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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 5.1879

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Leblanc, J.: Bas-Relief du Musée de Vienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.25602#0084

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76 —

BAS-RELIEF DU MUSÉE DE VIENNE
(PLANCHE 12.)

Le grand bas-relief de marbre, représente dans cette planche, a
dû tenir une place importante dans la décoration d'un des plus somp-
tueux édifices de la Vienne antique. Ce que l'on en possède, et on
peut voir qu'il est loin d'être complet, a 2 mètres 30 de hauteur et
1 mètre 60 de largeur. On l a reconstitué par le rapprochement de
neuf fragments trouvés dans des fouilles à des époques différentes et,
chose singulière, dans des endroits divers de la ville. Des deux prin-
cipaux morceaux le premier a été découvert dans les jardins de
Ehospice et le second dans les fouilles exécutées au lieu dit Beaumur.
Tel qu'on a pu le rétablir, ce bas-relief, jusqu'à présent inédit, est
conservé dans notre musée municipal, où il porte le numéro 68, qui
lui est déjà donné dans la de Delorme. La sculpture, sans
appartenir à la plus belle époque de l'art, n'est cependant pas dénuée
de mérite et remonte à 1 âge du haut Empire.
On y voit au premier plan une assise, dont la tète et l'avant-
bras droit manquent, ainsi que le pied gauche. Un ample manteau
descend des épaules de la déesse, couvre le siège à dossier orné sur
lequel elle est assise, et, se repliant sur ses jambes et sur ses cuisses,
laisse à découvert son beau torse et ses bras élégants. Au-dessus , et
au second plan, Mue yè////7/e à l'aspect matronal, dont la tète manque
aussi, assise sous un arbre, est vétne d'une longue tunique. Devant
elle, une grande draperie descend en arrière de la Vénus. La bordure
du bas-relief est formée de rais de cœur.
Devant ces deux figures on penserait volontiers à Z)?o/2e et à sa fille
Uën//.','^ se reposant sous /c.y ùè Le sujet reste,
d'ailleurs, une énigme dans l'état de mutilation on il nous est parvenu.
Mais j'espère toujours que quelque fouille heureuse me fera découvrir
d'autres fragments, qui compléteront la composition et l'expliqueront
d'une manière définitive.
Tout incomplet qu'il est, ce morceau de sculpture décorative m'a
paru mériter d'être publié, car c'est dans son genre le plus considé-
rable que le sol de la Gaule ait rendu au jour. Notre musée possède,
du reste, deux autres fragments de bas-reliefs analogues, du meme
marbre et des mêmes proportions, qui doivent avoir fait partie de la
décoration du meme édifice. L'un représente Apollon-Soleil qui
 
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