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classique. Sur le sarcophage d'Arles (1), où il conduit Psyché à l'Amour (2), il porte
une corbeille remplie de fleurs. C'est lui que je proposerais de reconnaître dans la
terre-cuite de M. Lécuyer, remplissant le ministère de paranymphe et apportant la
rthae aux mariés.
Le personnage représenté par cette statuette tiendrait ainsi à la fois aux doux
cycles d'Aphrodite et de Dionysos, si chers aux modeleurs de la Béotie. Hyménée
est souvent en relations avec Bacchus. Certaines traditions en font le Ms de Dionysos
et d'Aphrodite (3). Surtout, il ûgure très-habituellement dans les compositions des
noces du dieu avec Ariadne (4), et I on racontait que c'était dans cette occasion quùl
avait perdu sa voix, en chantant le dithyrambe en l'honneur des époux divins (S).
Dans le bronze provenant de Sardes, qui faisait autrefois partie de la collection
ïlerry, à Anvers, Hyménée a la guirlande de fleurs autour du col, et son front est.
ceint du pampre dionysiaque.
E. LIÉNARD.
LA TRINITÉ CARTHAGINOISE
MÉMOIRE SUR UN BANDEAU TROUVE DANS LES ENVIRONS DE BATNA
ET CONSERVÉ AU MUSÉE DE CONSTANTINE
(PLANCHE 21. )
Le bandeau qui fait l'objet de ce Mémoire a été trouvé dans un tombeau, à trois
kilomètres d'Aïn-Ksar (OM7?!-c/-As7:a777), sur la route de Batna. Il est actuellement
au Musée de Constantine.
Un premier dessin en fut donné, en 1853, dans l'Album de l'Aimi/aire tfc Om-
mais il passa presque inaperçu. En 1877, M. Héron de Villefosse, pendant
une mission en Algérie, vit l'original, et comprit tout l'intérêt qu'il pouvait avoir.
Il en lit faire aussitôt une nouvelle reproduction qu'il eut l'obligeance de me
communiquer, et que nous publions ici dans la planche 21. Cette aquarelle, due
aux soins intelligents de M. Georges Moynet, ne laisse rien à désirer , et donne
une idée fort exacte du monument.
Witte, Eattet. det'fnst. arcA., 1830, p. 193; 1832,
p. 170; Cafatoyae & fa collection de AfOeEefgne
Nerry, à .Anvers (1848), no 461.
(1) Miüin, Uoyaye dans te midi de ta France,
t. H!, p. 626, pi. Lxtx, n" 13; Müiler-Wieseier,
t. II, pl. nv, n° 682 ; Ann. de f'Lnsf. arcA., t. XVI
(1846), p. 222; O. Jahn, ArcAceofoyiscAeEeifrceye,
p. 176; M. Coilignon, Essai snr tes n:onMmeuts
refati/san nM/tAedePsycAé, p. 115, n° 116.
(2) Le flambeau renversé, que ceiui-ei lient à ia
main, lui donne un caractère funèbre, mais ii ne
faudrait pas partir de là, comme Miüin, pour mé-
connaître en iui Ëros et y voir un a Génie de ia
mort. B
(3) Serv. ad Virg., Aeneid., IV, 127.
(4) Ii suflira de renvoyer à Müiler-Wieseier,
t. 11, p!- xxxvt, nos 423 et 425.
(5) Serv. ad Virg., Ecfoy-, VIII, 30. —D'autres
rapportaient ce fait à i'union de Dionysos et d'Ai-
thaia : Serv. ad Aeneid., IV, 127.
classique. Sur le sarcophage d'Arles (1), où il conduit Psyché à l'Amour (2), il porte
une corbeille remplie de fleurs. C'est lui que je proposerais de reconnaître dans la
terre-cuite de M. Lécuyer, remplissant le ministère de paranymphe et apportant la
rthae aux mariés.
Le personnage représenté par cette statuette tiendrait ainsi à la fois aux doux
cycles d'Aphrodite et de Dionysos, si chers aux modeleurs de la Béotie. Hyménée
est souvent en relations avec Bacchus. Certaines traditions en font le Ms de Dionysos
et d'Aphrodite (3). Surtout, il ûgure très-habituellement dans les compositions des
noces du dieu avec Ariadne (4), et I on racontait que c'était dans cette occasion quùl
avait perdu sa voix, en chantant le dithyrambe en l'honneur des époux divins (S).
Dans le bronze provenant de Sardes, qui faisait autrefois partie de la collection
ïlerry, à Anvers, Hyménée a la guirlande de fleurs autour du col, et son front est.
ceint du pampre dionysiaque.
E. LIÉNARD.
LA TRINITÉ CARTHAGINOISE
MÉMOIRE SUR UN BANDEAU TROUVE DANS LES ENVIRONS DE BATNA
ET CONSERVÉ AU MUSÉE DE CONSTANTINE
(PLANCHE 21. )
Le bandeau qui fait l'objet de ce Mémoire a été trouvé dans un tombeau, à trois
kilomètres d'Aïn-Ksar (OM7?!-c/-As7:a777), sur la route de Batna. Il est actuellement
au Musée de Constantine.
Un premier dessin en fut donné, en 1853, dans l'Album de l'Aimi/aire tfc Om-
mais il passa presque inaperçu. En 1877, M. Héron de Villefosse, pendant
une mission en Algérie, vit l'original, et comprit tout l'intérêt qu'il pouvait avoir.
Il en lit faire aussitôt une nouvelle reproduction qu'il eut l'obligeance de me
communiquer, et que nous publions ici dans la planche 21. Cette aquarelle, due
aux soins intelligents de M. Georges Moynet, ne laisse rien à désirer , et donne
une idée fort exacte du monument.
Witte, Eattet. det'fnst. arcA., 1830, p. 193; 1832,
p. 170; Cafatoyae & fa collection de AfOeEefgne
Nerry, à .Anvers (1848), no 461.
(1) Miüin, Uoyaye dans te midi de ta France,
t. H!, p. 626, pi. Lxtx, n" 13; Müiler-Wieseier,
t. II, pl. nv, n° 682 ; Ann. de f'Lnsf. arcA., t. XVI
(1846), p. 222; O. Jahn, ArcAceofoyiscAeEeifrceye,
p. 176; M. Coilignon, Essai snr tes n:onMmeuts
refati/san nM/tAedePsycAé, p. 115, n° 116.
(2) Le flambeau renversé, que ceiui-ei lient à ia
main, lui donne un caractère funèbre, mais ii ne
faudrait pas partir de là, comme Miüin, pour mé-
connaître en iui Ëros et y voir un a Génie de ia
mort. B
(3) Serv. ad Virg., Aeneid., IV, 127.
(4) Ii suflira de renvoyer à Müiler-Wieseier,
t. 11, p!- xxxvt, nos 423 et 425.
(5) Serv. ad Virg., Ecfoy-, VIII, 30. —D'autres
rapportaient ce fait à i'union de Dionysos et d'Ai-
thaia : Serv. ad Aeneid., IV, 127.