Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 5.1879

DOI Artikel:
Liénard, E.: Dionysos au milieu de son Thiase
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.25602#0099
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 91

occupe , vers la Un du v° siècle et le commencement du vie. C'est celui auquel
convient proprement le nom de ou ôassayis (1), nom de la robe des Ménades
de la Lydie et de la Thrace (2), appelées d'après ce vêtement iùzMaræ ou Fassa-
rüWex (3). Cette robe était d'origine lydienne (4) et avait passé avec son nom d'Asie-
Mineure en Thrace. Elle était encore le vêtement du dieu lydien Bassareus (5),
assimilé au Dionysos grec, qui le portait comme ses suivantes. On décrit la bas-
sara comme descendant jusqu'aux pieds , uesG's (6). Le nom
en venait, ajoute-t-on (7), du mot qui, dans la langue lydienne, signifiait
un « renard M (8), animal consacré en effet au dieu Bassareus (9). Quelques érudits
ont conclu de là que cette tunique était à l'origine faite en peaux de renard (10),
ce qu'il est bien difficile d'admettre. La véritable indication paraît être plutôt celle
du Scholiaste de Perse (11), d'après lequel la bassara était ainsi nommée parce que
les Bacchantes qui la portaient se ceignaient en même temps de peaux de renard,
HaccAae En réalité, ce costume se composait donc de deux
parties, la longue tunique, le plus souvent accompagnée d'un crocotos, et le vête-
ment de peaux qui la recouvrait comme une sorte de justaucorps n'atteignant pas
le genou. C'est là l'accoutrement même du Dionysos du vase de M. Dutuit. Par-
tout où nous l'observons, il est porté par un Bacchus barbu , dont l'aspect très-
efféminé trahit l'action de l'influence lydienne, qui s'exerça principalement sur la
religion dionysiaque de la Grèce à l'époque des grands tragiques. Sur le vase de
la collection de Luynes, qui en offre un très-bel exemple , ce costume est attribué
sans aucune différence au dieu lui-même et aux Ménades qui lui font cortège ; ce
vase encore inédit, et qui mérite tout à fait d'être publié, montre donc Dionysos
Bassareus au milieu des Bassarides.
Le revers de l'oxybaphon, de M. Dutuit, dont la planche 1S donne la peinture
principale, représente simplement trois éphèbes drapés.
E. LIÉNARD.

(1) Fr. Lenormant, dans fe mémeDicfioMMaire,
p. 683.
(2) Hesych., s. p.; Etym. Magn., s. p.; Po![. VH,
59; Lexic. ap. Bekker, ÙMecd. yraec., t. t, p. 222.
(3) Propert. HI, 17, 30; Athen., V, p. 198;
Artemidor., H, 37 ; Hesych., s. p.; Steph. Byz.,p.
cf. Lobeck, AyiaopAa?a., p. 293.
(4) PoU-, L c. ; Scho). ad Horat., Od., I, 18,
11 ; cf. Phifostrat., Fit. ApoHow., V, 32.
(5) Macrob., SafMrw., 1, 13; Horat., Od., I, 18,
11 ; voy. Gerhard, ÆtrMs&. Spiey., t. I, p. 70;
GriecA. JtfytAoA, § 444, 5.

(6) Scho]. ad Horat., 1. r. ; cf. PoH , 1. c.
(7) Scho). ad Pers., 5at., I, 101.
(8) Scho!. ad Lycophr., Cassawdr., 771; Suid. et
Etym. Mae:n., p. Bas-capn; Hesych , p. Baaaac<a;
Herodot., IV, 192.
(9) Schwenck, HAem. #Ms., 2esér., t.VI, p. 549
et s.; Fr. Lenormant, Monnaies royales de /a
Lydie, p. 13.
(10) Vossius, TAeoLyemt-, p. 405 ; Maury, His-
toire des jReiiyioKS de ta Grèce, t. 111, p. 138.
(11) AdSat., I, 101.
 
Annotationen