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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 5
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Le Blant, Edmond: Fragment d’un sarcophage chrétien de Nimes
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Murray, A.-S.: Les Joueuses d’osselets: groupe de terre-cuite
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0103

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— 95

quant devant une tombe le souvenir de Moïse, parlait ainsi de celui
qu’il pleurait :

« Il a quitté l’Egypte, c’est-à-dire l’existence matérielle et grossière;
il a traversé, non la mer Rouge, mais la mer brumeuse et sombre de
cette vie ; il a déposé « la chaussure de la vie » (to ùtïo^u.oc tyiç afin

que le pied immaculé de l’âme foulât seul la terre sainte où l’on con-
temple Dieu (1). »

Edmond LE BEANT.

LES JOUEUSES D’OSSELETS,

GROUPE DE TERRE-CUITE.

Les représentations antiques du jeu d’osselets (âoTpocya^iapç), par-
venues jusqu’à nous, sont de deux types différents. Les unes nous
montrent, avec le simple plaisir du jeu, les querelles qu’il fait naître,
comme dans le groupe de marbre de deux jeunes enfants qui est au
Musée Britannique (2) , ou le costume négligé caractéristique des
joueurs, comme dans la figure de jeune fille assise nonchalamment à
terre, dont il existe une grande quantité de reproductions, légèrement
variées (3). Pour exprimer seulement le plaisir du jeu, il suffisait d’une

(1) Oratio habita in funere Meletii episcopi An-
tiochiac (Opéra, t. III, p. 594).

(2) Mus. Marbles, t. II, pl. 31 ; Guide to græco-
roman sculptures, Ire part., n° 186; Clarac, pl. 880,
n° 2254. — Un groupe de deux enfants nudos ta-
lis ludentes, dans le palais de Titus à Rome, est
attribué par Pline (Hist. nat., XXXIV, 55)àPoly-
clète et doit avoir été généralement regardé comme
un chef-d’œuvre. Si ceci est exact, la figure du
Musée Britannique ne peut avoir aucun rapport
avec ce groupe, car on n’y voit pas trace de la
sévérité de la sculpture au temps de Polyclète.
Elle semble, au contraire, une œuvre originale de
la même période de la plastique que les figures
d’Amazones, de Gaulois et de Perses que Brunn a
rapportées à l’école de Pergame.

(3) Voici l’indication des répliques connues :

A. Musée du Louvre : Visconti, Op. var., t. IV,
pl. 24, p. 169.

B. Collection Smith-Barry : Clarac, pl. 564 D,
n° 1248 a.

C. Musée de Berlin : Clarac, pl. 578, n° 1249 ;
Gerhard, Berlin’s ant. Bildw., n° 59.

D. Cavaceppi, t. I, pl. 40; en Hanovre, suivant
les Memorie clell’ lstit. arcli., t. II, p. 333.

E. Dresde : Becker, Augusteum, pl. 106.

F. Au Palais Colonna, à Rome.

G. Musée du Louvre, restaurée en Nymphe :
Visconti, Mon. Borghes., pl. 17, n° 1.

H. Musée Britannique : Guide to græco-roman
sculptures, lre part., n° 196; Mus. Marbles, t. II,
pl. 28. — Cette statue a été quelquefois appelée
 
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