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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 5.1879

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Lenormant, François: Sur la signification des sujets: de quelques cylindres Babyloniens et Assyriens
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Héron de Villefosse, Antoine: Statue de femme découverte à Djimilah (Cuiculum)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25602#0264

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— 256 —
tant une autruche, qu'il a saisie par le col et dont il s'apprête à trancher la tète
avec la harpe recourbée qu'il tient dans sa main droite.
Mais il faut se souvenir ici de la façon dont les prophètes d'Israël, se faisant
l'écho des croyances de l'imagination populaire, associent l'autruche (1) aux bêtes
malfaisantes et aux démons qui habitent les ruines. Isaïe dit, dans sa prophétie
contre Edom (2) :
K Les épines et les chardons croîtront sur ses palais,
les ronces et les chardons dans ses forteresses.
Ce sera la demeure des chacals,
le repaire des autruches.
Les chats du désert y rencontreront les chiens sauvages,
et le Sé'îr (3) y appellera son compagnon ;
là Lilith (4) aura sa demeure
et trouvera son lieu de repos. *
Et quand le même prophète décrit la désolation que présenteront les ruines de
Babylone détruite (5) :
& Les chats sauvages y prendront leur gîte,
les hyènes rempliront ses maisons,
les autruches en feront leur demeure,
et les Sé'îrîm y sauteront, c
FRANcois LENORMANT.

STATUE DE FEMME DÉCOUVERTE A DJIMILAH
(cmcuLtnu)
(PLANCHE 32. )
Les ruines de Cuiculum (aujourd'hui Djimilah) sont situées à l'ouest de Cons-
tantine , sur l'ancienne route de Sétif. Cuiculum, qui porte dans la Table de
Peutinger le titre de colonie (6), était une des stations de la voie romaine de Cirta

(4) L'autruche est appelée en hébreu 'jyi, l'oi-
seau K vorace, glouton n. En aramëen elle est
M!3S?3, comme en arabe, appellation qui semble
la caractériser comme un animal paisible.
(2) XXXIV, 4 3 et 44.
(3) Sur les Sé'îrim, véritables Satyres de la
mythologie phénicienne, voy. Bocbart, Hieroxoi-
coM, 1. VI, c. 7; t. H, p.828 et s., édit, de
Londres, 4663 ; Gesenius, Commenta?- %Aer den
Jesaia, t. I, p. 465 et s., et p. 945 ; Wolf Baudis-
sin, StntHen sur semitiscàen fMfgtoKsygscàt'cMe,
t. I, p. 436-139; C. W. Mansell, Galette areàéolo-

yi^ae, 4877, p. 74 et s.
(4) Sur la Lilith, sorte de lamie oud'empuse, et
en même temps démon femelle des pollutions
nocturnes, voy. Buxtorf, Leætc. raHiw., p. 4440 ;
Eisenmenger, EMt&cMesJM&nCun?:, t. H, p. 443
et s. ; Gesenius, Com?ne?ttar itAer den Jesaia, t. L
p. 94 6-920; A. Levy, ZeitscAr. A deaiscA.
Aforgeid. GeseMscAa^t, t. IX, p. 484 et s.; Fr.
Lenormant, Die Afayie wnd IFaAfsnyeÆaMst der
CMdaer, p. 40.
(5, XIII. 24.
(6) Edit. Ern. Desjardins, segment I.
 
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