Milan (12), bien
qu’ayant été admises autrefois comme antiques, par Thiersch et par
Schorn, de même que par Thorwaldsen, ne le sont certainement
pas(i3); l’opinion des savants est aujourd’hui complètement formée à

(1) Hist. nat., XXXVI, 4, il.

(2) Santi-Bartoli, Antiquissimi Yirgüiani cocli-
cis fragmenta et picturae, p. 46.

(3) Gerhard (Archæol. Zeit., 1863, p. 95, note)
signale l’existence du sujet de Laocoon et de ses
fils déchirés par les serpents, sur un scarabée
étrusque quelque peu retouché, qui de ses mains
passa dans la collection Hertz. Ici l’artiste n’a pas
pu demander ses inspirations au groupe des sculp-
teurs rhodiens, car lui-même était évidemment
antérieur à ceux-ci.

(4) Winckelmann, Werke, t. VI, lre part., p. 107,
qui croit à son authenticité ; Hübner, Ant. Bilchu.
in Madrid, p. 142; Archæol. Zeit., 1863, p. 94.

(5) Archæol. Zeit., pl. clxxviii, n° 1; voy. l’ar-
ticle de Gerhard, aux p. 88 et s.

(6) Œuvres complètes, t. III, p. 284.

(7) Revue archéol., lre série, t. III, p. 437 et
suiv., pl. LVI.

(8) Romanae urbis topographia, p. 84.

(9) Antichità di Roma, p. 267.

(10) Boissard, p. 74; Aldrovandi, p. 241.

(11) Mon. inèd. de l’Inst. circh., t. II, pl. xli,
lig. B ; article de Schorn dans les Annal., t, IX,
p. 153 et s.

(12) Gravée dans VHistoire de l'art de Winckel-
mann, édit, française de Jansen, t. II, p. 309 ;
cf. Ann. de l’Inst. arch., t. IX, p. 160.

(13) Welcker, Bas akad. Kunstmus. zu Bonn
(1841), p. 14; et dans son édition du Handb. der
Archæol., d’Ottfr. Müller, § 156, 1.
 
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