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MÉLTCERTE.
Le miroir étrusque reproduit à la page suivante, de la grandeur
originale, a été trouvé, il y a quelques années, dans les montagnes,
aux environs de Cortone. Le sujet gravé sur ce disque métallique est
assez négligemment dessiné, mais il se recommande à l'attention des
archéologues par deux inscriptions en caractères étrusques, qui se
lisent dans le champ. La composition se réduit à un groupe composé
d'un petit éplièbe nu, monté sur un cheval qui se précipite dans la
mer. Une simple chlamyde Hotte sur le bras gauche du jeune homme;
au cou du cheval pendent des phalères. Les dots entourent de tous
côtés le groupe; cette bordure de dots n'est interrompue qu'à la par-
tie supérieure du disque, où l'on voit une pal mette. Derrière le cheval
saute un dauphin. Près du jeune cavalier, à la hauteur de la chla-
myde dottante, ou lit le nom et un peu au-dessus
de cette première inscription est tracé le mot ^ ? /AtÆiŸe,
qui doit désigner le cheval.
Rien ici ne rappelle le type de l'Héraclès grec, adopté par les
Étrusques et nommé d'ordinaire sur leurs monuments 3d»Q3B ou
S'OQSB et rarement S'OQS sans aspiration. On ne voit ici ni la peau
de lion , ni la massue. Le petit jeune homme à cheval n'a aucun
attribut; rien de caractéristique ne se montre dans sa personne. Il
faut donc chercher l'explication du sujet que nous avons sous les
yeux dans d'autres traditions.
Les Etrusques, au dire d'Hérodote (1), tiraient leur origine de l'Asie,
et c'est par la voie de mer qu'ils vinrent en Italie (2). A Tyr, on hono-
rait un dieu nommé Melqarth que les Grecs ont identifié avec leur
(p î, 94. Cf. ce que j'ai dit sur l'origine lydienne (2) Voy. co que dit à ce sujet M. Gamurrini,
des Étrusques dans ies tVoweMes rtwMotee de t'7%- Gazette arcTt-, 4879, p. 176.
strtMt arc7téoio<yM?Me, t. t (1837), p. 808.
GAZETTE ARCHÉOLOGtQUE. — 5' Année. — N* 6. — Novembre t879.
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MÉLTCERTE.
Le miroir étrusque reproduit à la page suivante, de la grandeur
originale, a été trouvé, il y a quelques années, dans les montagnes,
aux environs de Cortone. Le sujet gravé sur ce disque métallique est
assez négligemment dessiné, mais il se recommande à l'attention des
archéologues par deux inscriptions en caractères étrusques, qui se
lisent dans le champ. La composition se réduit à un groupe composé
d'un petit éplièbe nu, monté sur un cheval qui se précipite dans la
mer. Une simple chlamyde Hotte sur le bras gauche du jeune homme;
au cou du cheval pendent des phalères. Les dots entourent de tous
côtés le groupe; cette bordure de dots n'est interrompue qu'à la par-
tie supérieure du disque, où l'on voit une pal mette. Derrière le cheval
saute un dauphin. Près du jeune cavalier, à la hauteur de la chla-
myde dottante, ou lit le nom et un peu au-dessus
de cette première inscription est tracé le mot ^ ? /AtÆiŸe,
qui doit désigner le cheval.
Rien ici ne rappelle le type de l'Héraclès grec, adopté par les
Étrusques et nommé d'ordinaire sur leurs monuments 3d»Q3B ou
S'OQSB et rarement S'OQS sans aspiration. On ne voit ici ni la peau
de lion , ni la massue. Le petit jeune homme à cheval n'a aucun
attribut; rien de caractéristique ne se montre dans sa personne. Il
faut donc chercher l'explication du sujet que nous avons sous les
yeux dans d'autres traditions.
Les Etrusques, au dire d'Hérodote (1), tiraient leur origine de l'Asie,
et c'est par la voie de mer qu'ils vinrent en Italie (2). A Tyr, on hono-
rait un dieu nommé Melqarth que les Grecs ont identifié avec leur
(p î, 94. Cf. ce que j'ai dit sur l'origine lydienne (2) Voy. co que dit à ce sujet M. Gamurrini,
des Étrusques dans ies tVoweMes rtwMotee de t'7%- Gazette arcTt-, 4879, p. 176.
strtMt arc7téoio<yM?Me, t. t (1837), p. 808.
GAZETTE ARCHÉOLOGtQUE. — 5' Année. — N* 6. — Novembre t879.
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