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Gazette ou Journal universel de littérature — 1778

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[No. 31 - No. 40]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25799#0249
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3^S

& Arts de Bordeaux. O/z y <z plzz-
A'zzzu /cezrei 7'sAizive.s<!H.x npzz/c^lry,<;crher zz
AA l'.z?èA' ép^JLzzpzzzi, par M. Charles
Bonnet, &p<z7* zszzzzrKjAèztMr.iliiZM ceYe'Aes.
A Genève & à Nancy, 3 vol. z/z-8°,
prix 8 liv. broche.
Le Savant traducteur de cet ouvrage
nous donne, dans soni/zt/uAFAezz, une
hiAoire très curieuie des decouvertes
que l'on doit au microicope. Sans ce
précieux inArument, que de connoiA
lances importantes ieroient demeurées
occultes .pour nous dans les trois ré-
gnés de la nature lans les observaîions
microlcopiques, auroit-on pu s'adurer
de la forme des criAaux ? Auroit-on vu
dans l'oignon de la hyacinthe la Heur
qui ne doit éclorre qu'au bout de quatre
ansi A l'aide du microicope , on peut
dès le mois de Janvier, appercevoir le
bouton à sruit, caché dans les enveiiop-
pes ; les embrions des poires grouppés
dur une tige commune qui redembie zi
une rôle. On lait que M. le Baron de
Gieithen a eu la patience d'apprécier
au moyen du microicope, la groileur
des germes seminaux dans la lenience
Au poirier, qu'il a trouvés quatre cent
mille fois plus petits que le diamètre
d'un cheveu ; Sc toutefois on y peut
ailément diAinguer toutes les parties
élémentaires de l'arbre. On ne lauroit
croire combien il y a d'eipeces de mouA
lès, de moiMures, de champignons &
de lichens microscopiques ; qui, mal-
gré leur peritene , n'ont pas moins de
variété dans le port de leurs tiges &
dans leurs consigurations, que les plan-
tes apparentes.
Et cette fouie innombrable d'anima-
cules -qui échappent à i'ceii & auxquels
le microicope a donné en quelque sor-
te i'existence, qui sont 3y millions de
fois plus petits que le ciron, & que
néanmoins Muller eA parvenu à clalA-
Aer au nombre de 146 especes diAe-
rentes ! Ce qu'il y a de plus Anguiier
dans ces petits êtres, c'eA qu'il y en
KÂ 31

a, tels que le Co/v^, le & le
AzzAjnzzA, qui peuvent lôuArir la mort
& reiïiilciter piuAeurs fois. C'eA encore
au microicope que nous semmes rede-
vables de la connoidance parfaite des
polipes, de nouveaux coquillages, de
nouveaux insectes, des corallines, des
coraux, Sec.
En agrandiziant la sphère des êtres,
cet inArument a donné naisiance à de
nouvelles idées ; & ce Ara à lui que l'eu
devra un jour, li toutefois on y parvient
la lolution du myliérieux problème
de ingenération. M. l'Abbé Spallanzani
ne peut qu'accroître les obligaiiozrs réel-
les que nous avons au microicope ; obli-
gations que Ion très eAirnabie traduc-
teur expolè avec autant de Adéiité que
de lavoir , dans le diieours préliminaire
que nous venons de parcourir.
Nous ne sinirions pas A nous vou-
lions nous arrêter à tout ce que renfer -
me d'interelAnt l'ouvrage de Jvl. Spal-
lanzani. Nous en donnâmes une idée,
l'année dentiere, en rendant compte de
l'original italien. ^ Nous y .renvoyons
nos lecteurs.
Ces deux volumes sont dédiés zi deux
Savans Genevois, MM. Bonnet & de
Saudure. On trouve à la tête du sé-
cond volume deux diuertations de i'il-
luAre M. Bonnet relatives aux animal-
cules, & qui viennent conAamment à
l'appui des opinions de l'oblervateur
Ultramontain. Nous avons AtiAsamment
fait connoitre ces opinions, directement
contraires au brillant & chimérique lyA-
têîne de M. de Neédham Air ia pro-
duction des êtres. Mais le temps ne nous
permit point alors de parier de Ax
chapitres également intéreHans qui A
trouvent à la Ante des iettresdeM. Bon-
net, & dans iesquels M. S. lait i'his-
toire naturelle des petits vers sper-
matiques de l'homme & des animaux ^

^ Voyez année 1777 , page np.
I i 3
 
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