2$.Ì OV -DE Z/rrER^Tt/REi
a voulu lui épargner, & s'épargner à
lui - même la douleur d'un adieu; il le
retire, elle reite leule avec la Rude
Aatue. li lui prend fantatlie de la haïr
& de vouloir la brder ; elle prend un
maillet, & un cileau, puis elle le re-
pent c'eA l'image de ce qu'elle aime,
elle leule peut la conidler, elle vou-
droit. la multiplier, au lieu de la dé-
truire. Elle le rappelle qu'un vieux
prêtre de Minerve lui. a. fait prëlent
d'un miroir magique qui peut produire
cet e'Ret du moins en apparence, elle
court ie chercher. Elle revient le placer
devant la Aatue, qui. parcît en edet le
multiplier., la lurprilè, la joie lait lou-
rire Pigmaiion ; eiie croit un inAant
que la itatue va s'animer; mais eiie le
retourne & la voyant aulii tranquille
quauparavant, elle le fâche contre Ion
miroir &t le jette. Bientôt elles'ennuye
de n avoir pour compagnie qu'une pier-
re. Sijeranimois, leulement pour me
tenir compagnie.... Mais il aura des
sens, une ame; il m'aimera peut-être.
Tant mieux, je me plairai à ie faire
ldùdrir,pour me punir de vouloir me
rendre inlidelie,. Elle adreile e.n chan-
tant une priere à Vénus, pigmaiion ré-
pété le dernier mot à demi-voix en con-
trelailànt l'écho. Galathée rec.onnoît la
voix de Ion amant ; mais il eA ableut.
Elle le croit, environnée d'iiludon, &
cependant la Aatue ne remue point en-
core. Tout-à-coup le tonnerre gronde,
& la Nitnphe intimidée s'enfuit... Pi-
gmaiion deicend du piédeAai, le cou-
chesurunhanc de gazon ,&seintde dor-
mir; l'orage cede ; Galathée revient ;
elle croit qu'en edet Vénus a. exaucé
la priere. Elle le met d abord en colere
contre cet objet qu'elle croit avoir- ani-
nimé. Si j'avois mes Aêches.... Mais
non, je ie.méprile trip pour le hair ;
je vais le lui dire; il eA peu dangereux
pour. moi. Elle l'éveille. Pigmaiion feint
la plus grande Airprile ; il pade enAdte
à.l'admiration; ii loue les charmes de
Galathée. Pendant une allez longue
leene, ii le replie en cent maniérés pour
ellayer de ia toucher, ii ne peut y*
reullir ; & le félicite de Ion mauvais
Atcccs. Pour deridere épreuve Parme-
ncr déguile, entre Au* la Aène; il
leint d'être député par le peuple de
Tyr, qui ayant appris ie prodige que
Vénus vient d'opérer, oAre ia couronne
à cet être merveiiieux né d'une Aatue.
Celui - ci accepte, & veut tenter de
nouveau Galathée par l'éclat du rang
liiprême , mais elle reAe toujours iné-
branlable. Pigmaiion le fait connoître
alors. Galathée refulê de le croire, il
lui montre la vraie Aatue cachée dans
la coulidè; & Parmenor. ôte une lauP
le barbe; il ne reAe plus aucun dou-
te^, & les deux amans s'applaudirent
tous les deux d'une épreuve qui n'a
Atit que relièrei: leurs liens.
Teile eA l'intrigue & la conduite
Je cette petite piece, qui n'a pas eu
un grand iucccs. On y remarque quel-
ques détails heureux; mais le Ayle en
générai en eA fort négligé, ii y a des.
longueurs, des inutilités; i'Auteur ne
l'a pas voulu bazarder sur ie théâtre de
la Capitale, & nous croyons qu'il a
Agencent lait,.
Ogzz/I'Tz/tt A pAi/zy/z? ,, a/zzzzza/? & végéta.'?,
par AÏ l'Abbé Spallanzani, Profedeur
Royal d'HiAoire Naturelle, dans l'U-
niverüté de Pavie, Membre de la So-
ciété Royale de Londres, des Acadé-
mies des Curieux de la Nature de Ber-
lin, de Stockholm, de Gœttingue, de
Bologne, de Sienne, &c. tz-a^aztt a? ê'J-
ta/zrzz, & azzgzzzczztM zé'zz/z?-izztzoz/zz3zoa, ^a/zt
/ayzzc/k ça Jizzt cozzaoztz*? /M A'cozzvr/vcs MÌ/-
C7*o/cogzyzzMzsa/zt t7*oLr?j72M A /a/zafzzz?;
Azz* ZZ7/?a?Z2C? szzz' /a ptz^gzozz A s?/grzt Azz-
7aaM. Par Jean Senebier, MiniAre du
St. Evangile, Bibliothécaire de la Ré-
publique de Genève, Se alibcié cor-
reipondantde. l'Académie des Sciences
a voulu lui épargner, & s'épargner à
lui - même la douleur d'un adieu; il le
retire, elle reite leule avec la Rude
Aatue. li lui prend fantatlie de la haïr
& de vouloir la brder ; elle prend un
maillet, & un cileau, puis elle le re-
pent c'eA l'image de ce qu'elle aime,
elle leule peut la conidler, elle vou-
droit. la multiplier, au lieu de la dé-
truire. Elle le rappelle qu'un vieux
prêtre de Minerve lui. a. fait prëlent
d'un miroir magique qui peut produire
cet e'Ret du moins en apparence, elle
court ie chercher. Elle revient le placer
devant la Aatue, qui. parcît en edet le
multiplier., la lurprilè, la joie lait lou-
rire Pigmaiion ; eiie croit un inAant
que la itatue va s'animer; mais eiie le
retourne & la voyant aulii tranquille
quauparavant, elle le fâche contre Ion
miroir &t le jette. Bientôt elles'ennuye
de n avoir pour compagnie qu'une pier-
re. Sijeranimois, leulement pour me
tenir compagnie.... Mais il aura des
sens, une ame; il m'aimera peut-être.
Tant mieux, je me plairai à ie faire
ldùdrir,pour me punir de vouloir me
rendre inlidelie,. Elle adreile e.n chan-
tant une priere à Vénus, pigmaiion ré-
pété le dernier mot à demi-voix en con-
trelailànt l'écho. Galathée rec.onnoît la
voix de Ion amant ; mais il eA ableut.
Elle le croit, environnée d'iiludon, &
cependant la Aatue ne remue point en-
core. Tout-à-coup le tonnerre gronde,
& la Nitnphe intimidée s'enfuit... Pi-
gmaiion deicend du piédeAai, le cou-
chesurunhanc de gazon ,&seintde dor-
mir; l'orage cede ; Galathée revient ;
elle croit qu'en edet Vénus a. exaucé
la priere. Elle le met d abord en colere
contre cet objet qu'elle croit avoir- ani-
nimé. Si j'avois mes Aêches.... Mais
non, je ie.méprile trip pour le hair ;
je vais le lui dire; il eA peu dangereux
pour. moi. Elle l'éveille. Pigmaiion feint
la plus grande Airprile ; il pade enAdte
à.l'admiration; ii loue les charmes de
Galathée. Pendant une allez longue
leene, ii le replie en cent maniérés pour
ellayer de ia toucher, ii ne peut y*
reullir ; & le félicite de Ion mauvais
Atcccs. Pour deridere épreuve Parme-
ncr déguile, entre Au* la Aène; il
leint d'être député par le peuple de
Tyr, qui ayant appris ie prodige que
Vénus vient d'opérer, oAre ia couronne
à cet être merveiiieux né d'une Aatue.
Celui - ci accepte, & veut tenter de
nouveau Galathée par l'éclat du rang
liiprême , mais elle reAe toujours iné-
branlable. Pigmaiion le fait connoître
alors. Galathée refulê de le croire, il
lui montre la vraie Aatue cachée dans
la coulidè; & Parmenor. ôte une lauP
le barbe; il ne reAe plus aucun dou-
te^, & les deux amans s'applaudirent
tous les deux d'une épreuve qui n'a
Atit que relièrei: leurs liens.
Teile eA l'intrigue & la conduite
Je cette petite piece, qui n'a pas eu
un grand iucccs. On y remarque quel-
ques détails heureux; mais le Ayle en
générai en eA fort négligé, ii y a des.
longueurs, des inutilités; i'Auteur ne
l'a pas voulu bazarder sur ie théâtre de
la Capitale, & nous croyons qu'il a
Agencent lait,.
Ogzz/I'Tz/tt A pAi/zy/z? ,, a/zzzzza/? & végéta.'?,
par AÏ l'Abbé Spallanzani, Profedeur
Royal d'HiAoire Naturelle, dans l'U-
niverüté de Pavie, Membre de la So-
ciété Royale de Londres, des Acadé-
mies des Curieux de la Nature de Ber-
lin, de Stockholm, de Gœttingue, de
Bologne, de Sienne, &c. tz-a^aztt a? ê'J-
ta/zrzz, & azzgzzzczztM zé'zz/z?-izztzoz/zz3zoa, ^a/zt
/ayzzc/k ça Jizzt cozzaoztz*? /M A'cozzvr/vcs MÌ/-
C7*o/cogzyzzMzsa/zt t7*oLr?j72M A /a/zafzzz?;
Azz* ZZ7/?a?Z2C? szzz' /a ptz^gzozz A s?/grzt Azz-
7aaM. Par Jean Senebier, MiniAre du
St. Evangile, Bibliothécaire de la Ré-
publique de Genève, Se alibcié cor-
reipondantde. l'Académie des Sciences