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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 5.1879

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Berger, Philippe: La trinité carthaginoise, [1]: mémoire sur un bandeau trouvé dans les environs de Batna et conservé au musée de Constantine
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Chanot, E. de: [Text]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25602#0148

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— 140 —
Nous ferons pourtant remarquer que le nom Arnoun diffère beaucoup plus pour
la forme de Jupiter Ammon, que ce dernier de Baal Hâmân. Or l'identité d'Amoun-
Ra, le dieu de Tlièbes, avec Jupiter Ammon, le dieu de l'Oasis d'Ammon, n'est guère
contestée. Les auteurs latins, d'ailleurs, ne paraissent pas avoir toujours fait entre
les deux noms une différence aussi absolue, et ils écrivent presque indifféremment
Ammon et f [ammon. Sanchoniathon même, dans un passage souvent cité, parle de
monuments qu'il appelle des 'Ap.p.oûvaK. Or, on est à peu près d'accord pour recon-
naître dans ce nom, qu'il a grécisé suivant son habitude, ces cippes solaires dont il
est question plus d'une fois dans la Bible, et qui s'appelaient en hébreu ^auzanfm.
Quelque opinion que l'on ait sur la signification de ces monuments, la racine est la
même que dans Baal Hâmân. Est-ce que les Grecs ont mal entendu et mal transcrit?
Cela devait leur arriver souvent. Pourtant il est certain qu'en phénicien du moins ,
les gutturales n'avaient pas la fixité qu'on leur prête ; elles changeaient de valeur
en passant de Sidon à Carthage, et nous voyons le nom de Baal Hâmân lui-même,
à une très-basse époque il est vrai, devenir tantôt Baal Amon, tantôt même Baal
Mon.
Il est d'ailleurs fort possible que les Phéniciens, trouvant en Afrique le dieu
Ammon, aient sémitisé son nom pour lui donner un sens qui s'afliàt avec leurs
conceptions mythologiques. C'est une question d'étymologie que nous ne sommes
pas en état de résoudre ; nous n'avons voulu prouver qu'une chose, l'identité
de Baal Iïâmân avec le grand dieu de la Libye et avec celui de l'Egypte, sans
vouloir décider quel est celui de ces peuples qui l'a donné aux autres.
L'adoption , par les colons phéniciens , du dieu libyen, loin de contredire les
notions que nous avons de la religion de Carthage , expliquerait assez la place
qu'il y occupe. Ces marins, qui apportaient avec eux leur déesse Tanit, lui ont
donné pour époux Baal Hâmân; mais il n'a jamais été qu'un prawce coMsor?.
(La smYe woc/iamemeMA)
PmnippE BERGER.


Otto Jahn a tout dit (1) sur la superstition antique qui faisait voir
dans Limage du phallus un talisman préservateur du mauvais œil

()) üe&er HHcfts, dans tes ÆertsMe âer A'œmiyt SacTis- CeseMscèa/L
4855, p. 67-79.
 
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