Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 5.1879

DOI Artikel:
Chanot, E. de: [Text]
DOI Artikel:
Liénard, E.: Terre-cuite de Cymé
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25602#0197

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 189 —

Grecs, étaient des insignes de souverain sacerdoce, par exemple ceux de l'hiéro-
phante et du daduque d'Eleusis. La valeur de ces particularités de costume et de
coiffure ne me paraît pas du tout affaiblie par les remarques si judicieuses de
M. Renan sur l'origine et l'intention de l'usage général de dédier dans les temples
des statues votives offrant le portrait de particuliers.
Si l'homme qui avait fait un vœu, offert un sacrifice dans le sanctuaire pour
obtenir une grâce du dieu, désirait se rappeler à son souvenir en plaçant devant
lui son image, à plus forte raison le pontife du temple devait tenir à perpétuer sa
mémoire « dans la présence de la divinité n , pour me servir d'une expression
biblique, en s'y plaçant lui-même à toujours sous la forme d'une statue ressem-
blante. L'usage pour chaque grand prêtre de dédier sa statue iconique de son
vivant dans le temple du dieu qu'il sert, de manière à en former avec le cours des
siècles une suite chronologique , est formellement donné par Hérodote (1) comme
une coutume égyptienne, dont l'introduction en Cypre n'a rien qui puisse sur-
prendre. Aussi, tout en souscrivant à l'explication générale que M. Renan a si bien
donnée de l'emploi des statues-portraits comme monuments votifs dans les mœurs
religieuses des Phéniciens, je me crois en droit de maintenir ma conjecture, qui
n'est nullement en désaccord avec cette explication générale, qu'au moins en
Cypre, et en particulier à Athienau, certaines de ces statues, caractérisées par des
attributs spéciaux de costume et de coiffure, représentaient les pontifes du temple ,
et y étaient disposées à part, en suivant l'ordre de date des dédicaces, de manière
à placer pour toujours devant les yeux de la divinité la succession des pontifes qui
avaient administré son culte.
E. DE CIIANOT.

TERRE-CUITE DE CYMÉ
( PLANCHE 25. )

Une des plus brûlantes et des plus délicates questions d'archéologie pratique
qui soient soulevées en ce moment est celle des terres-cuites de l'Asie-Mineure
éolienne et ionienne, car les produits de la fabrique de Tarse, très-nettement carac-
térisés et depuis longtemps connus (2), sont en dehors du débat. Celles dont nous
voulons parler sont d'abord venues en Europe à l'état de fragments isolés^ princi-
palement de tètes, que le commerce apportait sans préciser exactement leur pro-
venance (3). C'est seulement depuis deux ou trois ans, depuis l'épuisement de la

(1) !I, 143.
(2) Sur ies terres-cuites de Tarse, tes publica-
tions principales sont jusqu'ici : W. B. Barker et
W. F. Ainswortb, Lares and pénates or Cûteia
and ùs governors, Londres, 1853; Frœhner, Les
41 Msées de France, pl. xxx-xxxiv ; Heuzey, Les
Fragments de Tarse aw lHwsée dw Lowvre, dans la

Gazette des Bearrr-Trts, 2e série, t. XIV (4876),
p. 385-403.
(3) Les premiers signalés ont été décrits par
AI. Fr. Lenormant dans le Catalogue Fng. P(îot),
4870, n°s 218-22), sous la désignation de «Terres-
cuites de Sardes. "

26
 
Annotationen