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Le splendide cratère c^ui occupe le milieu de la planche respire dans
toutes ses parties le goût hellénique le plus pur. On m'affirme que
Ton en a découvert à Cumes un second, exactement pareil. Le bord
en est garni d un cercle d'oves, la panse entourée d'une double guir-
lande de pampres garnis de leurs grappes ; les anses cannelées reposent
à leur naissance sur deux têtes de femmes en relief ; une base d'une
extrême élégance supporte le pied et lui donne plus de hauteur. Cette
forme de cratère reparaît plusieurs fois dans les monuments antiques,
et il est bon d'observer que l'on en voit un presque semblable repré-
senté sur une des séries de i'uay gvwae étrusque (1), laquelle a été
attribuée avec beaucoup de vraisemblance à Arretium, siège d'une
fabrication florissante de nos vases à reliefs et à vernis noir. Les deux
amphores à la forme légère et élégante, au col étroit, dont les anses
cannelées se recourbent en s'enroulant à leur partie supérieure, et en
bas s'attachent à la panse par un masque de Silène couronné de pam-
pres, rappellent l'amphore, assez voisine de type, empreinte sur une
série d'ucy gruuequi appartient au Latium ou au pays des Volsques (2).
Les n°s SCO et 864 (3) sont deux variétés gracieuses de canthares au fond
godronné, aux anses étroites, au pied allongé et tourné. Une double
tête de Daccbus jeune, imberbe, le front armé de cornes de bélier, et
de Nymphe de l'autre coté, forme le corps d'uue cenochoé à embou-
chure trêflée. Une autre (n° 888), à l'anse élevée, sinueuse et cannelée,
offre au point d'attache inférieure de cette anse un masque de Méduse
avec deux serpents noués sous le menton. Plus simple est une cenochoé
de la même forme, à panse cannelée et à embouchure trêflée. Enfin,
deux des vases figurés dans la planche (n°s 363 et 865) rentrent dans
les variétés du type de l'<?yc<xy (4). Le médaillon en relief, qui en décore
la partie supérieure, offre sur l'un la tête de face de Neptune ou
plutôt de l'Océan, sur l'autre un crabe semblable à celui des monnaies
d'Agrigente ; de tels symboles semblent indiquer que ces petits vases
n'étaient pas destinés à servir de lampes, comme le conjecturait
M. Birch (8), mais à verser de l'eau goutte à goutte.
Les spécimens ainsi représentés, et que nous venons de décrire ,
donneront une idée des caractères essentiels de ces poteries, de la
pureté et de l'élégance de l'art qui s'y déploie, mais non de la variété
(4) Marchi et Tessieri, L'aes jraue (M Aseo
FtfcTMfMMO, et. H!, p]. v.
(2) JM&, et. I, p!- x.
(3) Ces numéros, visibles sur notre planche
phototypique, sont ceux que tes vases portent
dans ie Musée et sous lesquels ils sont inscrits aux
inventaires.
(4) Ce sont de ceux dont ['embouchure est en bas
et munie à l'intérieur d'un bord courbé et fortement
rentrant, de manière à retenir, tant qu'on ne
penchait pas le vase de ce côté, le liquide dont on
le remplissait en versant d'en haut : voy. Bron-
gniart. Tratfë (fesurts t. h p. 857.
(5) Htsfory o/*aucteuf potfery, 2e édit., p. 168.
Le splendide cratère c^ui occupe le milieu de la planche respire dans
toutes ses parties le goût hellénique le plus pur. On m'affirme que
Ton en a découvert à Cumes un second, exactement pareil. Le bord
en est garni d un cercle d'oves, la panse entourée d'une double guir-
lande de pampres garnis de leurs grappes ; les anses cannelées reposent
à leur naissance sur deux têtes de femmes en relief ; une base d'une
extrême élégance supporte le pied et lui donne plus de hauteur. Cette
forme de cratère reparaît plusieurs fois dans les monuments antiques,
et il est bon d'observer que l'on en voit un presque semblable repré-
senté sur une des séries de i'uay gvwae étrusque (1), laquelle a été
attribuée avec beaucoup de vraisemblance à Arretium, siège d'une
fabrication florissante de nos vases à reliefs et à vernis noir. Les deux
amphores à la forme légère et élégante, au col étroit, dont les anses
cannelées se recourbent en s'enroulant à leur partie supérieure, et en
bas s'attachent à la panse par un masque de Silène couronné de pam-
pres, rappellent l'amphore, assez voisine de type, empreinte sur une
série d'ucy gruuequi appartient au Latium ou au pays des Volsques (2).
Les n°s SCO et 864 (3) sont deux variétés gracieuses de canthares au fond
godronné, aux anses étroites, au pied allongé et tourné. Une double
tête de Daccbus jeune, imberbe, le front armé de cornes de bélier, et
de Nymphe de l'autre coté, forme le corps d'uue cenochoé à embou-
chure trêflée. Une autre (n° 888), à l'anse élevée, sinueuse et cannelée,
offre au point d'attache inférieure de cette anse un masque de Méduse
avec deux serpents noués sous le menton. Plus simple est une cenochoé
de la même forme, à panse cannelée et à embouchure trêflée. Enfin,
deux des vases figurés dans la planche (n°s 363 et 865) rentrent dans
les variétés du type de l'<?yc<xy (4). Le médaillon en relief, qui en décore
la partie supérieure, offre sur l'un la tête de face de Neptune ou
plutôt de l'Océan, sur l'autre un crabe semblable à celui des monnaies
d'Agrigente ; de tels symboles semblent indiquer que ces petits vases
n'étaient pas destinés à servir de lampes, comme le conjecturait
M. Birch (8), mais à verser de l'eau goutte à goutte.
Les spécimens ainsi représentés, et que nous venons de décrire ,
donneront une idée des caractères essentiels de ces poteries, de la
pureté et de l'élégance de l'art qui s'y déploie, mais non de la variété
(4) Marchi et Tessieri, L'aes jraue (M Aseo
FtfcTMfMMO, et. H!, p]. v.
(2) JM&, et. I, p!- x.
(3) Ces numéros, visibles sur notre planche
phototypique, sont ceux que tes vases portent
dans ie Musée et sous lesquels ils sont inscrits aux
inventaires.
(4) Ce sont de ceux dont ['embouchure est en bas
et munie à l'intérieur d'un bord courbé et fortement
rentrant, de manière à retenir, tant qu'on ne
penchait pas le vase de ce côté, le liquide dont on
le remplissait en versant d'en haut : voy. Bron-
gniart. Tratfë (fesurts t. h p. 857.
(5) Htsfory o/*aucteuf potfery, 2e édit., p. 168.