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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 5.1879

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Gamurrini, Gian F.: Les vases étrusco-campaniens
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https://doi.org/10.11588/diglit.25602#0048

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— 40 —
indescriptible des formes que le génie des Grecs et celui des Étrusques
ont prêtées aux vases à reliefs et à vernis noir. Depuis le cratère de
grandes dimensions jusqu'au plus petit vase, on y remarque tous les
types qui ont pu être employés aux usages domestiques, et spécialement
au service de la table. On en fabriquait aussi pour les cérémonies
funèbres et religieuses, et c'est de cette façon que l'ou rencontre les
vases en question déposés dans les tombes comme monuments
du des rites expiatoires ou de l'offrande suprême aux
mânes du défunt. En particulier, les formes de la patère à ombilic
central, du et du coûxfo/VM/??. servant aux purifications, se
rattachent certainement à une destination religieuse. Mais je pense
qu'il s'agit toujours de rites privés et non publics, car dans ces derniers
les anciens employaient exclusivement les ustensiles de bronze (1).
Ces poteries, à cause du soin et de la perfection apportés à leur fa-
brication technique, de l'excellente cuisson de leur terre, de leur vernis
brillant, résistant et durable, furent, comme nous le montrerons, les
plus recherchées et les plus généralement adoptées au m" siècle
av. J.-C., alors que !a peinture vasculaire descendait rapidement la
pente de son déclin et tendait à sortir d'usage, et quand les vases rouges,
ordinairement appelés Samiens, n'avaient pas encore fait leur appa-
rition. A cette époque, les pauvres gens employaient des vases de
terre plutôt grossière, sans vernis , ou revêtus d'une couleur soit
rougeâtre , soit noirâtre; tels , par exemple , étaient ceux à conserver
le vin et l'huile, ou bien les pots destinés aux esclaves. Les poteries à
vernis noir brillant et à décors en relief, d'un prix plus élevé et d'une
meilleure facture, tenaient alors la même place que la porcelaine dans
nos usages modernes. C'est là que le génie d'invention et l'habileté
de main du céramiste se donnaient carrière, en se conformant aux
exigences délicates du goût classique dans le choix des formes et dans
la composition des ornements.
Une autre conclusion est à déduire de la couleur du vernis de ces
vases, de leurs formes et de l'emploi constant du relief à leur déco-
ration : c'est qu'ils ont été imités de modèles de bronze, dont ils repro-
duisent toutes ies données essentielles. On sait que l'habitude de
copier en terre les vases de métal remonte à la plus haute antiquité
en Grèce et en Etrurie. Les sortes de boutons circulaires que l'on
remarque sur le bord ou sur la panse des vases étrusques de terre
noire ^MccAeru /?cro, comme nous disons en italien), ne sont

(P Pourtant, d'après Cicéron (Parntfoec. stotc., 4),
on y empiovait aussi ia poterie : (htid? a iVarna
Pompi/io grntas dits ?*?nmorXnP&Ms capn-

dîMM etc /tei^es WMaias /wîsse tyMam /%îcatas SaHo-
T*Mm poseras afMrswtwr ? Ii avait peut-être
raison pour ies temps primitifs de Rome.
 
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