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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 5.1879

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: La naissance d'Aphrodite
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https://doi.org/10.11588/diglit.25602#0179

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— 171 —
LA NAISSANCE D'APHRODITE
(PLANCHE 19, N" 2.)

La petite plaque d'argent doré, de forme ronde, qui est gravée
dans la pi. 19 , n° 2, de la grandeur originale et admirablement
reproduite par le burin de M. Amédée Varin, a été trouvée, il y a
deux aus, à Galaxidi, Pancienne Euantbia ou OEanthéa, dans la
Locride. Envoyée à Paris, à M. Feuardent, elle a été acquise plus
tard par le Musée du Louvre. On voit sur cette plaque, excessive-
ment mince et délicate, une composition estampée et soigneusement
réparée au ciselet. Dans cette composition entrent deux ligures d'un
style sévère qui rappelle 1 école dorienne et d'un travail ancien qui
nous semble appartenir an cinquième siècle avant 1ère chrétienne.
Le sujet s'explique de lui-mëme. C'est la naissance dhY/jA/xtaAYe, née
de l'écume de la mer et reçue dans les bras d'Aruv, sujet que les
artistes grecs ont très-rarement traité.
v^ArwAYe parait ici complètement nue, la tête et le corps renversés
en arrière, les cheveux en désordre et ruisselants d'eau. Les jambes
de la déesse sont encore engagées dans les dots ondulés de la mer. De
la main gauche étendue et levée, elle tient un ample péplos dont elle
semble vouloir s'envelopper. Retirée des ondes, Aphrodite est reçue
dans les bras d'Æ/'o.y, qui, pour accomplir cette mission, se penche en
avant, la tète inclinée. Le dieu parait se tenir debout sur un petit
rocher ; sa jambe droite est seule visible, la gauche se trouvant depuis
le genou jusqu'à l'extrémité cachée derrière le corps et le bras
droit d'Aphrodite. Le dieu est aussi entièrement nu; il est reconnais-
sable à ses grandes ailes; ses cheveux relevés et noués sur le sommet
de la tète rappellent la coiffure efféminée de l'Eros hermaphrodite,
si souvent représenté sur les vases peints de l'Apulie. Entre les deux
personnages, pour que l'on ne puisse pas se méprendre sur le su-
jet, est tracée, de haut en bas et de droite à gauche, l'inscription :
T)A09<PA éiYç), 'Ay^othi]^] (1). Un ornement délicat, formé d'une
double bordure d'oves, entoure cette composition ; la bordure est
mutilée en plusieurs endroits.
L'inscription grandie a été reproduite dans la pl. 19, n° 2, au-
dessous de la petite plaque.

(1) J'avais cru voir un A à ia 6n du nom ; mais
un examen ptus attentif m'a prouvé que ce pré-

tendu A n'est autre chose qu'une onduiation des
Rots de ia mer.
 
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