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LXVI, LXXVII et LXXIX ne laissent pas de doute sur ce que ce siège, à la pré-
sence significative, va devenir immédiatement, et dans toute la force du terme, le
diyjSoç; toô p.ot/oü. Et maintenant, qu'on se reporte au beau vase des Noces de
Dionysos et d'Ariadne qui est entré au Musée Britannique avec la collection
Blacas (1). Le dieu y poursuit la bile de Minos et l'atteint (2); à côté d'eux , sur
un quartier de rocher en saillie au-dessus du sol, un coussin a été disposé de
manière à former un siège analogue à ceux dont nous essayons de préciser le
sens; Aphrodite et Eros gardent ce siège, qui est là, comme l'a très-bien vu Raoul
Rochette (3), pour indiquer a l'union qui va se consommer entre le dieu et l'hé-
roïne. )>
8. TRIVIER.
SARCOPHAGE ÉTRUSQUE DE CHIUSI
( PLANCHE 24. )
Il y a deux mois , pendant que l'on relevait ma voiture qui venait de verser
dans une profonde ornière des chemins assez mal entretenus des environs de
Chiusi, j'eus tout le loisir d'admirer le site pittoresque où l'on avait découvert,
au mois de janvier 1877, le sarcophage de Larthia Seianti, que le Musée de Flo-
rence a acquis récemment pour le prix de 10,000 fr., et dont la GTrseùfe
/oyfyMC publie aujourd'hui la reproduction d'après une photographie (planche 24).
L'endroit où le sarcophage était enfoui est situé à mi-côte de la gracieuse colline
dite la Martinella, placée au nord-est de Chiusi, à la distance de deux kilomètres
environ, dans un champ appartenant à M. Casuccini, où l'on faisait une planta-
tion de vignes et d'oliviers. D'après le rapport présenté par le savant commandeur
Fiorelli à l'Académie des Lincei (AMi tfe/fa AccHtfcwfa Lmcef, 1877, t. I,
p. 4S5) et dressé sur le témoignage du chevalier Barnabei, secrétaire de la Direction
royale des fouilles, un chemin large de 70 centimètres, long de 10 mètres environ,
donnait accès à la tombe étrusque, composée d'une salle principale et de quatre
cellules ou JocM/f creusées dans le roc. La première cellule à droite renfermait une
caisse en terre cuile, surmontée d'une statue de femme de grandeur naturelle,
(t) Panofka, Ittasée iMacas, pi. xxu
(2) Sur cette manière de transformer i'histoire
de Dionysos et d'Ariadne en une poursuite, type
ordinaire par iequel tes céramographes expriment
tes amours des dieux ou des héros, voy. O. Jahn
ùrcTiæoLgtsctte Æeùrœ<?e, p. 299.
(3) Càota; de peùîtMres de Pompéi, p. 34.
LXVI, LXXVII et LXXIX ne laissent pas de doute sur ce que ce siège, à la pré-
sence significative, va devenir immédiatement, et dans toute la force du terme, le
diyjSoç; toô p.ot/oü. Et maintenant, qu'on se reporte au beau vase des Noces de
Dionysos et d'Ariadne qui est entré au Musée Britannique avec la collection
Blacas (1). Le dieu y poursuit la bile de Minos et l'atteint (2); à côté d'eux , sur
un quartier de rocher en saillie au-dessus du sol, un coussin a été disposé de
manière à former un siège analogue à ceux dont nous essayons de préciser le
sens; Aphrodite et Eros gardent ce siège, qui est là, comme l'a très-bien vu Raoul
Rochette (3), pour indiquer a l'union qui va se consommer entre le dieu et l'hé-
roïne. )>
8. TRIVIER.
SARCOPHAGE ÉTRUSQUE DE CHIUSI
( PLANCHE 24. )
Il y a deux mois , pendant que l'on relevait ma voiture qui venait de verser
dans une profonde ornière des chemins assez mal entretenus des environs de
Chiusi, j'eus tout le loisir d'admirer le site pittoresque où l'on avait découvert,
au mois de janvier 1877, le sarcophage de Larthia Seianti, que le Musée de Flo-
rence a acquis récemment pour le prix de 10,000 fr., et dont la GTrseùfe
/oyfyMC publie aujourd'hui la reproduction d'après une photographie (planche 24).
L'endroit où le sarcophage était enfoui est situé à mi-côte de la gracieuse colline
dite la Martinella, placée au nord-est de Chiusi, à la distance de deux kilomètres
environ, dans un champ appartenant à M. Casuccini, où l'on faisait une planta-
tion de vignes et d'oliviers. D'après le rapport présenté par le savant commandeur
Fiorelli à l'Académie des Lincei (AMi tfe/fa AccHtfcwfa Lmcef, 1877, t. I,
p. 4S5) et dressé sur le témoignage du chevalier Barnabei, secrétaire de la Direction
royale des fouilles, un chemin large de 70 centimètres, long de 10 mètres environ,
donnait accès à la tombe étrusque, composée d'une salle principale et de quatre
cellules ou JocM/f creusées dans le roc. La première cellule à droite renfermait une
caisse en terre cuile, surmontée d'une statue de femme de grandeur naturelle,
(t) Panofka, Ittasée iMacas, pi. xxu
(2) Sur cette manière de transformer i'histoire
de Dionysos et d'Ariadne en une poursuite, type
ordinaire par iequel tes céramographes expriment
tes amours des dieux ou des héros, voy. O. Jahn
ùrcTiæoLgtsctte Æeùrœ<?e, p. 299.
(3) Càota; de peùîtMres de Pompéi, p. 34.