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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 5.1879

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Berger, Philippe: La trinité carthaginoise, [1]: mémoire sur un bandeau trouvé dans les environs de Batna et conservé au musée de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.25602#0147

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— 139 —

Voilà donc, en dehors de l'Afrique, toute une classe de monuments qui nous
représentent Haal Hâmân sous les traits d'un dieu à cornes de bélier. Ces
monuments, qui sont anciens, excluent toute idée de syncrétisme. Ils doivent
nous représenter la religion phénicienne dans sa sincérité. C'est bien sous


ces traits que les Carthaginois adoraient leur dieu principal. Qu'on l'appelle Baal
lïàmân ou Jupiter Ammon, les deux dieux n'en formaient qu'un ; et quand les
auteurs grecs nous parlent du culte que l'on rendait au grand dieu de la Libye à
Delphes ou dans d'autres sanctuaires célébrés de la Grèce, et des images qu'on
venait y adorer de fort loin, ils avaient sans doute sous les yeux les statues dont
nos figurines de Baal Hâmân sont la copie plus ou moins maladroite.
Il n'y a donc dans tout cela qu'une divinité unique, qui avait son sanctuaire prin-
cipal à l'Oasis d'Ammon et dont le culte s'étendait sur toute l'Afrique, depuis Thèbes,
où il était adoré sous le nom d'Amoun-Ra, jusqu'à Cirta et à Carthage, où il
s'appelait Baal Hâmân.
Comment maintenant expliquer la différence des deux noms propres Amoun et
Hâmân ?
Si l'on voulait se contenter facilement, on pourrait admettre qu'il n'y a entre les
deux noms qu'une simple différence de transcription. Les Égyptologues s'y opposent;
d'après eux, le Ae/, qui est une gutturale forte, n'a pas pu se changer en un
c'est-à-dire en la plus douce des gutturales. H faudrait donc renoncer à cette expli-
cation.
 
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